La Caisse nationale d�assurance sociale (CNAS) est en panne depuis presque six mois et c�est forc�ment l�assur� social, ce dindon de la farce, qu'on se permet, sans h�sitation aucune, de cuire � toute les sauces sans autre forme de proc�s ! Se disant pleinement engag�e dans des r�formes modernistes, bas�es sur les nouvelles technologies d�information et de communication, la Cnas s�embourbe d�j� dans une gestion qui semble la d�passer, car ne tenant aucunement en compte des param�tres pourtant d�une importance capitale pour l�instauration de toute nouvelle politique ou syst�me de gestion, � savoir l'environnement et l'homme ; autrement dit, en optant pour une informatisation � outrance de son mode de gestion, notre Cnas consid�re-t-elle qu�elle a les moyens requis (moyens humains s�entend) pour mener � bien ses r�formes ? L�environnement dans lequel elle �volue (partenaires sociaux, banques, ch�ques postaux...) est-il propice � ce genre de �r�volution� technologique ? Ainsi, en instaurant apparemment sans �tude pr�alable le Sigas (Syst�me informatique de gestion des assurances sociales), de cette mani�re bien connue de tous chez nous, � savoir copier-coller, la Cnas semble s�engouffrer dans des situations inextricables et, par cons�quent, difficilement ma�trisables. Pour preuve, cette panne dans la prise en charge financi�re des partenaires sociaux ainsi que du remboursement des frais m�dicaux et autres prestations, et cela dure depuis maintenant six longs mois alors que le pauvre assur� est l� � attendre un hypoth�tique virement de son d�. La Cnas de Mila et apr�s un court laps de temps d�embellie et de redressement, cons�quence d�une gestion rigoureuse de son nouveau directeur, replonge dans le chaos et l�anarchie d�antan. Donc on est loin, tr�s loin m�me de ce tableau reluisant bross� � maintes reprises par le Dr Acheuk-Youcef Chawki, directeur de la Cnas de Mila, consid�rant que �toutes ces r�formes engag�es repr�sentent un v�ritable saut qualitatif dans la modernit�, un symbole d�int�gration dans l��conomie fond�e sur la connaissance, de ce levier du syst�me national de sant� qu�est la Cnas�. Consid�r�e � juste titre comme �tant le porte-flambeau d�une Alg�rie qui entre de plain-pied dans le troisi�me mill�naire et ses exigences technologiques, notre s�curit� sociale l�est-elle vraiment ?