Apr�s l�assassinat, derni�rement, d�un officier sup�rieur de l�ANP, commandant le secteur militaire de Jijel, apr�s les attentats de Skikda, c�est au tour de quarante-cinq jeunes, se pr�parant � passer un concours de recrutement � l�Ecole de gendarmerie des Issers, de venir s�ajouter � la macabre liste des victimes de la trag�die nationale. L�escalade terroriste islamiste ne risque telle pas de se poursuivre ? Le CCDR d�nonce cet attentat aveugle, fauchant indistinctement civils et militaires, s�incline devant leur m�moire et pr�sente � leurs familles ses condol�ances les plus attrist�es. Cependant, il estime que cette nouvelle agression contre la soci�t� et la R�publique, intervenant la veille du 20 Ao�t, du Ramadan et de la rentr�e sociale, devrait inciter � une r�flexion plus approfondie quant aux causes et cons�quences de la trag�die nationale. Face � ces drames r�p�t�s, dont le peuple ne voit pas la fin depuis plus de quinze longues et sanglantes ann�es, le pouvoir poursuit sa fuite en avant, en trompant le peuple sur la fin du terrorisme qui en serait, selon lui, � ses derniers instants. Mais il persiste dans l�affirmation et la r�affirmation de sa d�sastreuse politique de r�conciliation nationale dont aucun bilan ni aucune �valuation objective n�ont �t� pr�sent�s aux citoyens, qui en sont les premi�res victimes, ni aux forces de l�ordre, solide rempart de la R�publique, ayant d�j� pay� un lourd tribut. Pis, le chef de l�Etat continue � tendre la main aux terroristes au-del� des dates limites fix�es par sa propre loi. De plus, impuissant et aux abois, le pouvoir ose demander au peuple de s�engager dans la lutte contre le terrorisme, alors que c�est ce m�me pouvoir qui n�a pas h�sit� � d�manteler et d�truire, sans m�nagement ni reconnaissance, le front de r�sistance populaire constitu� par les patriotes et les GLD. Mieux, il n�a rien trouv� de mieux que de jeter en prison, le moudjahid Gharbi, pour complaire aux commanditaires du terrorisme, en versant � leurs prot�g�s des pr�bendes indues, au d�sespoir des familles des victimes n�ayant eu droit � aucun �gard ni r�paration morale. En outre, il n�h�site pas, chaque fois que le peuple manifeste pour r�clamer ses droits l�gitimes, comme ces enseignants contractuels gr�vistes de la faim, de matraquer sans aucun m�nagement, manifestants et manifestantes, au lieu de dialoguer pacifiquement avec eux. Bien au contraire, tout acc�s au dialogue est non seulement refus�, mais r�prim� par la force, au d�ni de tous droits. L�indiff�rence, le m�pris et la r�pression ont entra�n� des milliers de jeunes � se droguer, prendre le maquis, devenir kamikaze ou vouloir fuir leur pays au risque de leur vie. Le peuple pris en otage est ainsi devenu l�enjeu d�une lutte entre les groupes terroristes, qui veulent lui faire croire qu�ils ne visent que des objectifs militaires, et le pouvoir qui n�a d�autre objectif que de se perp�tuer, et ce, � n�importe quel prix. Mais, en d�finitive, c�est toujours le peuple, la jeunesse alg�rienne et les forces de l�ordre, luttant sans calcul contre le terrorisme, qui paient au prix fort la facture de la mort. Le chef de l�Etat, toujours absent au moment des drames ayant d�chir� et endeuill� le pays, fait intervenir ses services plut�t que sa personne par un communiqu� de circonstance, r�affirmant des v�rit�s �cul�es. Le pr�sident Sarkozy se rend en Afghanistan pour rendre un dernier hommage aux dix soldats fran�ais tu�s. Lors de sa rencontre avec les maires, ouvrant avant l�heure la campagne �lectorale pour les prochaines pr�sidentielles, il n�a brocard� ministres, walis et autres pr�sidents d�APC, que pour se d�douaner. Avouant son �chec, il n�a cependant souffl� mot sur la r�conciliation nationale, dont il a fait son cheval de bataille et l�essentiel de sa ligne politique int�rieure et ext�rieure, visant rien moins que le prix Nobel de la Paix. La derni�re s�rie d�attentats en a sonn� le glas ! Apr�s l�aveu de l��chec de sa gouvernance, c�est aujourd�hui l�aveu de son impuissance. Au Pakistan, le pr�sident Mousharef devant ses �checs r�p�t�s a fini par jeter l��ponge. Le chef de L�Etat alg�rien aura-t-il la dignit� d�en faire autant ? Alger le 19.08.08