S�inscrivant dans le cadre du plan sp�cial de relogement �labor� par la Banque mondiale, l�op�ration de relogement des habitants du quartier des Planteurs ne s�est pas d�roul�e sans faire des m�contents. Amel B. - Oran (Le Soir) - Entam�e en 2006, ce qui devait constituer un soulagement pour la population et une r�ussite pour le gouvernement qui s�efforce de mettre un terme � l�habitat pr�caire, l�op�ration a �t� entach�e par des contestations et des �meutes et s�est sold�e par l�apparition d�autres constructions illicites �rig�es par les exclus de ces relogements, non inscrits sur les listes de recensement. M�me si la date de la troisi�me tranche de relogement des habitants des Planteurs n�a pas encore �t� fix�e officiellement, elle pourrait, nous dit-on, avoir lieu en deux phases. Une premi�re tranche serait programm�e vendredi, alors que la seconde est pr�vue au d�but du mois de juillet. Mille logements qui suscitent la convoitise de milliers de citoyens, entre les habitants des Planteurs concern�s par cette troisi�me phase, ceux exclus lors des deux premi�res phases en plus des derniers sinistr�s du s�isme du vendredi 6 juin 2008. C�est dire que la t�che de la commission charg�e de cette troisi�me phase est loin d��tre des plus ais�es. Cette op�ration de relogement vise � r�pondre au programme de r�alisation de 9 000 logements au profit des habitants des Planteurs. Ce quartier est b�n�ficiaire depuis 2001, � l�issue de la conf�rence internationale de Rio de Janeiro, de ces logements (9 000), financ�s par la Banque mondiale. Cette conf�rence, rappelonsle, portait sur la lutte contre la pauvret�. Cinq quartiers en Alg�rie devraient �tre �radiqu�s : Djazia � Oum-El-Bouaghi, Sidi-Fredj � T�bessa, Baraki � Alger, Remka � Relizane et Les Planteurs � Oran. Depuis le d�but de ce programme, 2 000 familles ont �t� relog�es par la commission de la wilaya d�Oran, laquelle promet de tout mettre en �uvre pour reloger les prochaines familles (1 000). Les 6 000 autres familles des Planteurs devront attendre avant de b�n�ficier, � leur tour, de logements d�cents. Pour rappel, la deuxi�me phase de relogement des habitants des planteurs qui avait eu lieu le 5 juillet 2007 avait suscit� du m�contentement et engendr� des �meutes difficile � contenir. La r�volte avait m�me �t� port�e de vive voix au pr�sident de la R�publique lors de sa visite de travail � Oran les 30,31 et 01 ao�t 2007. Pour rappel, ce fut l�un des points les plus attendus lors de la premi�re journ�e de visite du chef de l�Etat qui consistait en la pr�sentation de l�op�ration de relogement des Planteurs. L�affectation des mille logements avait suscit� la protestation de nombreuses familles qui n�avaient pas �t� retenues pour l�affectation de logements F2 et F3 et qui avaient saisi l�opportunit� de cette visite pour d�noncer les autorit�s locales, en qualifiant l�op�ration de relogement comme �tant celle �des logements de la rechwa�. Ce jourl� le pr�sident Bouteflika avait ordonn� une enqu�te� Pour sa part, le minist�re de l'Int�rieur et des Collectivit�s locales avait d�cid� de mettre en place une commission charg�e d'enqu�ter sur la distribution de logements destin�s � la r�sorption de l'habitat pr�caire au quartier les Planteurs (Ha� Essanaouber) � Oran. �Nous avons enregistr� pour le moment 287 recours qui sont actuellement � l'�tude et la commission aura � d�terminer les causes exactes � l'origine de la contestation�, avait indiqu� M. Noureddine Yazid Zerhouni. Apr�s un long suspense, le wali d�Oran avait d�clar� que sur 700 recours re�us, 77 avaient eu gain de cause, tout en pr�cisant qu�aucun d�passement majeur n�avait �t� relev� par la commission. Un r�sultat qui n�a � ce jour pas convaincu les contestataires, certain qu�il y aurait bien eu des d�passements. La wilaya d�Oran, � l�instar des autres, enregistre une importante demande. C�est lors de sa participation au forum de l�ENTV le 13 avril dernier que M. Tahar Sekrane, wali d�Oran avait fait savoir que 50 000 logements sont en cours de r�alisation � Oran, tous programmes confondus. Il avait pr�cis� que ce programme comptait 20 000 unit�s d'habitation de type social participatif (LSP) en cours de construction, dont 6 000 qui seront r�ceptionn�s avant la fin de cette ann�e, tout en rappelant que 55 000 logements avaient �t� r�alis�s au cours de ces 11 derni�res ann�es (1997-2008). Durant son intervention, le wali d�Oran avait �galement �voqu� la r�habilitation du vieux b�ti en pr�cisant que dans une premi�re �tape, 200 immeubles de la capitale de l'Ouest concern�s par cette op�ration �valu�e � 325 millions de dinars devront �tre remis � neuf. C�est dire toute l�ampleur et l�importance de ce secteur de l�habitat, qui semble avancer mais s�rement pas au rythme souhait� par les concern�s, mais surtout ne semble pas couvrir toute la demande de plus en plus croissante des citoyens. Pour l�heure, toute l�attention semble porter sur la prochaine op�ration de relogement des 1 000 familles des Planteurs. Des sources proches de la commission de relogement nous font savoir que toutes les pr�cautions ont �t� prises en compte pour que cette op�ration se d�roule dans les meilleures conditions, tout en soutenant que dans tous les cas de figure, ce type d�op�ration de relogement suscite in�vitablement des m�contentements.