�Chaque chose en son temps�, avait oppos� le pr�sident Bouteflika � l�impatience du Premier ministre fran�ais, Fran�ois Fillon, qui, il y a une quinzaine de jours, � Alger, l�implorait de d�cliner une franche intention par rapport � l�Union pour la M�diterran�e (UPM). Ce temps o� Alger devra rendre r�ponse est-il arriv� avec cette opportunit� d�apart� que le Sommet du G8 offre aux deux pr�sidents Bouteflika et Sarkozy ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - C�est dans le lointain pays du Soleil Levant que le pr�sident fran�ais, Nicolas Sarkozy, accomplira l�ultime effort de persuasion � l�endroit du pr�sident Bouteflika qui, jusque-l�, a fait myst�re de son engagement dans le projet de l�Union pour la M�diterran�e (UPM). Les deux pr�sidents alg�rien et fran�ais, Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy, auraient en effet convenu de s�am�nager, en marge du Sommet du G8, � Tayako, un temps pour une entrevue en t�te-�-t�te. Cet apart�, attendu pour aujourd�hui lundi, sera d�di� quasi-exclusivement � la question de l�UPM autour de laquelle le pr�sident fran�ais �prouve encore de la peine � r�unir un v�ritable consensus. Notamment parmi les pays de la rive sud de la M�diterran�e. C�t� fran�ais, cependant, le scepticisme semble avoir c�d� la place � un optimisme triomphal. L�Elys�e a, en effet, rassur� hier que presque tous les si�ges seront occup�s le 13 juillet prochain � Paris, jour de lancement officiel de l�Union. �Presque tous les chefs d�Etat et de gouvernement de la M�diterran�e et de l�Europe seront pr�sents le 13 juin � Paris�, a confi� hier le conseiller du pr�sident Sarkozy, Henri Guaino, au journal Le Parisien. Le m�me conseiller de Sarkozy a r�v�l� que le pr�sident Bouteflika �donnera sa r�ponse au pr�sident Sarkozy lors de leur rencontre � de ce lundi, en marge du G8. Henri Guaino laisse entendre par ailleurs qu�il y a une forte probabilit� que le pr�sident Bouteflika marque de sa pr�sence la c�r�monie de lancement de l�UPM. En effet, en termes de d�fection de chefs d�Etat, il n�en a comptabilis� qu�une des fort probables : celle du guide de la r�volution libyenne. �Je ne doute pas que la Turquie, grande puissance m�diterran�enne, sera pr�sente au plus haut niveau (�) la Libye, elle, devrait d�l�guer son ministre des Affaires �trang�res en observateur.� La France, fort pr�occup�e par la r�ussite du projet lanc� par son pr�sident, m�nage les susceptibilit�s. Ainsi, selon le conseiller de Sarkozy, le protocole sera amput� de la traditionnelle photo de famille. Celle-ci pourrait �tre prise plus tard. En d�cidant de se passer de la pose pour la photo de famille, la France esp�re aider les pays qui se voient mal poser en compagnie des dirigeants isra�liens vaincre leurs r�ticences � faire le d�placement de Paris. L�Alg�rie fait partie de ces pays qui ne se sont pas enthousiasm�s pour l�UPM pour cause de la pr�sence d�Isra�l mais aussi du flou qui a entour� le projet. L�Alg�rie avait fait savoir auparavant qu�elle avait demand� � Paris des clarifications � propos du projet mais aussi qu�elle avait �mis des remarques. Sarkozy devra donc demain apporter des r�ponses � Bouteflika. Mais lesquelles ? On sait que sur la question de la libre circulation des personnes, la France s�est inscrite dans une d�marche tout � fait contraire, en proposant � l�Europe d�endosser un projet contraignant pour l�immigration. La repentance ? Sarkozy n�est pas engag� sur cette voie. La pr�sence d�Isra�l dans l�UPM ? Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia s�est d�clar� d�complex� par rapport � la question. Ce qui demeurera int�ressant de savoir, c�est le degr� d�implication de l�Alg�rie dans cette Union, si �videmment elle retient d�y participer. A en croire ce qui s�est dit et �crit en termes de distribution de postes et de r�les, rien n�est r�serv� � l�Alg�rie. Ce sont plut�t l�Egypte, le Maroc et la Tunisie qui sont impliqu�s dans la gestion directe de l�UPM, du moins dans la premi�re phase qui suivra sa mise sur pied.