�Salah Sadaoui qui s�est �teint un certain 9 mai 2005 � Paris, loin de son pays qu�il avait tant ch�ri, a �t� un artiste �m�rite, un homme de convictions, un moudjahid et un bon p�re de famille. Mort loin de chez lui et presque dans l�anonymat, ceux qui l�ont connu ou simplement appr�ci� ne peuvent se r�soudre � accepter qu�un tel destin se termine dans l�oubli. Devrait-on se r�signer � applaudir les vivants et les effacer de nos m�moires une fois disparus ? Que non !� Cette introduction faite lors de la comm�moration du premier anniversaire de la mort de Sadaoui Salah � Raffour, dans la da�ra de M�chedallah, n�a pas �t� malheureusement respect�e. L�ann�e suivante, en 2006, la comm�moration a �t� faite en collaboration avec la Direction de la culture, mais avec moins de verve. Cette ann�e, elle a �t� faite avec des moyens d�risoires par des jeunes de la localit� de Tamellaht, commune d�o� �tait originaire le d�funt da Salah, auteur de la c�l�bre chanson � Je fais mon d�m�nagement� ou encore Itij, chant�e � la veille de l�Ind�pendance. Une comm�moration faite en l�absence de la Direction de la culture. Pourquoi cet oubli ? Nous ne saurons le dire. Pourtant, la stature de l�artiste que fut Salah Sadaoui m�rite bien des �gards et des hommages autrement grandioses de la part de la Direction de la culture et au niveau du chef-lieu de wilaya. Cela �tant, disons que le m�rite de ces jeunes est de ne pas laisser cette date passer inaper�ue. Des jeunes de l�association culturelle Taferkout, en coordination avec la Maison de jeunes et l�APC d�Ahnif, ont trac� un modeste programme s��talant sur deux jours. Vendredi 9 mai, une d�l�gation s�est d�plac�e � Ba�nem (Alger) pour d�poser une gerbe de fleurs sur la tombe du d�funt. Hier, une exposition de photos et d�articles retra�ant la vie et l��uvre du chanteur a �t� organis�e au niveau de la Maison de jeunes. Dans l�apr�s-midi, des sketchs auxquels le d�funt avait particip� ou r�alis� ont �t� projet�s. Le fils du d�funt, qui vit en France, a fait un geste inoubliable pour les enfants de la r�gion en leur offrant un album in�dit que son d�funt p�re avait enregistr� en 2003 mais jamais �dit�. Dans cet album, une chanson d�di�e aux arouch de la Kabylie a ravi la vedette aux autres chansons et les habitants d�Ahnif ont eu le privil�ge de la d�couvrir pour la premi�re fois. Le meilleur cadeau qu�ils puissent avoir, eux, qui n�ont pas oubli� leur enfant prodige n� � Tamellahth en 1936. Y. Y. Sit-in des villageois devant la wilaya Encore une fois, les citoyens de la da�ra de Bechloul se sont d�plac�s par dizaines vers le si�ge de la wilaya pour protester contre certaines mesures jug�es bureaucratiques dans le cadre de l�habitat rural. En effet, d�apr�s les protestataires, les services de la Dlep, particuli�rement les responsables locaux, exigent d�eux la coupe des poteaux � ras des dalles pour pouvoir b�n�ficier de la troisi�me tranche � l�aide de l�habitat rural. Or, selon eux, cette mesure est trop s�v�re puisque la majorit� des citoyens projette d�apr�s eux de poursuivre la construction � l�avenir et sur la m�me b�tisse. Ce d�autant que l�aide � l�habitat rural ne donne pas beaucoup de man�uvre pour le b�n�ficiaire dans le choix du type de logement � construire. Avec 500 000 DA, ce sont presque des F2 que les citoyens construisent ; des F2 qui doivent �tre extensibles en hauteur ? Et c�est justement de hauteur qu�il s�agit et que les responsables veulent interdire. Dimanche, lors de leur sit-in et apr�s avoir �t� re�us par le secr�taire de cabinet, ni le wali partant ni son chef de cabinet n�ont voulu les recevoir. Les protestataires se sont rendus � la wilaya o� ils ont pu rencontrer le P/APW. Ce dernier et apr�s avoir �cout� leurs dol�ances, les a rassur�s en leur proposant de construire sur les dalles deux � trois rang�es de briques ou poser sur les poteaux pro�minents des buses afin de les cacher de la vue et �viter ces images qui ternissent nos maisons. Pour sa part, le Dlep qui les a re�us un peu plus tard, les a, � son tour, rassur�s en leur promettant de d�gager la troisi�me tranche dans les plus brefs d�lais mais en les invitant � cacher ces poteaux qui pointent au-dessus des dalles.