La wilaya de Bouira abrite mardi et mercredi le IVe colloque national sur les �rudits de la r�gion autour de la vie spirituelle entre le pass� et le pr�sent. Ce colloque ouvert ce mardi en pr�sence de plusieurs personnalit�s du monde th�ologique national et m�me maghr�bin, comme Abderrahmane Chibane, pr�sident de l�Association des oul�mas musulmans alg�riens, Abdelhafid Amokrane, ancien ministre des Affaires religieuses, et des docteurs en th�ologie comme Abdeslam El Bladji venu du Maroc, Mohamed Bourkab, Mourad Zouba�di, Ali Saouli, Kamel Djahich, Abdelkader Bakhou et tant d�autres d�Alg�rie et de Tunisie. Pendant deux jours, les participants vont essayer de parler du r�le et de l�importance du volet spirituel en Islam (Coran et Sunna), l'�quilibre entre la spiritualit� et la pratique chez le musulman, les efforts des �rudits de la r�gion dans la conscience spirituelle chez le citoyen, des �rudits � travers l�histoire comme Nasr-Eddine M�chedalli et plusieurs autres doctes en religion et issus de la m�me tribu des M�chedalli, Abderrahmane Tha�libi dans la r�gion de Lakhdaria, Ahmed Ben Salem dans la r�gion de A�n Bessem, le r�le des zaou�as dans le maintien de la personnalit� alg�rienne comme Bela�mouri � Hadjra Zerga, Zaouia de Taourirth, Zemoura � Ha�zer... Durant le deuxi�me jour, d�autres communications ayant trait au r�le des institutions dans la spiritualit� et sa sauvegarde, les d�fis de la spiritualit� entre le pass� et le pr�sent surtout avec les d�fis m�diatique, social et �conomique, en voyant la campagne d��vang�lisation qui prend de l�ampleur devant la prolif�ration du ch�mage et la mis�re. Lors de ce premier jour, si le wali avait insist� sur l�importance de ce genre de manifestations pour inculquer l�esprit patriotique chez le citoyen en le poussant � travailler sans rechigner ni tricher, le deuxi�me intervenant, cheikh Abderahmane Chibane, a, quant � lui, parl� du r�le spirituel chez l�individu, un r�le qui doit primer au d�triment du corps qui, lui, n�est que mati�re et support pour l�esprit. Le cheikh dans son intervention a longuement �voqu� son chef spirituel Ben Badis, pr�curseur, selon lui, de la conscience alg�rienne sur sa v�ritable identit�, une identit� musulmane et arabe. Abderrahmane Chibane a plusieurs fois r�it�r� ce concept de la personnalit� alg�rienne musulmane et arabe, en ne daignant � aucun moment �voquer l�identit� amazighe de l�Alg�rien, en oubliant lui-m�me ses origines amazighes. Les diff�rents docteurs en th�ologie pr�sents � ce colloque vont parler pendant deux jours du c�t� spirituel qui forge la personnalit� du citoyen alg�rien, le c�t� spirituel gr�ce auquel l�Alg�rien n�a jamais reni� ses origines ni abdiqu� devant le colonisateur qu�il a fini par chasser de cette terre b�nie et arros�e du sang des centaines de milliers de chouhada. Quand on parle du r�le de la religion de l�Islam dans le maintien et la sauvegarde de la personnalit� alg�rienne, on ne doit pas d�finir cette personnalit� d�une mani�re restrictive en omettant le c�t� amazigh de l�Alg�rien. Ce ne fut pas le cas, malheureusement, pour les deux communications du wali et de Abderrahmane Chibane...
