Le pronostic optimiste �mis par le ministre du secteur a �t� d�menti par la r�alit� du terrain. La rentr�e universitaire ne se pr�sente pas sous de bons auspices. Le flux d��tudiants qui rejoindront en octobre les bancs de la fac risque d��tre mal ma�tris� au centre du pays. Des recteurs ont dit, hier, leurs craintes � Harraoubia qui affiche une s�r�nit� � toute �preuve. Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- Si les �tablissements universitaires de l�Est et de l�Ouest abordent la rentr�e avec s�r�nit� en raison d�un surplus de places p�dagogiques, la situation est autre au Centre en raison des retards accus�s dans la r�ception des infrastructures qui devaient �tre achev�es avant la fin septembre. De l�aveu m�me de la pr�sidente de la conf�rence du Centre qui s�exprimait hier au nom de l�ensemble des �tablissements de la r�gion, la rentr�e ne sera pas de tout repos pour tous les recteurs. C�est le cas pour ceux de l�USTHB, des universit�s d�Alger, de Bouira, de Djelfa et de nombreux instituts et �coles sup�rieurs. Un constat qui tranche avec les assurances du ministre du secteur. En r�unissant hier au niveau de son d�partement l�ensemble des directeurs d��tablissements, Rachid Harraoubia a fait part de sa satisfaction de l�exc�dent de places p�dagogiques et de lits au niveau des cit�s universitaires, pr�disant une rentr�e �sans probl�mes�. M�me constat pour l�op�ration d�orientation qui, selon ses dires, a �t� ��quitable � et �transparente�. Aux journalistes qui lui faisaient part des contestations des laur�ats, Harraoubia ira jusqu�� dire qu�il �tait pr�t � v�rifier publiquement chaque r�clamation. Il estime � ce sujet que les contestations sont dues � une mauvaise connaissance des modalit�s d�acceptation. �Les gens doivent savoir qu�une pr�inscription n�ouvre pas droit � une place automatiquement. Les inscriptions doivent prendre en consid�ration l�ensemble des moyennes et comme cette ann�e nous avons enregistr� beaucoup de mentions, il y a des d��us�, a dit Harroubia en direction des directeurs d��tablissement. Ces derniers ont �voqu� au cours de cette r�union les probl�mes li�s � l��quipement des cit�s universitaires, qui conna�t du retard, et au manque de mat�riel informatique. Des remarques qui n�ont pas �t� du go�t du ministre qui a appel� � la rescousse un de ses collaborateurs charg�s d�ass�ner les montants allou�s aux diff�rents �tablissements pour l��quipement informatique. Harroubia partage, n�anmoins, le souci des enseignants qui souhaitent que le transport universitaire soit assur� au-del� de 18h. Pour le ministre, les universit�s alg�riennes sont une exception en la mati�re. �Les universit�s restent ouvertes jusqu�� minuit dans d�autres pays, il n�est pas acceptable que les n�tres ferment � 17h�. M�me s�il dit comprendre les pesanteurs de �l�entourage social�, le ministre a indiqu� que, d�sormais, le cahier des charges des entreprises souhaitant faire du transport universitaire comportera une clause sur les horaires de travail. Idem pour les cit�s universitaires qui devront laisser les restaurants ouverts pour permettre aux �tudiants qui terminent tard leurs cours de se restaurer. N. I. SYST�ME LMD Vers l�instauration du tutorat Pour accompagner les �tudiants qui ont choisi le syst�me LMD, un texte de loi instaurant le tutorat sera incessamment approuv� par le gouvernement. Il s�agira de nommer pour chaque �tudiant, un professeur qui lui servira de �guide� tout au long de son cursus. Le r�le du tuteur ne se limitera pas � cette mission puisqu�il devra aider le jeune dipl�m� � s�ins�rer dans le monde du travail. N. I. Le LMD � la tra�ne Le syst�me LMD introduit dans le cadre de la r�forme de l�universit� continue de susciter des r�ticences. En t�moignent les statistiques qui font ressortir que pour la rentr�e 2008- 2009, 42% seulement des bacheliers ont opt� pour ce syst�me contre 57 qui lui ont pr�f�r� le syst�me classique. Les recteurs sont d�ailleurs appel� � faire plus d�efforts pour convaincre les �tudiants d�opter pour le LMD.