1 600 personnes sont mortes durant le premier semestre 2008 dans des accidents de la route, alors que pour les vingt derniers jours du mois d'ao�t, 275 autres ont �t� tu�es et plus de 3 000 ont �t� bless�s, selon les chiffres avanc�s par la Gendarmerie nationale qui �voque aussi 140 accidents graves qui ont fait 118 morts. Des statistiques en hausse qui interpellent les autorit�s. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) � Les accidents de la route continuent de faire quotidiennement un nombre effarant de victimes. Cette situation devient de plus en plus alarmante rendant ainsi inutiles toutes les m�thodes de sensibilisation et de sanction utilis�es pour faire prendre conscience aux automobilistes de cette h�catombe. Le ministre des Transports, Amar Tou, a r�uni, jeudi dernier, les directeurs de transport des diff�rentes wilayas en vue d'engager une r�flexion et de d�gager des solutions � m�me de r�duire le nombre des victimes de la route, en hausse constante. Les diff�rents intervenants sont revenus sur les causes de cette situation dramatique et les analyses les plus pertinentes ont, encore une fois, �man� des corps se trouvant sur le terrain, � savoir les repr�sentants de la Gendarmerie nationale et de la police. Le constat qui a �t� fait est que dans 76% des cas des accidents, le conducteur est le premier responsable. A cet effet, expliquera le repr�sentant de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale, les m�thodes dissuasives sont � m�me de pousser les automobilistes � la prudence, mais les sanctions, selon les pr�sents, sont difficiles � appliquer vu l'absence d�un fichier national des permis de conduire et des cartes grises. Cette situation rend impossible l'application de la m�thode du permis � points qui permettra notamment d'identifier les conducteurs qui enfreignent le code de la route. Les repr�sentants des deux corps de s�curit� attireront l'attention sur une mesure qui laisse impunis un bon nombre de �chauffards�, � savoir le co�t d�risoire des contraventions qui ne sont nullement dissuasives. Ainsi a �t� expos� le cas des contraventions non pay�es. �Dans les cas o� les contraventions ne sont pas pay�es, on fait appel � la justice mais malheureusement, les affaires restent sans suite. Ceci alors qu'il est difficile de trouver les contrevenants pour cause d'adresse inexacte ou ayant connu un changement �, expliquera un intervenant. Un appel est ainsi lanc� pour revoir le syst�me de payement des amendes, et le repr�sentant de la Gendarmerie nationale appellera � la r�activation des tribunaux de simple police en vue d'acc�l�rer les proc�dures de p�nalit� dans les cas de non-respect du code de la route. Le ministre, pour sa part, appellera � l'application stricte des textes d�j� existants. Les participants � la r�union aborderont aussi la question de la formation des automobilistes. Ils appelleront � ce que soient revues la m�thode et les conditions d�octroi du permis de conduire. Il s'agit de la refonte du syst�me d'examination des candidats � l'obtention du permis de conduire. La qualit� de la formation �tant remise en cause par le manque d'objectivit� dans les �valuations, le d�ficit en personnel d'�valuation et la pauvret� des m�thodes d'enseignement. Le d�ficit en personnel d'�valuation a �t� estim� � 769 examinateurs, et s�il venait � �tre combl�, il permettra d'�valuer 10 candidats par jour. Des actions sont cependant en cours pour une formation de recyclage de 250 examinateurs. Elles concerneront �galement l'�laboration d'un projet d'amendement de l'arr�t� interminist�riel concern� et d'un projet de circulaire relative � la proc�dure usit�e lors des examens de permis de conduire. En somme, il est pr�vu, selon les intervenants, la refonte globale du syst�me de formation, notamment � travers l'automatisation des �preuves th�oriques et l'�laboration d'un programme uniforme de formation des candidats au permis de conduire.