Le rattachement des pr�sidences des soci�t�s de participation de l�Etat (SGP) aux minist�res de tutelle traduit-il v�ritablement la mise en minorit� de Abdelhamid Temmar au sein de la sph�re d�cisionnelle �conomique ? La r�alit� du terrain d�montre tout � fait le contraire. Selon des indiscr�tions, le ministre en charge du dossier de la privatisation b�n�ficie plus que jamais de tr�s larges pr�rogatives dans sa d�marche portant politique de privatisation des entreprises publiques (EPE). Pour preuve, soulignent des sources tr�s au fait des questions �conomiques, Abdelhamid Temmar a inscrit dans son programme �tabli � court et � moyen terme, la privatisation de pr�s d�une centaine d�entreprises, dont une grande partie rel�ve des secteurs de la m�canique, de l��lectronique, des cimenteries, des banques et des assurances, de l�agroalimentaire et du b�timent. Ainsi, cette nouvelle donne pose de nouveau la question de l��tendue des pr�rogatives du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements et de sa �capacit� � mener � terme le processus de privatisation des entreprises publiques. Autrement dit, la question pos�e est celle de savoir de quelle mani�re ou alors quelles sont les �instruments � us�s par les pouvoirs publics pour �statuer� d�finitivement sur le devenir du secteur public �conomique ? Cette probl�matique intervient au moment o� des informations rendues publiques ici et l�, indiquent que �d�sormais les SGP sont directement rattach�es aux minist�res de tutelle�. Faiblesse de l�UGTA La relance du processus d�ouverture du capital des entreprises publiques �conomiques (EPE) intervient �galement au moment o� le principal partenaire social activant dans le secteur public �conomique, en l�occurrence l�UGTA semble accuser un d�ficit important en terme de repr�sentation syndicale. Un constat n� de la �d�sarticulation organique � que la centrale syndicale accuse depuis quelques ann�es, soit depuis son dixi�me congr�s. Le meilleur exemple est illustr� par la situation qui pr�vaut aujourd�hui au sein de la f�d�ration nationale des travailleurs de la m�canique, de la m�tallurgie et de l��lectronique. En effet, alors que le minist�re en charge du dossier de la privatisation a fix� sa feuille de route, portant privatisation d�une dizaine d�entreprises dudit secteur, la f�d�ration nationale des travailleurs de la m�canique se trouve depuis pr�s de cinq mois sans direction nationale. Elle fait face � une impasse organique des plus �dangereuses� pour le secteur. La cause ? Elle incombe, selon des sources syndicales, au d�partement de l�organique qui n�a pas men� � bon terme la fin des travaux du dernier congr�s de ladite f�d�ration. D�s lors, les assises qui ont pris fin apr�s une seule journ�e de travaux, n�ont pas �t� ponctu�s par l��lection d�un secr�tariat f�d�ral ex�cutif et d�une commission ex�cutive f�d�rale (CEF), encore moins d�une r�solution d�finitive portant programme d�action des syndicalistes du secteur. Cette situation a eu pour cons�quence directe l�absence de perspectives d�actions syndicales pour la d�fense des int�r�ts des travailleurs du secteur. Face � cette situation, les syndicalistes du secteur tirent la sonnette d�alarme et n�h�sitent pas d�s lors � pointer du doigt la direction sortante de la Centrale syndicale, mais surtout le d�partement organique qui a �opt� pour le pourrissement au d�triment de l�action syndicale et la d�fense des int�r�ts des travailleurs �. 417 EPE privatis�es entre 2003 et 2007 Ainsi � la guerre comme � la guerre, cette situation qu�on qualifie de �sentence organique� que traversent les principaux syndicats d�entreprises �conomiques et les f�d�rations en charge des principaux dossiers �conomiques ou encore �l�absence d�un vis-�-vis capable d�engager un rapport de force en faveur des travailleurs � a �t� �minutieusement exploit�e par le d�partement en charge de la privatisation pour relancer le processus en question �. Ainsi, le d�partement de l'industrie et de la promotion des investissements a donn� un v�ritable coup d'acc�l�rateur au processus de privatisation des entreprises publiques �conomiques. Il faut dire qu'entre 2003 et 2007, 417 EPE ont �t� privatis�es dont 110 rien qu'au cours de l'ann�e 2007. Sur l'ensemble de ces entreprises, 192 ont �t� totalement privatis�es (46%) alors que 33 autres ont �t� partiellement privatis�es � hauteur de plus de 50% de leur capital (7,9% de la globalit� des entreprises privatis�es) et 11 privatis�es � moins de 50% de leur capital (2,6%). Quant aux entreprises qui ont �t� reprises par leurs salari�s, elles ont atteint, entre 2003 et 2007, un nombre de 69 entit�s (16,5%). L'ann�e 2008 marquera, � coup s�r, un tournant pour ce processus. M. Abdelhamid Temmar a donn� le ton. L'objectif �tait de r�ussir � soumettre une centaine d'entreprises au processus de privatisation durant le premier trimestre de l'ann�e en cours. Le Conseil des participations de l'Etat acc�l�re le rythme pour faciliter l'aboutissement des op�rations de cession d'actifs et d'ouverture du capital des EPE. Abder B.