Un an après la naissance du programme «je t'écoute» dont la principale action est le lancement du numéro vert 30 33, pour le signalement des violences commises à l'égard des enfants, le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant «NADA» a organisé une journée consacrée à l'enfant africain hier au centre culturel Azzedine Medjoubi de Sidi M'Hamed. Le principal objectif étant d'informer et de sensibiliser les médias et les associations sur le programme du réseau ainsi que de revenir sur le mécanisme africain d'évaluation par les pairs des droits de l'enfant. En présence du président du réseau NADA, Arar Abderrahmane, du président de l'APC de Sidi M'hamed et de Achour Fenni, représentant du ministère délégué chargé de la famille et de la condition féminine, le point a été fait sur les résultats du rapport annuel du programme «Je t'écoute» pour la protection des droits de l'enfant. Pour rendre cette rencontre un peu plus saisissante, des enfants en détresse recueillis par les équipes du réseau étaient présents pour chanter une chanson et déclamer un texte. Un moment d'émotion et de révolte… de quoi sensibiliser le public… ces enfants font partie des 335 cas traités dans le cadre de l'opération «je t'écoute» qui a reçu depuis son lancement, le 10 avril 2008, 7 342 appels représentant différentes situations. Des cas de kafala (13), des cas d'abandon de famille (12), des enfants nés sous X (05), des enfants maltraités (30), des cas de viol ou d'attouchement sexuels (22), enfants de parents divorcés (46) et bien d'autres situations. Au total, 55 dossiers ont été présentés à la justice, 210 cas ont été pris en charge psychologiquement, 70 autres cas pris en charge sur le plan psychosocial. Ainsi, après la réussite de la phase pilote de cette opération qui a duré un an, le réseau NADA compte l'élargir à six autres wilayas du centre du pays avec le concours des pouvoirs publics. C'est ce qu'a annoncé le président du réseau après présentation du bilan d'évaluation. Après la rencontre de plusieurs difficultés en une année d'activité sur le terrain, le réseau NADA plaide pour «une accélération de la mise en œuvre de la stratégie nationale réalisée par le ministère délégué de la famille et de la condition féminine, adopté par le gouvernement et validé par le Parlement». Il plaide également pour l'accélération de l'adoption du code de protection des droits de l'enfant qui renforcent la protection juridique et sociale des enfants en danger moral, maltraités, ou en conflit avec la loi. Le renforcement du partenariat avec la société civile a également été préconisé. F. B.