La pr�vention et la sensibilisation face aux risques professionnels dans le secteur de la construction et du BTPH demeurent faibles dans notre pays. Des domaines o� les entreprises priv�es restent � la tra�ne. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir)- La probl�matique de la protection des personnes et des biens dans le secteur de la construction a �t� trait�e hier, au si�ge de l�Agence nationale de promotion des exportations (Algex). Et ce � l�occasion d�un s�minaire organis� sous l��gide de l�Association g�n�rale des entrepreneurs alg�riens (AGEA) et du Centre d��tudes et de recherches sur l�investissement et le d�veloppement (Cerid). Une th�matique appropri�e d�autant que, l�ann�e derni�re, en Alg�rie, 450 personnes sont mortes lors de travaux de chantiers de construction, un secteur � risques accrus, divers et �volutifs. Et que dans le monde, entre 50 000 et 60 000 accidents mortels surviennent chaque ann�e dans les chantiers, soit un mort toutes les 10 minutes. Vers un texte sur l�hygi�ne et la s�curit� industrielles Certes, notre pays a mis en place un dispositif institutionnel et un arsenal l�gislatif et r�glementaire, en mati�re de formation, sensibilisation, pr�vention et gestion des risques professionnels. A ce propos, les entreprises seront oblig�es de respecter les normes d�hygi�ne et de s�curit� selon un texte r�glementaire, en cours de pr�paration et qui sera pr�sent� prochainement � l�aval parlementaire. C�est ce que le directeur de la formation, information et communication aupr�s de l�Organisme de pr�vention des risques professionnels dans les activit�s du b�timent, travaux publics et hydraulique (OPREBATH), Boukacem Salah-Eddine, a indiqu�. Selon le directeur de cet organisme qui rel�ve du minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, l�engouement des entreprises du BTPH, essentiellement celles du secteur priv�, pour la formation, la pr�vention et la sensibilisation de leurs travailleurs, demeure tr�s faible. Les entreprises n�investissent pas dans l��quipement de s�curit� Peut-�tre une question de co�ts, la formation �tant payante au niveau de l�OPREBATH qui est un �tablissement � caract�re industriel et commercial. Mais aussi, selon d�autres participants, une qu�te de performance au d�triment de la responsabilit� sociale des entreprises qui doivent prot�ger imp�rativement leurs personnels. Voire, des entreprises qui �n�investissent pas dans l��quipement de s�curit� (casques, chaussures, combinaisons, cordes�) de leurs ouvriers, selon le pr�sident de l�AGEA, Mouloud Kheloufi. Estimant que le second �uvre est porteur de risques �lev�s et que notre pays manque d�ouvriers sp�cialis�s dont les coffreurs , Mouloud Kheloufi de s�interroger : �O� sont les organes de contr�le de l�Etat ? � Et d�inviter l�Inspection nationale du travail � intervenir et v�rifier le port de tels �quipements. �Que les cotisations sociales des entreprises reviennent aux entreprises !� dira-t-il. Le moins-disant, le bas de gamme plut�t Pour le pr�sident de l�AGEA, le programme de mise � niveau des petites et moyennes entreprises, en collaboration avec l�Union europ�enne, devrait inclure un volet consacr� � la formation en mati�re de pr�vention des risques industriels et professionnels. A charge de r�gler de mani�re appropri�e ce probl�me de co�ts. Et cela m�me si des entreprises privil�gient le �moins-disant� selon un repr�sentant de la Soci�t� alg�rienne de protection et de pr�vention industrielle (Sappi), Moussa Mokrane. Selon ce dernier, des op�rateurs acqui�rent des �quipements de s�curit� de bas de gamme et ne r�pondant pas aux normes internationales, parce que moins chers que ceux de qualit�. En outre, certains entrepreneurs n�exigent m�me pas la fiche technique des produits import�s selon ce cadre de la Sappi qui estime, pourtant, qu��il faut mettre le prix pour s�curiser les travailleurs �. Autre explication, l�absence d�un �tat d�esprit suffisamment d�velopp� chez les managers dans la prise en charge des risques li�s � la construction. Selon le directeur marketing de la Soci�t� nationale d�assurances (SAA), Abdelmalek Benlaribi, les entrepreneurs contractent une assurance d�cennale en fin de chantier mais ne prennent pas la pr�caution de s�assurer pendant la dur�e du chantier.