Inscrite � l�ordre du jour comme �tant l�une des questions- cl�s de cette session, la question des distractions des terres agricoles a vol� la vedette aux autres sujets. Deux jours durant, tant du c�t� de la direction de l�agriculture qui a essay� loyalement de justifier la justesse de ces op�rations, que du c�t� de la direction de l�urbanisme et de la construction, ainsi que du secr�taire g�n�ral de wilaya, les diff�rents responsables ont beau essayer d�argumenter et d�expliquer aux �lus le pourquoi de la chose beaucoup d��lus ne l�ont pas entendu de cette oreille. En effet, � commencer par le directeur des services agricoles qui s�est longuement �tal� sur la question de la distraction de quelque 180 ha des terres agricoles au profit de plusieurs communes afin de combler justement le d�ficit en mati�re de foncier urbain. A ce sujet, il rappellera toutes les �tapes par lesquelles passe la commission interminist�rielle avant d�approuver ou de rejeter la proposition. En la mati�re, et avant d�expliquer les raisons qui ont amen� la commission � accepter d�avaliser la distraction de telle ou telle parcelle agricole au profit d�une commune, le directeur des services agricoles a rappel� les diff�rentes requ�tes rejet�es par la commission comme celles ayant trait aux distractions des terres situ�es au niveau des fermes-pilotes. Il dira que l�article 4 du d�cret 87/19, portant cr�ation des EAC, interdit � toute personne quelle qu�elle soit d�int�grer ou de toucher aux terres agricoles de ces fermes. Et dans cet ordre d�id�es, il donnera plusieurs exemples du refus de la commission interminist�rielle de distraire les terres agricoles. Il s�agit, par exemple, de distraire 25 ha au niveau d�une ferme-pilote de M�chedallah. Le directeur dira que dans cette parcelle existent des oliviers nains import�s dans les ann�es 1970 de Tunisie et 274 vari�t�s d�oliviers. Une parcelle � sauvegarder et non � brader. D�fendre les terres agricoles A El-Asnam, la commission a refus� d�octroyer � Naftal 6 ha de la ferme-pilote pour la construction d�un d�p�t r�gional. Tout comme elle a refus� � Lakhdaria l�octroi de 10 ha de plantations d�agrumes, et � A�n Bessam, le refus a concern� la distraction de 27 ha � haute valeur agricole et, enfin, � Taghzout, la commission a refus� de c�der une EAI de 8 ha. C�est dire qu�avant de parler de la distraction, consid�r�e par quelques �lus de l�APW comme une atteinte � l�agriculture, le directeur expliquait que sa premi�re mission est de d�fendre les terres agricoles. Cela �tant, et concernant les 180 ha distraits au profit de l�extension du foncier urbain, le DSA parlera d�abord des fameux 55 ha de la ville de Bouira situ�s entre deux p�les urbains et qui se sont av�r�s indispensables pour que le chef-lieu de wilaya respire. Il expliquera qu'apr�s plusieurs sorties avec les responsables de diff�rents minist�res, il a fini par �tre convaincu par la qualit� des infrastructures qui y sont projet�es, ajout� � cela le jardin citadin m�diterran�en de plus de 16 ha qui y est pr�vu, ce p�le d�excellence sera d�un apport qualitatif pour la wilaya et le chef-lieu. D�ailleurs, m�me la secr�taire g�n�rale insistera sur ce point en disant que la wilaya, qui ambitionne d��tre dans un proche avenir la banlieue d�Alger, devra penser d�s � pr�sent � se doter d�infrastructures d�accueil et m�me d�un p�le de la trempe de celui qui vient d��tre projet� au niveau de la partie ouest de l�actuelle ville. En outre, elle rappellera aux �lus de l�APW que des projets inscrits pour la wilaya depuis 2006 sont en souffrance pour cause de manque d�assiettes fonci�res. Elle citera en exemple le centre r�gional de lutte contre la toxicomanie, le th��tre de plein air, une polyclinique, une