Ce rendez-vous, combien important dans la vie du parti majoritaire, ne se tiendra qu'au mois d'octobre prochain. Prévu initialement début septembre, le conseil national du Front de libération nationale (FLN), est de nouveau reporté. «Le parti ne tiendra son Conseil que vers le mois d'octobre prochain», a indiqué hier à L'Expression, Saïd Bouhadja, chargé de la communication auprès du FLN. Les causes de cet énième report? «Notre parti n'est pas encore prêt pour organiser cette rencontre», nous répond M.Bouhadja. Il faut savoir que le parti majoritaire s'est retrouvé, ces derniers temps, dans l'impasse. Les tiraillements et conflits qui ont émergé au sein du vieux parti ne sont pas sans mettre le FLN dans une mauvaise posture. En dépit de moult tentatives entamées par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti, pour éteindre les feux de la discorde, la maison FLN encourt toujours le risque de brûler. Rappelons en ce sens que plusieurs rencontres ont eu lieu, ces dernières semaines, entre les parties en conflit, sous l'oeil bienveillant de M.Belkhadem. Mais le résultat du dialogue enclenché est loin d'être concluant, ou de se concrétiser sur le terrain. Les observateurs de la scène politique nationale estiment que même l'université d'été que tiendra le parti, à partir de demain, à Blida, n'est pas susceptible d'atténuer les tensions. «Nous estimons que le dialogue est le moyen le plus adéquat pour régler les petits problèmes qui peuvent survenir à n'importe quel moment dans la vie de toute entité politique», estime Saïd Bouhadja qui tente de minimiser «les divergences» au sein du parti qu'il représente. «L'université d'été que nous tiendrons à partir de demain, et qui durera deux jours, sera une occasion en or pour les frères de se réconcilier», ajoute notre interlocuteur qui adopte un discours plutôt conciliateur. «Les portes sont ouvertes à tous ceux et celles qui veulent y participer. Libre à chacun d'exprimer ses idées et opinions en toute démocratie», affirme Saïd Bouhadja. Mais l'expression libre de ces opinions, suffira-t-elle pour satisfaire les exigences des parties qui s'opposent? C'est en effet une question à laquelle les cadres du FLN ne peuvent répondre. Cela est affirmé par les tentatives d'arbitrage entamées par Abdelaziz Belkhadem et qui ont été, pratiquement toutes, vouées à l'échec. D'ailleurs, même en se défaisant de la casquette de chef du gouvernement, pour se consacrer à sa formation politique, le SG du vieux parti n'a pas pu atteindre les objectifs qu'il s'est assignés. Le futur s'annonce donc peu serein pour le parti majoritaire. D'autant que les projets qu'il s'est fixés, entre autres la révision de la Constitution, risquent d'être «noyés», alors que le FLN ne cesse d'affirmer son soutien indéfectible au président de la République, exhortant celui-ci à briguer un troisième mandat. Le parti majoritaire affirme même avoir remis à M.Bouteflika, le brouillon d'une Constitution amendée, telle qu'il en conçoit la révision. Il faut savoir que le Front de libération nationale attend l'annonce, par le président de la République, de la révision de la Constitution pour organiser les assises extraordinaires de son congrès. Laquelle annonce devrait se faire lors de la prochaine session parlementaire dont l'ouverture est prévue le 3 septembre prochain. Par ailleurs, compte tenu du report de la tenue de son conseil national, bien des surprises risquent de survenir dans la maison FLN. Attendons pour voir.