La Turquie et la Russie, qui ont cr�� la surprise en �liminant la Croatie et les Pays-Bas en quarts de finale, s'attaquent � deux monstres du continent, l'Allemagne et l'Espagne, en demi-finales de l'Euro- 2008, mercredi et jeudi. Qui peut les arr�ter ? Turcs et Russes ont sembl� irr�sistibles lors de leurs deux derniers matches. Contre la R�publique tch�que, battue (3-2) le 15 juin, puis face � la Croatie, battue aux tirs au but en quarts (1-1, 3 t.a.b. � 1), la Turquie a renvers� des situations largement compromises. Les Russes, pr�sents en demi-finales d'un grand tournoi pour la premi�re fois depuis l'�clatement de l'Union sovi�tique, ont �tal� un jeu rapide, port� par une condition physique stup�fiante, face � la Su�de, battue (2-0) le 18 juin, et aux Pays-Bas, d�faits (3-1 a.p) � peine trois jours plus tard. Surtout, les Russes poss�dent des individualit�s de dimension mondiale, comme Andrei Arshavin, suspendu lors des deux premiers matches et dont la rentr�e a transform� le jeu de l'�quipe, balay�e (4-1) lors de son entr�e en sc�ne face �... l'Espagne, le 10 juin � Innsbruck. La Turquie diminu�e Les retrouvailles, quinze jours plus tard, en demi-finales jeudi � Vienne, s'annoncent passionnantes et pourraient d�boucher sur un match vivant et enjou�. M�me si les Espagnols, pr�sents dans le dernier carr� d'un Euro pour la premi�re fois depuis 1984, ont sembl� sacrifier leur app�tit offensif au profit d'un certain r�alisme face � l'Italie (0-0, 4 t.a.b. � 2) en quarts. Le duel entre l'Allemagne et la Turquie, qui s'affrontent dans un grand tournoi pour la premi�re fois depuis le Mondial-54, devrait se jouer dans une ambiance br�lante, en raison notamment des rapports particuliers qu'entretiennent les deux nations, puisque plus d'un million et demi de Turcs vivent en Allemagne. Surtout, les Allemands, auteurs d'une d�monstration tactique et athl�tique face au Portugal (3-2) en quarts, devront endosser l'habit du favori et parvenir � ma�triser l'enthousiasme des Turcs, diminu�s par de nombreuses absences pour cause de blessures ou suspensions. Port�e par un �tat d'esprit irr�prochable, l'�quipe du s�lectionneur Fatih Terim devra trouver les ressources n�cessaires pour r�aliser l'exploit : �liminer l'Allemagne, trois fois championne d'Europe (1972, 1980, 1996) et deux fois finaliste (1976, 1992) et se hisser pour la premi�re fois en finale de l'Euro. L'ESPAGNE JOUERA LES DEMI-FINALES D'UNE GRANDE COMP�TITION Les Ib�res ont pass� un cap Pour la premi�re fois depuis vingt-quatre ans, l'Espagne jouera les demi-finales d'une grande comp�tition. Les Ib�res ont �limin� les champions du monde italiens en quarts de finale de l'Euro (0-0, 4 tab � 2) et pass� un cap psychologique essentiel avant de retrouver une �tonnante �quipe russe. Cesc Fabregas s'avance. Derri�re lui, vingt-quatre ans de frustration. Le milieu de terrain d'Arsenal se saisit du cuir, le d�pose sur le point de penalty et, pouss� par tout un pays, s'�lance. D'un plat du pied s�r, il envoie sa s�lection et plus de quinze millions de t�l�spectateurs espagnols au paradis des demi-finales. Un paradis inconnu par toute une g�n�ration mais qui a tout d'artificiel tant on sait qu'une demie n'est pas une fin en soi pour tout cador europ�en qui se respecte. Pour la Furia Roja, celle-ci repr�sente n�anmoins beaucoup. Incapable de se hisser dans le dernier carr� d'un grand championnat depuis l'Euro 1984, l'Espagne a vaincu ses d�mons, dimanche � Vienne. La revoil� en haut de l'affiche. Enfin. Mis � part quelques quarts de finale mondiaux (1986, 1994, 2002) et europ�ens (1996, 2000), l'Espagne, annonc�e tous les deux ans comme l'une des �quipes � battre, avait toujours coinc� un peu trop t�t ces derni�res d�cennies. �A casa como siempre� avait pris l'habitude de titrer la