12592 accidents, 1595 décès et 21 095 blessés durant le premier semestre 2003. En dépit des innombrables dispositifs et moyens mis en place par les forces de sécurité, nos routes continuent de tuer des milliers de personnes. On en dénombre au moins, trois par jour. Dans la majorité des cas, l'être humain demeure le principal générateur des accidents et les statistiques le prouvent aisément, nonobstant les autres aléas exogènes indépendants de la volonté humaine tel l'état des routes et des véhicules. Durant le premier semestre de l'année 2003, les statistiques de la Gendarmerie nationale, indiquent le chiffre effarant de 12.592 accidents à travers le territoire national. 1595 personnes sont décédées et 21.095 autres, blessées. Comparativement à l'année précédente où 21.729 accidents ont été enregistrés dont 3193 décès et 35.462 blessés, l'année 2003 augure d'un chiffre bien plus élevé. La saison estivale a atteint des pics alarmants. Selon ces mêmes chiffres, il est noté que le mois de juin et juillet ont enregistré le plus grand nombre d'accidents et de décès, à savoir 4 369 accidents, 574 décès et 7403 blessés. Un chiffre qui nous conduit indéniablement à parler de crimes de la route provoqués par les délinquants de la route. Dans la région d'Alger et durant la période de janvier à août, la Protection civile est intervenue pour 3385 accidents de la route et enregistré 3121 blessés dont 96 décès et ce, en dépit de la campagne de sensibilisation entreprise par la sûreté de la wilaya d'Alger. Par ailleurs, et malgré les innombrables spots de sensibilisation diffusés par la télévision, 43 morts ont été enregistré durant la période allant de juin à août, soit en deux mois. Durant cette même période et toujours dans la région d'Alger, les éléments de la Protection civile ont procédé à 35.855 interventions de différentes natures. Il va sans dire que le phénomène engendre des dépenses exorbitantes dans les prises en charge (assurance et prise en charge médicale des blessés etc.). Selon la Protection, l'excès de vitesse, le non- respect du code de la route, et l'alcoolisme en sont les principales causes. Devant la recrudescence des accidents, les autorités ont, timidement, procédé à la mise en place de radars sur certaines routes. Après des essais, ces derniers ont été homologués mais n'ont pas eu l'effet escompté. L'évolution négative du phénomène impose une analyse approfondie des principales causes des accidents de la route. Il en ressort, incontestablement, des données mettant en évidence la prépondérance du facteur humain, à l'origine du plus grand nombre d'accidents. La chaussée, les conditions d'entretien des véhicules et l'environnement, en sont d'autres facteurs aggravant.