Le 3033. C�est d�sormais le num�ro vert qui sera op�rationnel � partir du 3 mai prochain, vers lequel s�adresseront tous les appels de d�tresse lanc�s par les enfants victimes de violences. Maltrait�, en danger ou en conflit, l�enfant trouvera aide et assistance chez une �quipe pluridisciplinaire qui veillera � ce que son appel soit pris en charge et qu�une r�action rapide soit entam�e. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le programme �Je t��coute�, initi� par le r�seau national pour la d�fense des droits de l'enfant Nada, a �t� officiellement lanc�e jeudi au Palais de la culture par la ministre d�l�gu�e charg�e de la Famille et de la Condition f�minine, Mme Nouara Sa�dia Dja�far. La concr�tisation de ce projet, dont la r�flexion a commenc� depuis deux ans, co�ncide avec une situation des plus troublantes que vit l�enfant en Alg�rie. Enl�vements, s�questrations, maltraitance familiale, violences scolaires, c�est de ce cocktail dramatique qu�est faite la vie quotidienne des dizaines d�enfants. Si tr�s peu de cas sont m�diatis�s, la plupart des enfants maltrait�s souffrent loin des regards de tous et compris de celui de la justice. Qui a le courage de d�noncer son voisin ou son proche qui violente son enfant ? Combien de parents recourent � la justice pour prot�ger leurs enfants ? Faut-il peut-�tre d�abord savoir quels sont les v�ritables droits des enfants consacr�s par la Constitution et la convention internationale des droits des enfants. Le programme Nada a le m�rite de lever le voile et d�avoir mis en place un num�ro vert. �Nous esp�rons que cette initiative se g�n�ralisera � toutes les villes d�Alg�rie�, dira la ministre de la Famille qui a soulign� l�importance de ce num�ro et son apport dans le cadre de la mise en �uvre de la strat�gie nationale de lutte contre la violence envers les enfants. Celle-ci a �t� r�cemment adopt�e par le Conseil de gouvernement. La ministre a affirm� que le code de l�enfance sera bient�t d�battu au Parlement. Probablement au cours de cette session. Les recommandations de la strat�gie nationale s�inscrivent, effectivement, dans le renforcement de l�arsenal juridique pour la prise en charge des enfants et aussi la mise en place des m�canismes d�accompagnement tels qu�un observatoire des droits de l�enfant et le d�fenseur de ces droits. Le pr�sident du r�seau Nada, M. Abderrahmane Arar, est encore plus ambitieux en mati�re de protection de l�enfance, en proposant, lors de son intervention jeudi, la cr�ation d�un conseil sup�rieur de l�enfance et d�un d�l�gu� national des enfants qui jouera le r�le d�interm�diaire entre l�enfant et le pouvoir ex�cutif. Un pouvoir qui, malheureusement, continue � faire la sourde oreille aux pr�occupations des enfants. Ce n�est pas nous qui le disons, mais le reportage que le r�seau Nada a r�alis� et diffus� � l�occasion du lancement de son programme �Je t��coute�. L�assistance pr�sente � cet �v�nement est rest�e �bahie devant les sollicitations, combien diverses mais �l�mentaires, des enfants interview�s. Il s�agit du droit aux loisirs, � une alimentation �quilibr�e, � une �ducation de niveau et � l�expression. Les enfants demandent � �tre �cout�s et compris. Et ce n�est pas la mission du mouvement associatif qui, lui, agit sur des situations d�urgence et de besoin. M. Arar a soulign� que les pouvoirs publics doivent conjuguer leurs efforts � ceux des associations afin de sortir l�enfance de cette situation de non-droit.