L�information est pass�e presque inaper�ue. Isra�l a organis� en M�diterran�e, au large de la Gr�ce, des man�uvres militaires auxquelles avaient pris part plus d�une centaine d�avions de combat F-16 et F-15, des avions de ravitaillement a�rien et des h�licopt�res. L�Etat h�breu ne s�en est pas cach�, il se pr�pare � une attaque visant la destruction des installations nucl�aires iraniennes. Cette affaire r�v�l�e par le New York Times et confirm�e par le Pentagone a fait la une des m�dias isra�liens, en particulier le Jerusalem Post. Pour Tel Aviv, qui soit-dit en passant poss�de une centaine d�ogives nucl�aires, il ne fait aucun doute que l�Iran cherche � disposer un jour de l�arme nucl�aire. Il y voit une menace pour l�existence de l�Etat h�breu. Son ministre de la D�fense, le socialiste Ehoud Barak, a m�me estim� que toutes les options sont sur la table ! Il faut dire que les d�clarations � l�emportepi�ces du pr�sident Ahmadinejad assurant qu�il faut rayer de la carte Isra�l font le jeu de ce dernier. Or, chacun sait que l�Iran ne pourra pas disposer de l�arme nucl�aire, si telle est son intention, avant une dizaine d�ann�es, sinon plus. Et que les d�clarations du pr�sident iranien, en difficult� sur le plan politique interne, sont destin�es � la consommation interne. Qui plus est, bien que chef de l�Etat, Ahmadinejad ne dispose pas de la r�alit� du pouvoir. Ce dernier est d�tenu par l�ayatollah Khamenei qui se garde bien de se lancer dans ce type de discours qui rappelle celui de certains dirigeants arabes avant la guerre de juin 1967. Isra�l le sait, en profite, fait dans le registre de l��motion � le g�nocide nazi � l�endroit des juifs � pour pr�parer l�opinion internationale � une attaque contre l�Iran. La r�action iranienne n�a pas tard�. L�Etat h�breu doit s�attendre �� un coup terrible � la figure� si d�aventure il agressait l�Iran. La question est de savoir si l�Etat h�breu est en mesure de lancer une attaque contre l�Iran. Seul, il ne le peut pas faute de moyens logistiques. Il ne peut le faire qu�avec l�appui des Etats-Unis qui poss�dent les moyens de sa politique guerri�re, surtout quand il s�agit de petits pays, a admis le vice-Premier ministre isra�lien, le faucon Shaoul Moffaz. La marine de guerre am�ricaine qui mouille dans les ports des pays du Golfe et les bases a�riennes am�ricaines install�es dans ces monarchies p�troli�res sont en �tat d�alerte permanente. Il ne faut pas oublier que le commandement am�ricain pour le Moyen-Orient est bas� au Qatar. C�est � partir de ce pays, dit fr�re, qu�ont �t� coordonn�es les attaques contre l�Irak et qu�a �t� pr�par�e l�invasion de ce pays ! C�est � partir des bases a�riennes situ�es dans les autres Emirats du Golfe que partaient les avions de combat am�ricains pour pilonner l�Irak en 2003. Seule la Russie a mis en garde contre le risque d�un Irak-bis. En effet, d�j� enlis� en Irak, Washington prend un risque s�rieux si de concert avec Isra�l, il lan�ait une attaque contre l�Iran. Cela risquerait d�embraser tout le Moyen-Orient. La Russie, qui sait de quoi elle parle, affirme que rien ne prouve que l�Iran cherche � se doter de l�arme nucl�aire et exige des preuves que les Occidentaux n�ont pas �t� en mesure de fournir ! Mais alors pourquoi ce bruit de bottes ? C�est l�affirmation de l�Iran comme une puissance disposant d�une r�elle influence sur les communaut�s chiites d�Irak, des pays du Golfe et du Liban, qui nourrit les suppos�es menaces de ce pays envers Isra�l mais aussi envers ses voisins arabes. Pour l�Arabie saoudite et les Etats-Unis, c�est l�influence iranienne sur certains mouvements sunnites qui inqui�te. Le Hamas palestinien, qui �tait traditionnellement tourn� vers les Saoudiens � il s��tait rang� du c�t� de l�Irak de Saddam dans sa guerre contre l�Iran avant de changer de fusil d��paule quand le dictateur irakien avait envahi le Kowe�t � a renforc� ses liens avec T�h�ran � l�occasion de la visite effectu�e par Isma�l Haniyeh en 2007. A suivre.