Des opérateurs de renommée mondiale ont soumissionné pour la réalisation des cartes électroniques de remboursement. Les clients de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) seront tous bénéficiaires d'une carte à puce d'ici à 2008. Cette carte englobe, en effet, toute les informations nécessaires et les données concernant l'assuré. Elle permettra à ce dernier de se faire rembourser ses médicaments au niveau de n'importe quel centre sans pour autant se déplacer d'une wilaya à une autre. Avec ce projet de carte à puce, la Cnas vient de faire un grand pas dans le processus de modernisation de ses structures. Il y a lieu de souligner que huit soumissionnaires ont présenté leur offre pour la réalisation de la carte à puce. Cette bonne nouvelle soulagera, sans aucun doute, les 7 millions d'assurés que compte aujourd'hui la Cnas. Ces derniers pourront enfin en finir avec le problème des remboursements qui devient de plus en plus un calvaire quotidien. En première phase, cette opération concernera, à partir d'octobre 2007, les 700.000 assurés partenaires de la Cnas repartis sur les cinq wilayas du pays. Ensuite, elle sera progressivement élargie pour être généralisé en 2008 à l'ensemble du territoire national. C'est ce qu'a déclaré le directeur général de la Cnas, M.Khenchoul, en marge de l'ouverture des plis techniques pour la confection de la carte à puce. Sont concernés par cette opération, quatre opérateurs de renommée mondiale dans la réalisation des cartes électroniques. Il s'agit de Axalto, de HB Technologie, de Sagem et de Oberthur Card System. Ce dernier opérateur est le concepteur de la carte d'assurance vital en France. «J'espère bien qu'on réussira à décrocher ce marché», nous a affirmé Abdelhamid Bakli, représentant de l'opérateur Oberthur Card System. Présentant une offre raisonnable évaluée à 16 millions d'euros, cet opérateur serait le favori à remporter le marché. Outre l'opérateur Axalto qui a proposé l'offre la moins chère (11 millions d'euros), les autres, à savoir HB Technologie, Sagem, ont proposé des montants supérieurs à 25 millions d'euros. S'expliquant par ailleurs sur le projet en question, le directeur de l'informatique au niveau de la direction, M.Touati, a déclaré que l'opérateur sera connu la première quinzaine du mois de décembre prochain et que les travaux seront lancés au plus tard avant le mois de février 2006. «Actuellement, nous allons bien étudier les offres pour sélectionner la meilleure offre en termes de qualité et de montant», a t-il précisé. Interrogé sur l'objectif visé à travers l'introduction de la carte à puce dans le système de remboursement, il dira précisément: «C'est de lutter contre les fraudes». Il faut reconnaître que le problème des pertes pèse lourdement sur la Cnas. Cette carte à puce, poursuit-il, tend à améliorer la qualité des prestations et renforcer surtout les contrôles pour réduire les consommations anormales et abusives. Elle permettra également à la Caisse de réduire les coûts de gestion. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh, a fait du secteur des assurances son cheval de bataille, et ce, pour mieux moderniser et développer les prestations de services. En réponse à la question de savoir si la Cnas dispose de moyens pour financer ce projet, M.Touati a laissé entendre que la santé financière de la Caisse permet de financer ce projet. Il a cependant, ajouté que la Caisse va demander dans le cadre de la relance, une aide de l'Etat pour couvrir les dépenses. Enfin, selon les prévisions du directeur général de la Cnas, les recettes annuelles pourront atteindre les 120 milliards de dinars.