presse espagnole � chaque �limination de la s�lection. Cette ann�e, Marca, As et compagnie ont d� revoir leur copie. Pour une fois, les Ib�res n'ont pas craqu� psychologiquement. Dimanche, tous les ingr�dients �taient pourtant r�unis pour une nouvelle d�sillusion. Favoris apr�s un premier tour accompli et sans bavure (trois victoires en trois matches), oppos�s � une �quipe redoutable et qui n'a pas d'�gal concernant les ressources psychologiques, les Rouges avaient tout pour tomber de haut mais ont tenu bon. De �losers� � h�ros Au terme d'une rencontre d�cevante au vu des acteurs et des talents pr�sents sur la pelouse, les Espagnols ont eu le dernier mot (0-0, 4 tab � 2). Si les joueurs de Luis Aragones n'ont pas fait la diff�rence ballon au pied, ils ont montr� qu'ils avaient des nerfs. C'est nouveau. Et cela change tout. Les �losers� sont devenus des h�ros. �En Espagne, nous avons toujours parl� de notre incapacit� � passer le cap des quarts de finale, mais nous avons aujourd'hui une occasion d'aller en finale. L'�quipe est convaincue qu'elle peut gagner�, n'a pas h�sit� � lancer Aragones apr�s la partie. Celui que l'on surnomme �le sage� n'est cependant pas dupe. Il reste deux marches pour marquer l'histoire. Et la premi�re � gravir ne sera pas la plus �vidente. Jeudi � Vienne, les co�quipiers d'Iker Casillas retrouveront la Russie. Cette m�me �quipe de Russie qui n'a plus grand-chose � voir avec celle qui avait �t� �trill�e lors de son entr�e en lice (4-1) il y a bient�t trois semaines. �On nous dit : c'est bien, vous allez retrouver la Russie que vous avez d�j� battue 4-1, mais �a ne compte plus�, tient � souligner Casillas. A ce stade, c'est une autre comp�tition qui commence. Une autre comp�tition que l'Espagne avait perdu l'habitude de fr�quenter. Mais qui s'annonce magnifique. �Ce moment est grand, pas seulement pour notre groupe, ni pour notre g�n�ration. C'est mythique pour plusieurs g�n�rations, lance Fernando Torres. Toute l'Espagne se sent concern�e.� Et attend d�sormais mieux qu'une demi-finale. RUSSIE La fra�cheur physique, nerf de la guerre La ma�trise technique et collective affich�e par la Russie contre les Pays- Bas, samedi, s'explique avant tout par une condition physique irr�prochable, l'une des cl�s de la �m�thode Hiddink� exp�riment�e avec succ�s lors de l'�pop�e de la Cor�e du Sud au Mondial-2002. Au m�me titre que les dribbles d'Arshavin, les mont�es de Zhirkov, les frappes surpuissantes de Kolodin ou la science tactique du s�lectionneur n�erlandais, c'est cette capacit� � maintenir un rythme de jeu �lev� et soutenu jusqu'au terme de la prolongation qui a �tonn�. Les N�erlandais, pourtant per�us comme invuln�rables apr�s avoir humili� l'Italie (3-0) et la France (4-1) au premier tour, en ont �t� les victimes impuissantes. Soixante-douze heures apr�s un dernier match de poule d�cisif pour la qualification contre la Su�de (2-0), le 18 juin, les joueurs russes ont affich� une v�locit� et une endurance impressionnantes, alors que les titulaires bataves, m�nag�s lors du dernier match de poules sans enjeu face � la Roumanie, ont paru asphyxi�s malgr� quatre jours de repos suppl�mentaires. Le s�lectionneur des Oranje n'a pas trouv� d'explication � cette inf�riorit� physique des N�erlandais. �Je ne comprends pas, c'est une question � laquelle je n'ai pas de r�ponse. Physiquement, on aurait d� �tre plus en forme que les Russes�, a d�clar� Marco van Basten. Hiddink avait d�j� surpris en 2002 en transformant la Cor�e du Sud en une redoutable machine � faire courir l'adversaire, hissant le pays h�te de la Coupe du monde (avec le Japon) en demi-finale. La recette a �t� export�e avec succ�s en Russie. Les ingr�dients sont simples : un groupe soud� compos� de joueurs �voluant essentiellement au pays (seul