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SECONDE JOURN�E DU PROC�S SUR LE S�ISME
La force de la secousse, la qualit� des mat�riaux de construction et les fautes humaines en d�bat
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 07 - 2008

La force inattendue, selon l�expert qui a �t� auditionn�, du s�isme, la qualit� des mat�riaux de construction et les fautes humaines sont les facteurs aggravants ayant �t� la cause des d�g�ts constat�s apr�s le tremblement de terre du 21 mai 2003, notamment au niveau des cit�s des 80 et 132- Logements de la ville de Zemmouri.
Neuf b�timents ont �t� d�truits dans les deux sites avant m�me leur r�ception. Durant la premi�re audience, le tribunal s�est pench� sur les destructions de ces deux ensembles de logements sociaux. De son c�t�, la d�fense a mis en doute la l�galit� et les investigations de la commission d�enqu�te institu�e en 2003 par le minist�re de l�Habitat. C�est aujourd�hui, en abordant le drame de Dellys et l�aspect humain, que ce proc�s entre dans sa phase cruciale. En effet, le proc�s est entr�, mercredi, dans sa seconde journ�e. Il a par cons�quent entam� les d�bats sur les destructions de 3 b�timents neufs dans la commune de Zemmouri. Dans ce site (80 logements), sont impliqu�s, selon l�arr�t de renvoi, Henni Adda Kamel, ancien DG de l�OPGI de Boumerd�s, en sa qualit� de ma�tre de l�ouvrage, Ould Brahim Akli, du bureau d��tudes, Nechat Mohamed et Douadi Abdelkader, entrepreneurs, et Mirkissi Rabah, agent du Centre de contr�le technique CTC. Lors du premier proc�s, H. A. Kamel a �t� relax� au m�me titre que les trois autres pr�venus jug�s en qualit� de ma�tres de l�ouvrage. Le responsable du bureau d��tudes, les deux entrepreneurs et l�agent de l�Etat ont �t� condamn�s � deux ans de prison ferme et � une amende de 5 000 DA. Paradoxalement, c�est le repr�sentant de la commission, institu�e le lendemain du s�isme par le minist�re de l�Habitat et de l�Urbanisme, le Dr Barrara Hamid, sp�cialiste dans le secteur du g�nie civil, qui a �t� auditionn� le premier. L�expert a r�pondu bri�vement aux questions du pr�sident. Par la suite, le procureur g�n�ral adjoint, Sahraoui Lakhdar, qui h�rita de ce dossier en appel, a tent� de confronter les d�clarations de ce sp�cialiste � ses dires devant le juge d�instruction en 2005, soit deux ann�es apr�s la cl�ture de l�enqu�te command�e par le minist�re. Le procureur a fait lecture des propos tenus par le concern� devant le juge d�instruction o� il affirmait que la puissance du s�isme, suivie de faits aggravants, notamment le mauvais choix du terrain, la mauvaise qualit� des mat�riaux de constructions et le non-respect des normes et des techniques de construction, ont �t� les causes de destruction des 80 habitations. Le magistrat a insist� pour conna�tre l��valuation des fautes humaines, mais l�expert ne souhaitait pas s�avancer sur ce terrain. Et il finit par l�cher : �On ne peut pas en une semaine d�investigations sur les sites avoir une situation pr�cise sur une probl�matique complexe.� De leur c�t�, les avocats, qui ont interrog� ce membre de la commission du minist�re de l�Habitat et de l�Urbanisme, n�ont pas h�sit� � aborder les probl�mes techniques, complexes et pr�cis. Leur strat�gie consistait � jeter le doute sur les conclusions de cette commission d�enqu�te. En pr�ambule, Me Miloud Brahimi fit dire par le repr�sentant de la commission qu�il n�y avait aucune victime. Un second d�fenseur s�est aventur� � interpeller le technicien en ces termes : �Le minist�re de l�Habitat a-t- il une part de responsabilit� sur ces destructions ?� Le pr�sident du tribunal aurait d�, chuchote-t-on, rejeter cette question. Me Bourayou, d�fenseur d�un collectif, remet, quant � lui, en cause la l�galit� de cette commission d�enqu�te. Par la suite, il d�clara au concern� : �Si vous n��tes pas en mesure de d�terminer le pourcentage des faits aggravants, comment pourriez-vous d�terminer la responsabilit� ?