Les filières de la tomate et des céréales ont enregistré, durant la saison agricole 2008, un regain de dynamisme en dépit des appréhensions affichées à cause des fluctuations climatiques, ayant surtout caractérisé l'hiver. Pour la tomate, la direction des services agricoles (DSA) table sur un prévisionnel de plus de 1 million de quintaux de tomate. Cette production attendue, qui représente le double de celle de l'année écoulée, où il a été enregistre 530 000 q de tomate, est rendue possible grâce à l'augmentation des superficies atteignant 4 700 ha, soit 1 000 ha de plus par rapport à 2007. La reprise de cette spéculation agricole, ayant périclité durant les années 1990 à cause des dysfonctionnements dans l'organisation de cette filière, a été favorisée, laisse-t-on entendre, par les mesures de soutien accordées par l'Etat aux producteurs, depuis les labours à la vente du fruit, à des prix motivants. Cette augmentation de la production de tomate « en quantité et qualité » est due également à la bonne conduite de l'itinéraire technique depuis le piquage des plants de tomate, en passant par leur traitement phytosanitaire et l'irrigation, jusqu'à la récolte du fruit. Pas moins de 4 600 t de concentré de tomate ont été réalisées en 2007 sur une production livrée à la transformation de l'ordre de 220 000 q. S'agissant des céréales, les mêmes services misent sur une production prévisionnelle de 300 000 q de céréales (blé dur et tendre) d'ici la clôture de la campagne moisson-battage dans les jours à venir. Cet objectif, qui marque une certaine reprise de cette culture, est qualifié de « positif » et de satisfaisant du point de vue du rendement moyen, lequel a atteint 60 q/ha de céréales. La production de céréales, enregistrée en 2007, n'a pas dépassé les 165 900 q. La campagne moisson-battage, qui se poursuit toujours à travers la wilaya, a permis, jusqu'à présent, de glaner près de 150 000 q de céréales, dont 95 % se distinguent par une qualité « exceptionnelle » des grains. Cette amélioration de la production des céréales a été rendue possible grâce au soutien de l'Etat aux producteurs, notamment en ce qui concerne l'augmentation des prix du quintal de blé fixé à 4 500 DA. A noter que la culture des céréales occupe 15 800 ha répartis entre les localités d'El Eulma, Kerma et Aïn Berda pour 800 exploitants agricoles. La tendance à l'amélioration des niveaux de production de ces deux filières devrait être en principe maintenue et consolidée pour permettre à la région de retrouver sa vocation agricole et sa réputation de fief incontesté des cultures industrielles qui ornaient jadis sa riche plaine. Il faut souligner à ce propos que le secteur de l'agriculture, source de revenus pour des milliers de familles, a connu un certain déclin à partir des années 1970, et ce pour diverses raisons, dont l'industrialisation tous azimuts à l'origine de l'exode rural, et par ricochet l'abandon pur et simple du travail de la terre. La tragédie nationale a failli enfoncer ce secteur dans l'abîme à cause de l'insécurité qui s'était installée, alors, dans les campagnes.