Ivan Saenko joue � Nuremberg en Allemagne), alors que ses coll�gues doivent jongler avec les al�as du calendrier international pour organiser leurs rassemblements. La pr�sence de Raymond Verheijen dans l'encadrement russe peut �galement expliquer cette r�ussite. Pr�parateur physique de la Cor�e du Sud lors du Mondial-2002 et aujourd'hui �assistant � de Hiddink en Russie, il fait partie de la garde rapproch�e du technicien et entretient volontiers le myst�re sur ses m�thodes. �Je sais comment amener les joueurs � leur pic de forme�, se contente-t-il d'affirmer. La sp�cificit� russe A tout cela s'ajoute une sp�cificit� russe: en raison d'un hiver rigoureux, le championnat national d�bute en mars, au moment o� les grandes vedettes internationales abordent la derni�re ligne droite de leur saison et arrivent donc ext�nu�es lors des grandes comp�titions disput�es en juin. �Nous avons couru sur la jante, alors que la Russie avait l'avantage d'�tre seulement dans la premi�re moiti� de sa saison�, a ainsi expliqu� l'ancienne l�gende du football n�erlandais Johan Cruyff. �L'�quipe de Russie est mont�e en r�gime tout au long du tournoi et c'est vraisemblablement un avantage que ses joueurs n'aient jou� que la moiti� de leur championnat. Ils ont de bons joueurs, un bon entra�neur, mais l'aspect physique est vraiment important�, a �galement soulign� Andy Roxburgh, directeur technique de l'UEFA. Plus globalement, la strat�gie consistant � m�nager les cadres lors des derni�res rencontres de poules, une fois la qualification assur�e, s'est r�v�l�e � double tranchant pour nombre d'�quipes. Outre les Pays-Bas, le Portugal et la Croatie en ont fait les frais, respectivement contre l'Allemagne et la Turquie en quarts de finale. L'Espagne, qui avait d�j� son billet pour les quarts en poche apr�s le deuxi�me match, a, elle, d� attendre la s�ance des tirs au but pour vaincre l'Italie, dimanche. S�rement pas une simple co�ncidence. TURQUIE Les gardiens, quelle histoire ! La Turquie, sensation de l'Euro-2008, vit une dr�le d'histoire avec ses gardiens, avec un num�ro un suspendu, un num�ro deux v�t�ran plong� dans une s�ance de tirs au but en son absence, tandis que le num�ro trois pourrait servir d'avant-centre rempla�ant car l'�quipe est d�cim�e. Hier, la commission d'appel de l'UEFA a rejet� la requ�te turque pour que Volkan, portier num�ro 1, voit sa peine r�duite � un match. Destins li�s Cette pouss�e d'adr�naline a d�j� valu � ce colosse de 26 ans (1,91 m; 92 kg) d'�tre priv� d'un quart de finale insens� contre la Croatie. Pour ce match, c'est le v�t�ran R�st�, 35 ans (117e s�lection contre la Croatie) qui a donc �t� titularis� dans les buts. Le sort de ces deux gardiens est �trangement m�l�. En effet, Volkan a su� sang et eau � Fenerbah�e pour d�tr�ner R�st� de son poste de num�ro un. Et cette lutte s'est poursuivie en s�lection. Actuellement, c'est Volkan (24 s�lections) qui a pris l'ascendant, profitant des bonnes performances de Fenerbah�e (R�st� a chang� de club en 2007) en Ligue des champions. Le 8e de finale retour de la Ligue des champions contre le FC S�ville a �t� un match de tous les extr�mes pour Volkan. Alors que tout un pays le maudissait pour deux buts encaiss�s en 9 minutes, il fut ensuite le h�ros de la s�ance des tirs au but, stoppant trois ballons (3-2 a.p. et 3 t.a.b. � 2). Et le club stambouliote se qualifiait pour la premi�re fois de son histoire pour les quarts de finale de l'�preuve reine europ�enne (il sera ensuite �limin� � ce stade par Chelsea). Contre la Croatie, R�st�, � son tour brilla dans cet exercice, arr�tant la balle de Petric, le dernier tireur croate. Survivant Auparavant, ce gardien, qui �volue aujourd'hui au Besiktas, n'avait pas �t� irr�prochable. Mais qu'importe, c'est un survivant. En 1993, il