Au concours national des �l�ves qui suivent des cours � distance par le biais de l�ONEFD (Office national de l�enseignement � distance) des cours, 10 374 d�tenus, dont 125 femmes, y prennent part. Des �preuves donnant lieu � la certification du niveau demand� et qui permettent soit de passer au palier sup�rieur soit de s�inscrire aux examens du BEM (brevet de l�enseignement moyen) ou du baccalaur�at national. L�op�ration a �t� supervis�e, hier, par le directeur g�n�ral de l�administration p�nitentiaire et de la r�insertion, Mokhtar Felioune, et le directeur g�n�ral de l�ONEFD, Mohamed Hadj-Djilani, au niveau des �tablissements de r��ducation et d�insertion d�El- Harrach et de Tidjelabine (Boumerd�s). Accueillie par le procureur g�n�ral de la cour de Boumerd�s, Bacha Boumediene, et du procureur g�n�ral adjoint, �galement juge d�application des peines, la d�l�gation s�est rendue dans les classes d�examen de l��tablissement p�nitentiaire de la ville de Tidjelabine pour s�entretenir avec les d�tenus. Ces derniers ont r�pondu aux questions des hauts fonctionnaires, leur affirmant que les �preuves se d�roulent convenablement. Nous avons not� parmi les candidats, des mineurs dont l�un, �g� de 16 ans, a �t� mis en d�tention pour homicide. Certains d�tenus, qui ont abandonn� leurs �tudes quelques ann�es , n�ont pas manqu� de demander aux visiteurs des livres. Un autre d�tenu, originaire de Benchoud, dans l�est de la wilaya de Boumerd�s, lib�rable le m�me jour, a n�anmoins pr�f�r� rallonger sa d�tention de quelques heures pour participer aux �preuves et avoir droit de poursuivre ses �tudes plus tard. �C�est la preuve de la r�ussite de ce programme �, estime M. Felioune. Effectivement, selon les statistiques qu�il nous a communiqu�es, ce programme conna�t un engouement substentiel. En effet, de 809 candidats inscrits durant l�ann�e scolaire 1999/2000, ce nombre passe actuellement � 10 734. En 2008, ils seront 1 344 candidats au baccalaur�at et plus de 2 500 au BEM. Il rappellera, en outre, qu�il y a, � l��chelle nationale, 15 640 d�tenus qui poursuivent divers cycles de formation allant de l�alphab�tisation au niveau universitaire. A l�enseignement, s�ajoute la formation dans 82 fili�res en direction de 1 300 d�tenus. Selon le directeur de l�ONEFD, apr�s leur lib�ration, ces �l�ves seront relanc�s pour, d�apr�s lui, leur accorder la troisi�me chance de reprendre le processus scolaire. Selon M. Felioune, le d�fi du minist�re de la Justice est d�arriver � travers les r�formes du syst�me p�nitentiaire et la construction de 80 nouveaux �tablissements de d�tention dans le pays aux normes internationales, au minimum � 30% de scolarisation de la population carc�rale. La chose est r�alisable d�autant plus que 64% des d�tenus ont moins de 30 ans et 74% ont juste le niveau moyen. Par ailleurs, 60% des d�tenus ont commis des d�lits mineurs allant du simple vol � la consommation de stup�fiants. �Ce sont les difficult�s d�insertion sociale qui poussent la majorit� des jeunes � commettre des d�lits�, dit-il en conclusion.