�Concernant la prolif�ration des bidonvilles, nous sommes d�cid�s � en venir � bout. Nous attendons d�sormais l�application sur le terrain du programme pr�sidentiel de lutte contre ce fl�au pour l��radiquer de notre commune�, dira le pr�sident de l�APC de R�gha�a, Lezhar Bachir. Il affirme, par ailleurs, que la commune dont il a la charge a accompli sa part de travail dans cette perspective. Selon lui, toutes les familles occupant un logement pr�caire ou une baraque en t�le ont �t� identifi�es et recens�es. Les �lus de cette commune suivent �galement quotidiennement l��volution des implantations �ventuelles de nouvelles baraques. �Nous sommes devenus quasiment des vigiles � ce sujet. Nous avons mis en demeure tous les occupants des lieux afin de nous signaler des vell�it� d�implantion. D�s que nous sommes avis�s de nouvelles implantations, nous proc�dons imm�diatement � leur d�molition�, nous ont affirm� plusieurs �lus de cette municipalit�. Il y a lieu de noter que c�est dans cette commune limitrophe de la zone industrielle de Rouiba qu�est recens� le plus grand nombre de baraques. Au 16 mai 2008, les services de la commune ont d�nombr� 52 sites de 3 115 baraquements. Le plus grand regroupement, El Kerrouche, est situ� le long de la RN5, � la fronti�re de la commune de Boudouaou et de la wilaya de Boumerd�s. Il abrite 1 225 familles qui habitent dans des conditions d�hygi�ne inacceptables pour un �tre humain. �En 2008, il est inadmissible de constater que des Alg�riens n�ont pas un minimum d�cent pour vivre�, d�plore le premier magistrat de la commune, qui pr�cise que certaines familles, victimes des r�formes agraires men�es dans notre pays, sont �tablies sur les lieux depuis les ann�es 1970. Tous les maux sociaux sont, en effet, concentr�s dans une surface r�duite : accumulation de salet�, absence de r�seaux, maladies, ch�mage, explosion familiale, prostitution, sorcellerie, agressions, vols� Des raisons sociologiques, �conomiques s�curitaires, jumel�es au laxisme et au laisser-aller qui datent depuis des d�cennies des autorit�s locales et r�gionales ont permis la naissance de cette plaie g�ante qui alt�re gravement le cadre de vie et la s�curit� des agglom�rations avoisinantes notamment R�gha�a, Rouiba, A�n Taya, Boudouaou et Boudouaou El-Bahri. Et pour cause, il y a quelques semaines, une horde d�adolescents est sortie de ce bidonville pour s�attaquer aux automobilistes coinc�s dans un encombrement de la RN5. N�est-ce pas un signe qui doit mettre en alerte les pouvoirs publics ? L�APC compte sur le soutien massif de l�Etat pour endiguer ce mal qui ronge la commune. �La solution radicale ne pourrait venir que du relogement de toutes les familles avant de raser syst�matiquement les sites�, estime le P/APC. S�agissant du terrain � r�cup�rer, il sera am�nag� en zone d�activit�s industrielles. Il y a bien longtemps qu�une telle d�termination des �lus locaux pour venir � bout de ce ph�nom�ne d�gradant n�a pas �t� exprim�e publiquement. Avant qu�elle ne s�estompe, il est urgent que les autorit�s sup�rieures du pays interviennent pour mettre en ex�cution leur engagement en la mati�re.