avait �t� victime d'un accident de la route. Gravement bless�, il avait aussi perdu un proche dans ce drame. Son transfert, alors en bonne voie de l'Antalyaspor � Besiktas, avait �t� annul� pour raison m�dicale (il a finalement rejoint ce club en 2007). Sportivement, il a aussi surv�cu � pas mal de revers, comme cette saison rat�e au FC Barcelone en 2003-04, dont il se rel�vera � Fenerbah�e. L'�pop�e de la Turquie de Fatih Terim dans cet Euro n'a cependant rien d'un conte de f�es. Plut�t que de compter leurs bless�s et suspendus au bout de quatre matches, les Turcs ont plus vite fait de recenser leurs �l�ments valides ou disponibles. Devant l'h�catombe, Fatih Terim envisage m�me d'innover en transformant son troisi�me gardien, Tolga Zengin, 24 ans, 2 s�lections comme gardien, en joueur de champ. Le s�lectionneur a indiqu� dans une interview � une cha�ne de t�l�vision turque : �Comme rempla�ant, il pourrait intervenir � la fin de la partie soit comme gardien, soit comme avant-centre. Compte tenu de la situation, nous ne pouvons plus nous permettre le luxe de laisser chaque joueur d�cider du poste auquel il veut jouer�. Une autre l�gende est-elle en route ? TOURNOI INTERNATIONAL DE LA SONELGAZ S�tif s�illustre � Mostaganem Le traditionnel tournoi sportif, organis� chaque ann�e en pareille p�riode de l�ann�e a eu lieu en ce d�but de saison estivale, � Mostaganem. Ces joutes, qui ont pris une dimension internationale, sont organis�es par le fonds des �uvres sociales et culturelles de l�entreprise nationale Sonelgaz, et ce, depuis plusieurs dizaines d�ann�es. L��dition en question a vu la participation de la Tunisie, de la France, de l�Italie, du Maroc et de la Libye et ce, au moment o� prenaient part � ces jeux plusieurs sections sportives de la Sonelgaz venues de S�tif, Constantine, Alger, B�char et autres Mostaganem. Rappelons que les pays europ�ens ont opt� pour la p�tanque, jeux d��checs et l�athl�tisme (cross) alors que les Libyens et Marocains ont pris part au tournoi de football, aux c�t�s de leurs fr�res alg�riens. Le titre, cette ann�e, a �t� remport� par de vivaces S�tifiens qui, en finale, ont battu leurs homologues constantinois par 2 buts � 0 et ce, � la faveur d�un joli doubl� du renard Hassen Attoui, employ� � la Sonelgaz de S�tif. Ainsi, les hommes de Mustapha Bouhellal (SG du club) surclasseront Mostaganem (0-1) puis Alger (0-0) � la faveur des tirs au but en demi-finale, gr�ce au talent des Benmakhlouf Ayachi, du gardien de but Hagga et autre, Bouhellal. Les Marocains, pour leur part, ont d�croch� la troisi�me place. Les athl�tes ont �t� h�berg�s sur les bords de la plage de Sonaghter, un site implant� au milieu d�un magnifique paysage entre le bleu de la mer et les immenses montagnes qui surplombent ce bout de la M�diterran�e. En 1992, pour rappel, S�tif perdra sa finale face � Mostaganem (1-0). Selon l'aveu de M. Bouhellal Mustapha, la d�l�gation s�tifienne s�est f�licit�e des conditions d'accueil offertes par Mostaganem. En attendant la prochaine �dition, notons que les agents de Sonelgaz ont �t� l�an dernier, les h�tes de Zelfana, dans la wilaya de Gharda�a. Sid-Ahmed Hadjar Rosetti arbitrera la finale L'Italien Roberto Rosetti a �t� d�sign� hier pour arbitrer la finale de l'Euro-2008, le dimanche 29 juin (19h45) � Vienne. La premi�re demi-finale, Allemagne- Turquie, mercredi � B�le (Suisse), sera arbitr�e par le Suisse Massimo Busacca, alors que la seconde, Russie- Espagne, jeudi � Vienne, sera dirig�e par le Belge Frank De Bleeckere. �Le choix des trois trios d'arbitres pour les trois derniers matches n'a pas suscit� beaucoup de discussions au moment de leur d�signation. Ces trois trios se sont impos�s assez naturellement�, a expliqu� Yvan Cornu, responsable des arbitres pour l'Union europ�enne de football (UEFA) durant le tournoi. Arbitre international depuis 2002, M. Rosetti, 40 ans, qui avait d�j� dirig� le match d'ouverture Suisse-R�publique tch�que le 7 juin, est le premier Italien � diriger la finale d'un grand tournoi depuis le retrait de Pierluigi Collina en 2005.
