Vivre � Mila est tout simplement devenu un calvaire ! Plus m�me, un acte de r�signation et de soumission � la volont� de ceux qui ont voulu que ce soit ainsi et pas autrement ! A voir l��tat de d�gradation et de d�labrement avanc� de cette cit�, pourtant chef-lieu de wilaya, on a du mal � croire que cette entit� administrative renferme une multitude de responsables, d�sign�s ou �lus, ch�rement pay�s et grassement pris en charge par l�argent du contribuable qu�ils refusent obstin�ment de consid�rer � sa juste valeur ! Leur mission n�est-elle pas justement de faire en sorte de lui rendre la vie de tous les jours plus digne et plus agr�able � �couler ? Mais est-ce le cas ? Plut�t, est-ce vraiment le souci de cette caste de �dignitaires� qui ne pensent qu�� �s�engraisser� davantage de cette manne in�puisable qui a pour filon les diff�rents programmes de d�veloppement concoct�s, con�us et inspir�s pourtant des besoins r�els de cette population-alibi. R�sider dans la partie nord-ouest de la ville (cit�s Boutout, Bensalah, 500 logements) l�est encore davantage, car les habitants de ce secteur-l� sont doublement p�nalis�s, puisque vivant en plus avec la phobie du samedi et du mardi, jours de ce m�ga-march�, appel� commun�ment �trabendo� ; un rendez-vous bihebdomadaire qui draine des milliers de visiteurs et o� les trabendistes squattent tous les espaces disponibles � y compris les trottoirs et la chauss�e � qui servent pourtant d�axe de d�viation pour les poids lourds et les bus. Les facteurs d�un v�ritable drame sont bien r�unis et une �ventuelle catastrophe n�est pas � �carter, malgr� les appels incessants au bon sens des responsables de ce dossier de la part des r�sidents et de leur association de cit�, des gestionnaires des �tablissements scolaires et des administrations qui s�y trouvent� mais en vain. La poign�e de dinars vers�s � la municipalit� par l�adjudicateur (si cela se fait r�ellement !) vaut mieux que tous ces appels r�unis ! Parler du vacarme provoqu�, des embouteillages asphyxiants et du d�cor ahurissant laiss� en fin de march�, c�est une autre paire de manches ! En attendant une �ventuelle intervention, que tout un chacun souhaite, de la part du premier responsable de l�ex�cutif, appuy�es de d�cisions fermes et tranch�es, Mila a bu le calice jusqu�� la lie.