La Journ�e internationale de la libert� d�expression, co�ncidant avec le 3 mai, a �t� f�t�e dans l�indiff�rence totale. On a fait mieux pour la F�te de la sardine, aliment qui co�te 150 DA le kilo ! Une seule institution a fait le geste de convier la corporation � une rencontre, il s�agit de la police. Autour d�une tasse de th� et de caf� et de quelques friandises, servis dans le salon du si�ge de la s�ret�, situ� � la cit� des All�es du 20-Ao�t-1955, les hommes bleus ont d�battu avec ceux de la plume de plusieurs sujets. A commencer par leur d�marche commune � �deux parall�les qui ont la m�me finalit�, pour reprendre la formule usit�e � dans le but de faire �clater la v�rit� et informer l�opinion publique sur les affaires attentatoires aux r�gles de la R�publique. Les discussions se sont focalis�es �galement sur l�ouverture m�diatique � et pas seulement � pr�n�e par la police depuis quelque temps dans un souci de faciliter l�acc�s � l�information. Un acc�s � l�information que la police juge, � juste titre, comme �tant une �preuve confirmative de la difficult� du m�tier de journaliste. En effet, l�installation d�une cellule de communication, dirig�e par un commissaire, a �t� pour beaucoup dans le rapprochement entre les deux parties et les activit�s des services des diff�rentes s�ret�s urbaines et de da�ra sont mieux connues que durant les ann�es pr�c�dentes. Les deux �P�, police et presse, n�ont cess�, durant pr�s de 45 minutes, d��changer des louanges, � travers le comportement civilis� de la premi�re et la place de la deuxi�me dans le monde arabe, et de brandir le souci commun, encore une fois, d�inscrire le d�veloppement de la wilaya dans leurs priorit�s respectives. La presse a soulign� en la circonstance la pr�carit� des conditions socioprofessionnelles de ses �l�ments. Dans la foul�e, les repr�sentants des deux associations locales, �El Kalima El Hourra� et �des journalistes et des amis de la presse�, ont mis en exergue leur non-dotation d�un bureau n�cessaire � leurs regroupements et � une meilleure application de leur plan d�action. Le rappel par quelques confr�res, dans ces conditions, du d�tournement de la maison de la presse au profit des organisations de masse, a �t� opportun dans une p�riode o� le patrimoine communal demeure mal exploit�. Une maison de la presse o� on ne compte actuellement que quelques rescap�s de la presse �crite arabophone, El Khabar, Ennasr et Akher Sa�. Malheureusement pour les indicateurs chancelants de la libert� de la presse, ces trois titres ont �t� pri�s par l�administration locale de quitter les lieux. Une presse SDF aurait �t� le constat de cette rencontre. Globalement, Skikda est une wilaya d�munie d�un club de rencontres, lieu convivial o� on peut traiter et/ou r�gler beaucoup de probl�mes. La cl�ture de la c�l�bration de la Journ�e internationale de la libert� d�expression, au si�ge de la police, a vu la remise de cadeaux symboliques aux deux associations de journalistes. A la r�flexion aussi, la corporation n�a rien fait pour que cette date soit consid�r�e � sa juste valeur. Il est souvent b�n�fique de faire son autocritique.