La fili�re de la tomate � l�est du pays a enregistr�, durant cette saison agricole, un regain de dynamisme en d�pit des appr�hensions affich�es � cause des fluctuations climatiques, notamment en hiver. R�put�e pour sa production abondante et ses unit�s de transformation, la wilaya de Guelma s�attend � une production importante. Selon la Direction des services agricoles (DSA), la r�gion table sur un pr�visionnel de plus de un million de quintaux de tomates. Cette production repr�sente le double de celle de l�ann�e �coul�e o� il a �t� enregistr� 530 000 quintaux de tomates. Ceci est rendu possible gr�ce � l�augmentation des superficies atteignant 4 700 ha, soit 1 000 ha de plus par rapport � l�ann�e derni�re. La reprise de cette activit� agricole, ayant p�riclit� durant les ann�es 1990 � cause des dysfonctionnements dans l�organisation de cette fili�re, a �t� favoris�e, laisse- t-on entendre, par les mesures de soutien par l�Etat aux producteurs depuis les labours jusqu�� la vente � des prix motivants. L�augmentation de la production et surtout sa meilleure qualit� sont dues �galement � la bonne conduite des proc�d�s techniques depuis le piquage des plants, en passant par leur traitement phytosanitaire et l�irrigation jusqu�� la r�colte, explique-t-on. Pas moins de 4 600 tonnes de concentr� de tomates ont �t� produits en 2007 sur une r�colte livr�e � la transformation de l�ordre de 220 000 quintaux. Rappelons � ce propos que la fili�re tomate industrielle a v�cu durant les deux derni�res ann�es une situation de crise. L�importation frauduleuse du concentr� de tomate a mis en p�ril toute une fili�re et entra�n� la fermeture de plusieurs unit�s de transformation et l�inexistence d'aires de stockage pour le surplus de production. Des 29 transformateurs qui existaient � l��chelle nationale il n�y a pas si longtemps, il n�en resterait que 17, � l�est du pays, qui eux aussi risquent de mettre la cl� sous le paillasson. Les raisons de cette banqueroute, outre celles �voqu�es plus haut, seraient l�absence d�une politique agricole nationale franche et non un soutien dans toute sa d�mesure � coups de milliards de dinars. Il faut un accompagnement technique, une vulgarisation et un assainissement d�finitif du foncier agricole pour les milliers d�agriculteurs qui constituent le premier maillon pour la p�rennit� de cette fili�re. De l�avis m�me d�un sp�cialiste et consultant agronome � Guelma, il faudrait augmenter le rendement � l�hectare et diminuer les charges auxquelles font face les producteurs de tomates. Aujourd�hui, le co�t est �valu� entre 5 et 6 DA par kg r�colt� pour un investissement de 200 000 DA par ha travaill� avec une semence hybride.