Leur nombre, de 28 actuellement, passera à 15, l'équivalent du nombre de ministères concernés par la réforme économique. On apprend de sources concordantes, qu'un remaniement partiel toucherait les SGP, dans les tout prochains jours. En tant que président du Conseil des Participations de l'Etat (CPE), Abdelaziz Belkhadem aura la tâche de procéder donc, et dans le plus bref délai, au renouvellement des directeurs des Sociétés de gestion et de participation ( SGP). D'autant que leur mandat de deux ans a expiré le 12 décembre 2004. Il est utile de souligner que les SGP sont des entreprises publiques économiques (EPE) au sens de l'article 2 de l'ordonnance 01.04 du 20.08.2001, dont le capital est intégralement détenu par l'Etat. Selon nos sources, le nombre des SGP est appelé à être revu à la baisse en vertu de la logique des branches. Il est actuellement de 28 en plus de 5 entreprises non affiliées dont plusieurs ne sont qu'intérimaires. Il devrait passer, selon nos sources, à 15, l'équivalent du nombre de ministères concernés par la réforme économique. La configuration actuelle du secteur public marchand est organisée donc en 28 SGP auxquelles sont rattachées 674 entreprises, 8 groupes industriels et 11 banques et compagnies d'assurances. Les plus importantes branches sont entre autres les entreprises du Btph, regroupées au sein de trois (3) SGP, dont le nombre avoisine la centaine, et emploient environ 100.000 personnes, les entreprises des textiles sont au nombre de 48 EPE et emploient 26.000 agents, les branches «sidérurgie, métallurgie, mécanique et électronique (Smme)» sont représentées par la Snvi ainsi que 56 autres entreprises rattachées à 4 SGP, l'ensemble emploie 74.000 agents. Il est question notamment de la mise à niveau des ressources humaines appelées à gérer ces SGP en optant pour un management qualitatif, car il est reproché aux SGP d'être peu opérationnelles. Pour rappel, les nominations des membres des directoires se font par l'assemblée générale de chaque SGP, dans la pratique. Sur la feuille de route des nouvelles SGP, il y a l'impératif de faire parvenir à la chefferie du gouvernement et au ministère délégué à la Participation les plans d'action, étant entendu que l'examen de ces derniers permettra d'entrer dans le vif du sujet. Ce qui permettra au gouvernement d'éclairer l'élaboration de la stratégie de développement économique et social du pays, en prenant en charge la démarche d'autres secteurs sociaux, y compris privés. Notons que le champ d'intervention des SGP a été élargi, dernièrement, à la gestion des dossiers d'ouverture de capital dans le cadre de la privatisation des petites et moyennes entreprises. D'ailleurs, le mouvement qui sera effectué au niveau des SGP traduit la volonté du gouvernement d'accélérer le processus de privatisation qui semble avoir du mal à se concrétiser. D'ailleurs, selon des informations rapportées dernièrement par la presse, le président de la République aurait interpellé le chef du gouvernement afin de presser la cadence de ce dossier. Le chef de l'Etat a reproché dans ce sens et publiquement les mauvais résultats du ministère des Participations. Le bilan, jugé faible, fait ressortir que seules 290 entités ont été privatisées entre juin et décembre 2005. Le CPE a validé, durant les 3 réunions qu'il a tenues, l'ouverture de capital (partielle ou totale) de «63 entreprises». Selon les prévisions du Mppi, l'année en cours sera marquée par «la privatisation de 300 autres sociétés».