Le verdict du proc�s de 29 �meutiers de Gdyel est finalement tomb� en fin d�apr�s-midi dans une ambiance extr�mement tendue � l�annonce des peines inflig�es. En effet, alors que le procureur g�n�ral avait requis 18 mois de prison ferme et 5 000 DA d�amende, ce sont des peines de 6 mois de prison ferme et de plus de 5 000 DA d�amende qui ont �t� prononc�es � l�encontre de 4 pr�venus, 3 mois de prison ferme toujours contre 5 pr�venus tandis que 6 ont �t� condamn�s � 6 mois de prison avec sursis et la relaxe pour 11 autres. Pour beaucoup de familles et proches des pr�venus qui ont pass� toute la journ�e � l�ext�rieur de l�enceinte du tribunal, l�annonce du verdict a �t� tr�s mal accueillie par nombre d�entre eux. Cris de col�re et larmes de d�sespoir se sont m�l�s pendant de longs instants. Il faut dire que l�imposant dispositif s�curitaire tout autour du tribunal avait de quoi impressionner. En effet, depuis le matin, les journalistes qui s��taient rendus en grand nombre pour couvrir le proc�s des �meutiers de Gdyel, � l�est d�Oran, ont d�couvert un climat lourd avec une ville quasiment quadrill�e par les forces de police et les brigades anti�meutes. Depuis le d�clenchement des �meutes dans cette localit� ayant conduit � l�arrestation de 49 personnes dont 13 mineurs, les autorit�s locales redoutaient l�ouverture du proc�s avec ce risque de d�rapage. D�s lors, au tribunal correctionnel de Gdyel, remis en l��tat apr�s avoir subi de nombreux d�g�ts lors des �meutes, le proc�s s�est ouvert en milieu de matin�e pour 29 des �meutiers sur les 49 arr�t�s. L�instruction ayant retenu contre ces derniers, qui �taient incarc�r�s depuis 7 jours au centre de r��ducation de Gdyel, les chefs d�inculpation d�attroupement non arm�s. A noter que les 13 mineurs seront jug�s, quant � eux, ult�rieurement par un juge des mineurs et que les 7 pr�venus restant qui sont poursuivis pour attroupement ill�gal, incendie volontaire seront �galement jug�s ult�rieurement par un tribunal criminel, cette fois-ci. C�est dans une salle d�audience exigu� et o� n�avaient �t� autoris�s que les avocats de la d�fense et les journalistes que les d�bats se sont d�roul�s. Pr�sent�s au juge, les pr�venus ont tour � tour �t� interrog�s par le juge ou par le procureur. Les questions tournaient toutes autour de leur participation ou non aux �meutes des 15 et 16 avril. En essayant de retracer l�emploi du temps de chacun d�entre eux, pour �valuer leur degr� de responsabilit� dans la participation aux manifestations, les pr�venus r�pondront tous par la n�gative. En effet, ces derniers, sans exception, affirmeront ne rien � avoir avec les �meutes ou les d�g�ts mat�riels occasionn�s durant les deux jours qui ont boulevers� le morne quotidien de Gdyel. Certains d�entre eux affirment encore avoir �t� arr�t�s par la police au hasard alors qu�ils se trouvaient � proximit� du lieu des affrontements ayant oppos� policiers et manifestants. M�me ligne de conduite pour la dizaine d�avocats de la d�fense qui, dans leurs plaidoiries, axeront leurs arguments sur l�absence de preuves contre leurs mandants. Absence de photos ou de film prouvant leur pr�sence sur les lieux et leur participation directe aux manifestations. Tous d�ailleurs demanderont la relaxe pure et simple pour leurs clients. En fin de journ�e, les forces de police �taient toujours sur le qui-vive.