L'Union africaine (UA) a demand� hier au Conseil de s�curit� de l'ONU un sursis dans la proc�dure de la CPI visant le pr�sident soudanais Omar El- B�chir, afin que le processus de paix au Soudan �ne soit pas compromis�, a annonc� le ministre nig�rian des Affaires �trang�res. �L'Union africaine demande au Conseil de s�curit� de l'ONU de diff�rer la proc�dure initi�e par la CPI (Cour p�nale internationale), compte tenu de la n�cessit� de s'assurer que le processus de paix (au Soudan) ne soit pas compromis�, a d�clar� � la presse le ministre nig�rian des Affaires �trang�res Ojo Maduekwe. �Nous demandons un d�lai en accord avec les r�gles du statut de Rome�, a ajout� le ministre, � l'issue d'une r�union du Conseil de paix et de s�curit� (CPS) de l'UA sur le sujet � Addis Abeba. Ce dernier n'a pas pr�cis� de combien de temps l'UA souhaitait que la proc�dure soit retard�e. Le procureur de la Cour p�nale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a r�clam� la semaine derni�re � La Haye aux juges de la CPI d'�mettre un mandat d'arr�t contre le pr�sident B�chir pour g�nocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanit� au Darfour, province de l'ouest du Soudan en proie � la guerre civile depuis 2003. Selon l'article 16 du statut de Rome cr�ant la CPI, �aucune enqu�te ni aucune poursuite ne peuvent �tre engag�es ni men�es (...) pendant les douze mois qui suivent la date � laquelle le Conseil de s�curit� a fait une demande en ce sens � la Cour�. �L'UA invite la Commission (de l'UA) � prendre toutes les mesures n�cessaires pour la mise en place, dans une p�riode de 30 jours � la date d'aujourd'hui, d'un comit� form� de hautes personnalit�s africaines pour examiner la situation�, a poursuivi M. Maduekwe. �Nous exhortons le gouvernement soudanais � prendre des mesures imm�diates pour enqu�ter sur les violations des droits de l'homme au Darfour�, a, en outre, ajout� le ministre. Khartoum a rejet� les accusations de la CPI. Il s'agit de la premi�re demande d'arrestation d'un chef d'Etat en exercice devant la CPI, seul tribunal permanent comp�tent pour juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanit� et de g�nocide. Le 14 juillet, l'UA s'�tait dite inqui�te d'une remise en cause des processus de paix en cours au Soudan. La pr�sidence de l'UA avait mis en garde contre la possibilit� �de coups d'Etat militaires et d'une anarchie g�n�ralis�e� au Soudan si la CPI inculpait M. B�chir. Le conflit au Darfour a fait plus de 300 000 morts selon l'ONU et 10 000 selon Khartoum.