L'universit� d'�t� du Front de lib�ration nationale pourrait �tre l'occasion d'une �r�conciliation � entre la direction du parti et les contestataires. Sa�d Bouhadja a appel� les membres de la cellule de suivi du FLN � participer � la rencontre de Blida. Ces derniers exigent une invitation officielle et posent leurs conditions. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Toutes les personnalit�s du parti peuvent participer � l'universit� d'�t� de Blida. Toutes celles qui sont actuellement � l'int�rieur ou � l'ext�rieur du parti. Le groupe de Abb�s Mekhalif (porte-parole de la cellule de suivi du FLN, ndlr) est �galement invit�, a indiqu� Sa�d Bouhadja, membre de l'instance ex�cutive du FLN et charg� de la communication de ce parti. De leur c�t�, les contestataires font montre d'un certain scepticisme. �A l'heure actuelle, nous n'avons re�u aucune invitation officielle de la part de la direction du parti. L'invitation de Sa�d Bouhadja n'est que verbale �, notait hier Abdelkader Zidouk, ex-parlementaire et membre fondateur de la cellule. Selon lui, la d�cision de participer ou pas � l'universit� d'�t� ne peut �tre prise � titre �individuel �. �M�me si la direction du parti nous adresse des invitations personnelles, notre participation rel�ve d�une d�cision collective. Ce ne saurait �tre une d�cision individuelle�, a pr�cis� Zidouk. Cette rencontre, qu�accueillera l�universit� S�ad Dahleb de Blida les 24 et 25 ao�t, aura pour slogan �l'Universit� : miroir de la soci�t�, moyen de progr�s et �l�ment de d�veloppement �. Mais au-del� de l'aspect �scientifique� impos� par la direction du parti, cette universit� d'�t� sera avant tout �politique�. En effet, le FLN reste un parti tr�s instable sur le plan organique. Toutes les tentatives pour r�organiser les structures de base se sont av�r�es vaines. Une situation qui a largement profit� aux membres de la cellule de suivi du FLN, mouvement de contestation cr�� en 2008 lors des �lections l�gislatives et qui s'est renforc� � l'occasion des �lections locales. Au mois de juin dernier, les contestataires ont accentu� la pression sur la direction en mena�ant d'organiser une action d'envergure nationale au si�ge du parti. Accul�, Abdelaziz Belkhadem a fini par recevoir une d�l�gation de la cellule de suivi du FLN au courant du mois de juillet. Au terme de cette rencontre, il accepte de faire certaines concessions, notamment en mati�re de renouvellement des structures locales. Il semble toutefois que les engagements pris par Belkhadem n'ont pas �t� appliqu�s sur le terrain pour des raisons inconnues. D'o� la n�cessit� pour le secr�taire g�n�ral du FLN de calmer une nouvelle fois le jeu. Et l'universit� d'�t� pourrait �tre une excellente occasion pour rassembler toutes les tendances de cette formation. C�est en tout cas l�avis de Abdelkader Zidouk. �Lors de notre rencontre, Abdelaziz Belkhadem nous a demand� de l�aider. Nous lui avons signifi� notre disponibilit�, mais depuis il n�y a plus eu de contact direct entre nous. Je pense que cette universit� peut �tre l�occasion de d�battre sereinement de la situation actuelle du parti et de d�finir des priorit�s. Mais encore faudrait-il qu�il y ait une volont� de rassembler toutes les forces vives du parti et que ce ne soient pas que de simples paroles�, souligne Zidouk. A quelques mois seulement de l��lection pr�sidentielle, le Front de Lib�ration nationale est comme t�tanis�, Belkhadem ayant mis� l�avenir de la premi�re force politique du pays sur un troisi�me mandat de Abdelaziz Bouteflika. Une r��lection qui passe toutefois par une r�vision constitutionnelle que le chef de l�Etat tarde � mettre en �uvre. T. H.