cit� universitaire, l�annexe de la biblioth�que nationale ... En outre, m�me Mme Zouaoui, �lu RND, mettra du sien en rappelant que ce p�le, s�il venait � voir le jour, permettrait aux citoyens de profiter de centres commerciaux et de boulevards garnis de commerces haut de gamme, des restaurants, des pizzerias et autres salons de th� et de glaces o� on peut se d�salt�rer et se promener comme dans les grandes villes. L��lu RND, tr�s perspicace dans son intervention, et qui avait eu le r�flexe pendant la premi�re journ�e d�inviter les �lus � observer une minute de silence � la m�moire de la jeune lyc�enne qui a �t� fauch�e par une bombe le 16 mars dernier � Kadiria, est vite rattrap� par d�autres �lus qui refusent cette distraction, en plaidant pour des cit�s dortoirs plut�t que des espaces autrement plus a�r�s et ressemblant � des grandes avenues et autres placettes des grandes villes. Pour revenir au DSA, il plaidera pour chaque parcelle distraite et expliquera les raisons qui ont amen� la commission � les c�der, tant � Bouira qui en a b�n�fici� au total de 71 ha, que M�chedallah 11 ha, Sour-El-Ghozlane 15 ha, Raouraoua, Khabouzia et Bir- Ghbalou 23 ha, Aomar 17 ha, Lakhdaria 11 ha, El-Esnam 4 ha et El-Hachimia avec 7 ha. Pour sa part, le DUC est revenu pendant le deuxi�me jour sur cette question en parlant de l�am�nagement urbain et de la n�cessit� de revoir les PDAU et les POS faits pendant une p�riode assez cruciale et parfois dans les bureaux sans aucune �tude sur de terrain. Plusieurs projets � relancer Concernant l�am�lioration urbaine, le DUC dira que la wilaya qui a b�n�fici� de plus de 400 milliards de centimes a lanc� 69 sites, 43 en voie de lancement et 15 sites � relancer pour cause de d�faillance des bureaux d��tudes. Au sujet des retards dans la cadence des r�alisations, le DUC dira que pour couvrir l�ensemble des projets inscrits et atteindre l�ambitieux programme de la wilaya, les besoins en mati�re d�entreprises de r�alisation sont de 700. Or, au niveau de la wilaya, elles ne sont que 220 entreprises, soit un d�ficit de pr�s de 500 entreprises. Idem pour les bureaux d��tudes. A ce sujet, le DUC a lanc� un appel solennel � tous les �lus connaissant des bureaux d��tudes et des entreprises de b�timent qualifi�s � l��chelle nationale de les inviter � venir travailler � Bouira avec un plan de charges garanti d�s leur venue. La seule condition que le DUC a �mise est que ces entreprises et ces bureaux d��tudes soient qualifi�s et n�exigent pas de travailler uniquement au niveau des chefs-lieux de da�ra. Ils doivent accepter le travail un peu partout au quatre coins de la wilaya. Cela �tant, notons que lors de cette session, avec l�intervention des responsables de l�administration pour justifier la justesse de leur choix notamment celui des distractions des terrains pour y inscrire des programmes de logements et autres �quipements, les r�les nous ont paru quelque peu invers�s : les �lus qui n�ont cess� de plaider pour la constitution des portefeuilles fonciers au niveau des communes pour qu�elles puissent inscrire des projets de d�veloppement interpellent l�administration qui a accept� de cr�er ces portefeuilles ! Enfin, notons que lors de cette session, un autre point a failli cr�er une pol�mique : le probl�me des 500 lots de Lakhdaria que le d�put� Ali Brahimi et le vice-pr�sident de l�APW Ahmed Boutata avaient soulev�s. Le wali a expliqu� que ce probl�me a �t� pris en charge depuis 2005 et qu�aujourd�hui, il n�attend que les r�sultats d�expertise d�un bureau d��tudes pour se d�cider sur le sort � r�server aux acqu�reurs des terrains dans cette zone. Or, le probl�me pos� est pourquoi le wali n�a-t -il pas mis au courant les acqu�reurs de ses d�marches ?