Le ministre des Affaires religieuses a confirm�, jeudi, en marge d�une pl�ni�re du Conseil de la nation, la pr�sence de brigades de l�Inspection g�n�rale des finances au niveau de son d�partement. Selon Bouabdallah Ghoulamallah, ces investigations sont en fait de simples �op�rations de recensement�. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C�est sur un ton h�sitant que le ministre des Affaires religieuses a abord� la question relative aux enqu�tes que m�nent actuellement des brigades de l�Inspection g�n�rale des finances dans les services de son d�partement. �Ce ne sont que des enqu�tes pour le recensement des biens de la commission nationale du Hadj, du secr�tariat et du cabinet (du minist�re). Ils sont l� (les agents de l�IGF) pour voir ce que nous poss�dons : les v�hicules, les biens immobiliers, les meubles. Tout ceci doit �tre inventori� et remis officiellement � l�office (Office national du Hadj). L�op�ration suit son cours�, a indiqu�, jeudi, Bouabdallah Ghoulamallah en marge d�une pl�ni�re du S�nat consacr�e aux questions orales aux membres du gouvernement. A en croire Bouabdallah, l�IGF ne fait qu�inventorier le patrimoine de son minist�re en vue de le transf�rer � l�Office national du Hadj, institution nouvellement cr��e. Il abordera � demi-mot les investigations relatives � la gestion des fonds. �C�est un probl�me technique. Ils appliquent des techniques pour recenser et d�terminer l�origine (des fonds). En tout cas, nous n�avons pas beaucoup de d�penses. Nous faisons des b�n�fices mais nous avons tr�s peu de d�penses�. Nous avons quelque 80 millions de b�n�fice par an�, dira, confus, le ministre du Culte. Pourtant, la situation serait bien plus critique que ne la pr�sente Ghoulamallah. Selon des sources proches du minist�re des Finances, l�IGF aurait d�p�ch� un groupe d�enqu�teurs en Arabie saoudite afin d��plucher les comptes de la mission alg�rienne du Hadj install�e sur place. Le ministre a �galement omis de pr�ciser que l�Inspection g�n�rale des finances s�int�resse de tr�s pr�s au Fonds de la Zakat et � la gestion du patrimoine habous. Questionn� � propos de ce dernier, Bouabdallah Ghoulamallah a tent� de justifier l�op�ration d�investissement sur les terres wakfs lanc�e au mois de janvier dernier. Cette initiative serait totalement l�gale. �Comme tous biens, les terrains wakfs peuvent accueillir des investissements. J�ai lu certaines choses � ce sujet dans la presse, mais je dois dire que c�est faux. Il y a un cahier des charges, il est rempli par l�investisseur qui se doit de respecter un certain nombre d�obligations. Puis son dossier est �tudi� par une commission qui peut l�accepter ou le rejeter �, dira-t-il. En �voquant l�existence d�un cahier des charges, le ministre des Affaires religieuses contredit les propos du responsable de la sous-direction de l�investissement des biens wakfs, Belkacem Boukharouata en l�occurrence, qui est charg� de mettre en �uvre cette initiative. �Non, c�est faux. A moins qu�il ne soit pas au courant des modalit�s de cette op�ration �, a-t-il r�torqu�. Mieux, le ministre des Affaires religieuses a �t� incapable d�indiquer avec exactitude le nombre de biens habous ni m�me les revenus que g�n�re annuellement ce patrimoine. �Il y a peut-�tre trois cents ou quatre cents biens. Je ne sais pas. (�) Le jour o� j�ai pris la t�te du minist�re, les revenus �taient de 6 millions de dinars, maintenant je crois qu�on atteint les 80 millions par an�. Et contrairement � ce que pense le ministre des Affaires religieuses, la presse n�est pas seule � s�int�resser � l�op�ration d�investissement sur le patrimoine habous. En effet, un s�nateur a adress� une question orale � Bouabdallah Ghoulamallah au sujet de trois terrains wakfs situ�s dans la ville de Bordj-Bou- Arr�ridj. Le parlementaire estime qu�aucun investisseur ne pourrait s�int�resser � ces parcelles du fait qu�elles soient dans les p�rim�tres de mosqu�es.