Tous les feux sont-ils au vert pour la �Roja� ? Apr�s s'�tre d�barrass�e de l'Italie aux tirs au but (0-0 a.p., 4 t.a.b � 2) en quarts de finale, l'Espagne se projette d�j� vers la finale, mais tous les feux sont-ils vraiment au vert pour la �Roja� ? Petit tour des points encourageants et inqui�tants. Double mal�diction bris�e Depuis la finale de l'Euro-1984, perdue face � Michel Platini et sa bande, l'Espagne n'avait jamais r�ussi � atteindre le dernier carr� d'un tournoi majeur, que ce soit un championnat d'Europe ou un Mondial. La �Roja� s'�tait m�me fait une sp�cialit� de tr�bucher d�s les matches � �limination directe. Il y avait aussi un signe indien avec l'Italie. L'Espagne n'avait jamais vaincu cet adversaire dans un tournoi majeur. Il y avait bien un petit succ�s, il y a 88 ans, lors d'un match comptant pour les JO-1920, mais cela faisait peu. Zinedine Zidane avait pr�venu avant ce quart de finale : �Quand l'Espagne va commencer � gagner, attention � elle...�. Casillas mieux que Buffon Tout le monde parlait de Buffon comme �tant la r�f�rence mondiale en mati�re de gardiens. Mais dimanche soir � Vienne, Casillas a fait oublier son homologue italien. Le gardien du Real Madrid n'a pas encaiss� de but dans le temps r�glementaire (et la prolongation) alors qu'il en avait pris un � chaque fois au premier tour (il n'a jou� que deux matches). Ensuite, lui qu'on disait peu � l'aise dans l'exercice des tirs au but, a arr�t� deux penalties. L'Espagne peut continuer � br�ler des cierges pour �San Iker�. De la ressource Deux joueurs qui n'avaient pas fait parler d'eux jusqu'ici ont fait chauffer les gants de Buffon. Le meilleur joueur de champ fut Silva, joueur de 22 ans de Valence. D�couvert par ce club alors qu'il �voluait aux �les Canaries, ce joueur aux yeux l�g�rement brid�s n'a pas trembl� pour sa 17e s�lection. Positionn� � gauche, il a chang� de c�t� pour troubler les Italiens et a constamment offert des solutions offensives. Senna, d'origine br�silienne, a commenc� le match sur un rythme de diesel, dans un r�le ingrat devant la d�fense, avant de prendre sa chance lui aussi pour sa 14e s�lection et de porter le danger dans le camp adverse. Attaquants d�cevants Pirlo et Gattuso �tant suspendus, on s'attendait � un boulevard pour Torres et Villa. Mais les deux hommes ont tr�s mal commenc� le match. Torres n'�tait pas dans un bon jour. Le �kid� de Liverpool a m�me �t� sorti � la 85e minute. Cette fois, il a �vit� toute pol�mique en claquant la main de son s�lectionneur, en signe de complicit�. M�me chose pour Villa, qui a cependant r�ussi � hausser son niveau de jeu en fin de match et en prolongation. Mais le meilleur buteur de l'Euro (4 buts) est rest� muet. Milieu mou La paire de milieux du Bar�a, Xavi-Iniesta, n'a pas �t� aussi tranchante que d'habitude. Les deux hommes ont sans cesse jou� sur le registre de la s�curit�, dans le jeu court, au lieu de percuter et ouvrir. La peur d'un contre assassin ? Aragones les a en tout cas sorti avant l'heure de jeu, sans doute contrari�. Fatigue Les Espagnols ont paru �mouss�s. La �Roja� n'a jamais r�ussi � emballer le match. �Nous n'avons pas jou� un grand football, nous n'avons pas su imposer notre rythme, a reconnu Luis Aragones. Le rythme �tait assez lent�. Dimanche soir � Vienne, les Italiens n'�taient gu�re plus fringants. Mais en demi-finales, il y aura les Russes, qui semblent � l'apog�e de leur forme, nullement d�rang�s par les fortes chaleurs qui alourdissent les jambes des autres formations.