Les autorit�s belges, au parquet ou � la police f�d�rale, restent, pour l�instant, circonspectes, prudentes, � l�annonce par le Maroc de l�arrestation d�un r�seau terroriste de onze personnes. Donner De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Selon la police marocaine, reprise par l�agence de ce pays, MAP, les pr�sum�s terroristes tentaient d�op�rer � partir de F�s et de Nador. Ils ciblaient un grand h�tel � Bruxelles, fr�quent�, habituellement, par des d�put�s et de hauts fonctionnaires europ�ens et l�un des symboles bruxellois du Parlement europ�en (rien que �a !). Les pr�sum�s terroristes appartiendraient � une organisation �Tandim Al Qa�da fi bilad al Maghrib al islami�, que, tr�s vite et de fa�on synchronis�e, policiers et journalistes marocains ont localis�e en... Alg�rie ! Ce n�est pas la premi�re fois, et �a ne sera sans doute pas la derni�re, que les fins limiers de �notre ami le roi� �voquent l�Alg�rie sur cette question. L�objectif est triple. des gages � l�opinion publique mondiale prouvant que le Maroc m�ne, effectivement, � la perfection la lutte anti-terroriste. Faire oublier ses compromissions et ses manipulations pass�es avec le terrorisme lorsque ce dernier ciblait, exclusivement et sauvagement, l�Alg�rie et donner l�impression qu�� partir du territoire marocain, notre pays ne serait pas touch�. D�o�, l�affirmation, par une source anonyme polici�re marocaine aux m�dias de ce pays, que le �groupe des 11� d�mantel� � F�s et � Nador envisageait l�acheminement d�armes vers l�Alg�rie. Enfin, dernier objectif, faire payer � l�Europe, au sens propre du terme, en monnaie, sonnante et tr�buchante, l�engagement du Maroc � emp�cher que des terroristes marocains et/ou d�origine marocaine ne frappent chez elle. D�o� l�empressement et l�engouement �, tr�s rapidement, d�clarer par voie de presse les cibles que le groupe d�mantel� projetait d�attaquer (Parlement europ�en, grand h�tel fr�quent� par des d�put�s et des fonctionnaires europ�ens...). L�attitude, soup�onneuse et vigilante, de la Belgique et de l�Union europ�enne envers cette �prise� du Maroc, laisse supposer que quelque chose ne tourne pas rond dans cette affaire. Les Belges ont, d�ailleurs, fait clairement savoir et dit qu�ils n�ont appris la nouvelle que par la presse et non par les canaux habituels du renseignement ou de la diplomatie. Relevons, par ailleurs, que ni l�identit�, ni les conditions de l�arrestation des suspects n�ont �t� rendues publiques. Ce qui ajoute � l�opacit�. On sait, simplement, sur la seule foi de la police marocaine, qu�ils projetaient d�agir � partir de F�s et de Nador vers l�Alg�rie.