� Le d�fenseur laissa entendre, par ailleurs, que l�Etat a une responsabilit� dans le zonage des r�gions sismiques et qu�il est dans l�obligation d��dicter des mesures de pr�vention relatives aux projets de construction Le procureur revint � la charge au sujet des d�clarations de M. Barrara devant le juge d�instruction. Une autre fois, il n�a pas eu une r�ponse claire. La qualit� du rond � b�ton utilis� pour la construction des 80 logements a �t� abord�e par Me Sahraoui. Ce dernier interrogea ainsi : �Est-il vrai que le carbone contenu dans le rond � b�ton coul� dans la construction de ces logements a alt�r� la qualit� du b�ton de ces habitations ?� Le m�me d�fenseur s�inqui�ta quant aux analyses des b�tons dans ce projet. �Est-ce que deux pr�l�vements sont suffisants pour faire des analyses et dire avec exactitude que le b�ton est de mauvaise qualit� ?� Selon l�expert, il en faut au minimum une dizaine. Par ailleurs, tous les d�fenseurs se sont interrog�s sur la l�galit� de cette commission, ses investigations et les r�sultats qui ont en d�coul�. Henni Adda Kamel a �t� le premier accus� � �tre auditionn�. Le pr�sident lui a pos� quelques questions sur ses responsabilit�s � la t�te de l�Office du logement et ses capacit�s concernant le suivi des projets de construction. L�ancien DG d�clara que l�Office qu�il dirigeait ne g�rait les projets que sur le plan administratif et financier. S�agissant du choix des terrains, il rel�ve, selon lui, d�une commission comprenant plusieurs institutions �tatiques. Il a pr�cis�, pour le volet du contr�le technique, que l�OPGI est li� par des conventions � plusieurs partenaires, entre autres le CTC.
Le proc�s-verbal de la discorde
Le fait saillant concernant le second projet (132 logements), qui a enregistr� les destructions de 6 b�timents et qui a �t� abord� ce mercredi, est la controverse se rapportant � un P-V de r�ception �tabli par le CTC. Selon la d�fense, le juge a motiv� en partie la condamnation de Mohamedi Abdelkader.-Kamel, du bureau d��tudes, Bessad Amar et Neghal Hamani, tous deux entrepreneurs, par la poursuite de la construction de l�un des b�timents, et ce en d�pit de l�absence de contr�le par le CTC du fond de fouilles (semelles de la fondation). Les d�fenseurs des 3 condamn�s et celui du DG de l�OPGI � impliqu� �galement dans ce projet, mais relax� � ont exhib� la copie d�un proc�s-verbal de r�ception de cet ouvrage sign� par le responsable du CTC, pr�sent dans la salle. Quant au rapport �labor� par l�expert d�sign� par la justice, il a �t� pratiquement rejet� par toutes les parties qui estiment qu�il n�est qu�une copie m�diocre du rapport de la commission minist�rielle.
Le drame de Dellys � l�ordre du jour
Durant les deux journ�es de d�bats de ce proc�s en appel, le tribunal a abord�, non sans monotonie, des projets o� des d�g�ts mat�riels tr�s importants ont �t� d�plor�s. Mais qu�en sera-t-il lorsque les uns et les autre seront d�s aujourd�hui confront�s aux drames des sites, comme celui de Dellys o� des citoyens avaient laiss� leurs vies ? Pour rappel, deux b�timents occup�s 45 jours seulement avant le cataclysme du 21 mai 2003 se sont compl�tement effondr�s tuant 103 personnes. La trag�die est survenue � la Cit� nouvelle de Dellys, alors qu�une famille c�l�brait le mariage de sa fille. �La mari�e est morte habill�e d�une robe blanche. La majorit� des victimes �taient des invit�s�, se souvient une dame miracul�e. Elle est convoqu�e par la justice. Sera-t-elle entendue ? Son voisin de la m�me cit� nous a rappel� la pi�tre qualit� des travaux de ces logements. Il certifia : �A l��poque, j�avais d�pens� 400 000 DA pour rendre mon logement habitable.�


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