Mitterrand, en 1958, disait en parlant des moudjahidine : �Il faut les �craser.� En 1992, en parlant des terroristes : �Il faut les lib�rer�. Deux ans plus tard (mai 1994), voici les questions que le secr�taire g�n�ral de l�Elys�e, Hubert V�drine, avait pos�es aux experts du monde arabe (�a devrait �tre s�rement en pr�sence des blondes fran�aises) : l�arm�e alg�rienne va-t-elle s�effondrer ? Quand les islamistes vont-ils arriver au pouvoir ? L�objectif essentiel, infl�chir la volont� de sauvegarde d�un pays guett� par des int�gristes bien appuy�s par un Belkhadem qui, en avril 1993, disait : �La donne islamiste est incontournable, c�est une force politique r�elle qui est l�, et qu�on ne peut ignorer.� A cette �poque, aucun mot, aucune d�claration, aucune manifestation m�me symbolique lors des malheureux et tristes �v�nements qui ont frapp� tout le peuple, par les assassinats, les attentats, les enl�vements et atteintes aux symboles de la R�volution et aux institutions r�publicaines. Au m�me moment, les assassinats se multiplient, les attentats aveugles et massifs contre les citoyens anonymes augmentent, les enfants sont assassin�s parce que les hommes politiques restaient dans la confortable attitude de neutralit� vis-�-vis de la violence, � Larba�, � Oued-Djama�, � Beni-Messous� Les actes r�p�t�s des poches int�gristes ont donn� l�alerte aux lyc�ennes (je dis bien lyc�ennes) de Larba�, B�ni-Moussa qui, avec des petits sch�mas, des informations tr�s pr�cises, des bouts de papier bourr�s de noms des tangos et des signes ont contribu� d�une mani�re inestimable � l�arrestation et la liquidation de plusieurs sanguinaires (j�insiste sur l��mir v�t�rinaire, arr�t� suite � des informations d�une lyc�enne qui, au jour d�aujourd�hui, attend chaque seconde l�explosion de son c�ur, alors que la d�pression a d�j� jongl� sa t�te). A toutes ces jeunes lyc�ennes qui ne voulaient pas continuer � se faire �gorger, et au lieu de fuir ou mourir, ont choisi de se d�fendre, vous demeurez des h�ro�nes. La lumi�re brillera sur la terre de la petite martyre Kouidri Nour El Houda assassin�e par un tango, engraiss�, blanchi, indemnis� et r�habilit�. Quinze ans plus tard, il y a risque que les assassins de Houda obtiennent un agr�ment pour un nouveau parti politique� Quinze ans plus tard, on fait le proc�s des GLD, des Patriotes, des militaires �radicateurs, des d�mocrates, et des r�publicains� Pendant que l�arm�e m�ne la lutte sur le terrain, les conservateurs du syst�me, les uns ailleurs, les autres dans des sous-sols, ont fait de la strat�gie du pourrissement la voie royale pour la conqu�te du pouvoir. L�Alg�rie a un probl�me de valeurs et non de constantes, un probl�me d�hommes et de femmes de mon pays et non de r�gions. Le pays doit �tre soustrait d�urgence � l�influence n�faste des consciences mortes qui le m�nent droit au chaos. Honneur et gloire aux victimes du terrorisme, martyrs de l�affrontement avec l�int�grisme totalitaire qui livre encore une guerre sans merci � l�Alg�rie et aux Alg�riens sinc�res.