Le d�bat organis� autour du th�me de l�exp�rience alg�rienne en mati�re de d�mocratie n�a pas r�ussi � tirer les parlementaires de leur l�thargie. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - Les quelques d�put�s qui ont fait le d�placement ont d� �couter le vice-pr�sident de l�APN disserter sur le �chemin� parcouru par l�institution l�gislative. Messaoud Chihoub a en quelque sorte fait un meaculpa, expliquant que si le Parlement n�arrive pas � exercer pleinement ses pr�rogatives, c�est parce qu�entre ce que les textes pr�voient et la r�alit�, il y a un foss�. Pour M. Chihoub, la th�orie est �videmment le reflet d�une perfection difficile � mettre en �uvre. C�est � son avis valable pour les m�canismes qu�octroie la loi pour garder un �il sur le travail accompli par le gouvernement. Les questions orales, les commissions d�enqu�tes, la d�claration de politique g�n�rale ne servent selon l�orateur � rien puisqu�aucune suite n�est donn�e aux suggestions des d�put�s. Ces derniers, m�me non convaincus par la r�ponse d�un ministre, doivent s�en contenter alors que sous d�autres cieux, des d�put�s peuvent destituer un ministre. Au chapitre des griefs, l�orateur explique que les d�put�s �prouvent des difficult�s � accomplir leurs missions. Les permanences qu�ils ouvrent, dit-il, ne servent � rien du tout puisqu�en 2001, le Conseil constitutionnel avait rendu un avis selon lequel la d�putation est nationale est ne peut ouvrir droit � des interventions au niveau local. Une situation que les parlementaires d�noncent, la qualifiant de grave d�rive ayant priv� les parlementaires d��tre � l��coute des pr�occupations de ceux qui les ont conduits au boulevard Zighout-Youcef. A peine son intervention termin�e, un d�put�, qui ne partageait pas tout � fait l�analyse du vice-pr�sident de l�APN, a pris la parole pour souligner qu�il ne suffit pas de d�cr�ter la s�paration des pouvoirs pour dire qu�un pays est d�mocrate. Visiblement m�content de la disposition qui interdit au d�put� d�avoir des pr�rogatives au niveau local, il a fustig� le Conseil constitutionnel, expliquant qu�il n�est pas acceptable qu�un d�put� puisse interroger un ministre et n�ait pas la capacit� de demander des comptes � un �lu local. Pire, dira t-il, des �lus locaux font r�guli�rement des comptes-rendus au minist�re de l�Int�rieur qui disposerait, selon ses dires, d�une cellule sp�cialement d�di�e aux mouvements des d�put�s. Une d�claration qui a soulev� un toll� chez les d�put�s qui ont fait le d�placement � l�APN qui a choisi la Journ�e mondiale de la d�mocratie pour ce �d�bat�.