�Le Bab-El-Oued� est une boulangerie-p�tisserie alg�rienne situ�e � Saint-Josse, municipalit� multiraciale grandiose o� 83 % de la population, ici, sont des �trangers. Cependant, la pr��minence turque est visible, color�e, bruyante et sympathique. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari �Le Bab-El-Oued� se transforme, ici, pendant le ramadan en un lieu convivial de rencontres entre Alg�riens. Qui pour s�approvisionner en qalb ellouz, tr�s r�ussi et qui peut soutenir la comparaison avec son alter ego alg�rois, qui pour une zlabia du bled ou d�autres friandises ou p�tisseries de l�-bas, d�Alg�rie. La baguette au sanoudj, la galette, et l�in�narrable Hamoud Boualem sont toujours, bien �videmment, bien plac�s au hit-parade ramadanesque bruxellois. �Le Bab-El-Oued� demeure aussi un coin id�al pour l�information, l��change des nouvelles ou le commentaire concernant l�Alg�rie. C�est une v�ritable banque de donn�es concernant le bled. Cette ann�e, h�las, les nouvelles de l�-bas (d�Alg�rie) ne sont pas bonnes. Recrudescence des actes de terrorisme, flamb�e foudroyante des produits de premi�re n�cessit�, d�lestages sonelgaziens, d�nuement et mis�re de compatriotes r�duits � s�accrocher au couffin du ramadan. Appellation indigne et pratique honteuse. Pourquoi pas une somme d�argent, allou�e directement, discr�tement, sans tambour ni trompette aux n�cessiteux ? M�enfin ! La victoire de l'Alg�rie sur le S�n�gal a constitu� un v�ritable ph�nom�ne de fiert� et de joie pour les Alg�riens de Belgique. Il faut dire que depuis le match nul r�ussi, ici, � Bruxelles par notre s�lection de football, alors dirig�e par Rabah Madjer, le jeu � onze n�a jamais, depuis, fait parler de lui en bien, jusqu�� cet excellent r�sultat de Tchaker, � Blida, qui a vu Rabah Sa�dane et ses Fennecs terrasser des lions de la Teranga, qui se d�finissaient, pourtant, comme indomptables. Le grand absent de ce ramadan bruxellois demeure, sans conteste, feu Hachemi Guerrouabi. Pour bien entendu, son immense talent, mais aussi, parce que l'interpr�te de Khaleq La�chia, de Qorsane eghannen et de Lharraza souvent �t� invit� � Bruxelles. Pendant, pr�cis�ment, le ramadan. �El- Hachemi�, artiste, seigneur et �cheba�ne�, comme on dit chez nous, peu regardant sur les royalties ou b�n�fices que peuvent procurer des soir�es payantes, a souvent accept� de se produire � Bruxelles sans gagner de l�argent. Aux associations belgoalg�riennes qui l�invitaient, il r�pondait, pour les mettre � l�aise par rapport au manque de moyens dont elles disposaient : �Ouaqte lidji el-khir yenfa� (les jours fastes seront, toujours, les bienvenus). Guerrouabi disait cela pour ne pas g�ner des Alg�riens qui voulaient le faire produire � Bruxelles, alors que leurs moyens pour assumer un r�cital Guerrouabi �taient largement insuffisants. El-Hachemi prenait le TGV Paris-Bruxelles, animait des soir�es exceptionnelles, instruisait pour payer l�orchestre et lui, le grand ma�tre, ne n�gociait rien. Les Alg�riens de Belgique ont donc conserv� des enregistrements audio ou vid�o de ces grands moments de cha�bi guerrouabien de Bruxelles.