Une nette recrudescence des attentats terroristes caractérise ce mois d'août, particulièrement marqué par une série d'attentats tout aussi ignobles que condamnables qui annoncent ainsi la résurgence de la barbarie terroriste. Pour rappel, le 3 août, un véhicule explose dans le centre-ville de Tizi Ouzou, devant le commissariat de police faisant 25 blessés. Dans la soirée du 9 août, à Zemmouri, un kamikaze s'est fait sauter au volant de son véhicule bourré de 300 kilos d'explosifs, devant la gendarmerie et la caserne des gardes-côtes voisine. Bilan : 8 morts. Le lendemain, une nouvelle bombe explosait au passage d'une patrouille de gendarmerie près de Tigzirt, blessant grièvement 3 gendarmes. Le 14 août, le commandant du secteur militaire de la région de Jijel et un soldat sont tués dans une embuscade. Lundi dernier onze membres des forces de l'ordre, dont 8 policiers et 3 militaires et un civil, ont été tués dans une embuscade menée par des groupes islamistes à Skikda. Avant-hier, un sanglant attentat a visé l'Ecole supérieure de gendarmerie des Issers dans la wilaya de Boumerdès. L'attaque a fait au moins 43 morts. Hier, les groupes terroristes ont perpétré un double attentat vers 6h visant une caserne militaire et un bus transportant les travailleurs de SNC Lavalin. Ce second attentat commis en 24 heures a fauché la vie à 11 travailleurs de ladite société. Cette recrudescence suscite l'inquiétude de la population à plus d'un titre et fait craindre le pire, surtout à l'approche du mois de ramadhan qui augure d'un redoublement de férocité. Ce regain de violence s'expliquerait par le fait que le GSPC, acculé dans ses derniers retranchements, tente de desserrer l'étau sur ses éléments qui seraient encerclés dans différentes régions d'Algérie, notamment dans le Centre. Peut-être. Mais d'autres observateurs estiment qu'au contraire, les terroristes sont en plein redéploiement, même si un nombre important de terroristes a été abattu lors de ratissages opérés par l'ANP. Une telle recrudescence de la violence vient ainsi contredire les assurances de Zerhouni, ministre de l'Intérieur, arguant tout récemment que le terrorisme était « vaincu ». Il a encore soutenu avant-hier que l'attentat commis aux Issers « était la preuve de l'affaiblissement du GSPC », alors que le nombre d'attentats commis juste au cours de ce mois d'août démontre qu'il n'a jamais été aussi offensif. En effet, si Alger reste pour le moment épargnée et relativement sécurisée, dispositif de sécurité impressionnant oblige, force est de relever que les velléités terroristes, à défaut de s'affaiblir et cherchant l'effet médiatique, se rabattent sur d'autres localités. En somme, un discours optimiste des autorités, qui n'est pas partagé avec la société civile qui vit le cauchemar désormais au quotidien, et qui redoutent un retour vers les années les plus violentes. Une nette recrudescence des attentats terroristes caractérise ce mois d'août, particulièrement marqué par une série d'attentats tout aussi ignobles que condamnables qui annoncent ainsi la résurgence de la barbarie terroriste. Pour rappel, le 3 août, un véhicule explose dans le centre-ville de Tizi Ouzou, devant le commissariat de police faisant 25 blessés. Dans la soirée du 9 août, à Zemmouri, un kamikaze s'est fait sauter au volant de son véhicule bourré de 300 kilos d'explosifs, devant la gendarmerie et la caserne des gardes-côtes voisine. Bilan : 8 morts. Le lendemain, une nouvelle bombe explosait au passage d'une patrouille de gendarmerie près de Tigzirt, blessant grièvement 3 gendarmes. Le 14 août, le commandant du secteur militaire de la région de Jijel et un soldat sont tués dans une embuscade. Lundi dernier onze membres des forces de l'ordre, dont 8 policiers et 3 militaires et un civil, ont été tués dans une embuscade menée par des groupes islamistes à Skikda. Avant-hier, un sanglant attentat a visé l'Ecole supérieure de gendarmerie des Issers dans la wilaya de Boumerdès. L'attaque a fait au moins 43 morts. Hier, les groupes terroristes ont perpétré un double attentat vers 6h visant une caserne militaire et un bus transportant les travailleurs de SNC Lavalin. Ce second attentat commis en 24 heures a fauché la vie à 11 travailleurs de ladite société. Cette recrudescence suscite l'inquiétude de la population à plus d'un titre et fait craindre le pire, surtout à l'approche du mois de ramadhan qui augure d'un redoublement de férocité. Ce regain de violence s'expliquerait par le fait que le GSPC, acculé dans ses derniers retranchements, tente de desserrer l'étau sur ses éléments qui seraient encerclés dans différentes régions d'Algérie, notamment dans le Centre. Peut-être. Mais d'autres observateurs estiment qu'au contraire, les terroristes sont en plein redéploiement, même si un nombre important de terroristes a été abattu lors de ratissages opérés par l'ANP. Une telle recrudescence de la violence vient ainsi contredire les assurances de Zerhouni, ministre de l'Intérieur, arguant tout récemment que le terrorisme était « vaincu ». Il a encore soutenu avant-hier que l'attentat commis aux Issers « était la preuve de l'affaiblissement du GSPC », alors que le nombre d'attentats commis juste au cours de ce mois d'août démontre qu'il n'a jamais été aussi offensif. En effet, si Alger reste pour le moment épargnée et relativement sécurisée, dispositif de sécurité impressionnant oblige, force est de relever que les velléités terroristes, à défaut de s'affaiblir et cherchant l'effet médiatique, se rabattent sur d'autres localités. En somme, un discours optimiste des autorités, qui n'est pas partagé avec la société civile qui vit le cauchemar désormais au quotidien, et qui redoutent un retour vers les années les plus violentes.