La canicule est encore l� en cette entame de la deuxi�me quinzaine du mois de Ramadan. Les journ�es sont longues et les citoyens tentent de tuer le temps. Si certains, apr�s le travail, rentrent chez eux faire un somme, d�autres continuent d�arpenter les art�res de la ville. Quelques-uns ont trouv� des coins d�ombre et se lancent dans des discussions interminables. Il y a aussi quelques habitants de la ville qui effectuent des vir�es vers Mostaganem, voire Oran, pour faire des achats et rentrer au moment de la rupture du je�ne. Aux environs de 9h, la ville a du mal � s��veiller et dans le chapitre circulation seuls quelques v�hicules roulent. �a, c��tait avant la rentr�e scolaire. Au premier jour de celle-ci, il y avait une ambiance particuli�re pour un mois de Ramadan, car les �l�ves ont fait sortir un peu la ville de sa torpeur. Le soir l�on s�affairait pour les achats de fournitures scolaires et chez Abdellah, notre voisin, il fallait se frayer un passage pour avoir ses cahiers ; pourtant, son commerce est ouvert jusqu�� minuit. Les clients le fr�quentent parce que les prix y sont abordables. Du c�t� d�El Rekaba, il y a moins d�affluence que durant les premiers jours. Mais du c�t� poissonnerie, c�est toujours le m�me spectacle avec salet� et odeur naus�abonde. A l�int�rieur du march�, des bouchers nous ont signal� les difficult�s qu�ils rencontraient ce mois de Ramadan parce que des coupures d�eau avaient �t� effectu�es sous pr�texte que les factures n�avaient pas �t� honor�es. Pour ce qui est du poisson, celui-ci continue � se vendre m�me � 12h30 et cela concerne la sardine, tenez-vous bien. Il faut dire que tout est permis dans cette ville. Aux portes de Trig El-Oued, l�on remarque une pr�sence polici�re inhabituelle. C�est certainement pour faire face � toute �ventualit� et dissuader les voleurs. Il faut dire que ceux-ci n�observent pas de tr�ve m�me durant le mois de Ramadan. Il faut se m�fier malgr� tout, car � Trig El- Oued il y a foule, c�est le Tout- Mascara qui s�y rend. Pomme de terre � 20 DA, tomate au m�me prix et le piment vert � 25 DA. Les petites bourses trouvent leur compte, les pes�es sont d�j� effectu�es et attendent le client, cela se fait comme toujours dans des balances suspectes. A partir de 16h, la ville commence � se vider, ce sont les derni�res heures qui sont les plus p�nibles. A partir de 18h, c�est de nouveau l�effervescence � proximit� de Sidi Bouras o� l�on vient effectuer ces derniers achats de pain, zlabia et chamia. Puis la ville se vide pour ne pas �tre surpris par el adhan. Si vous �tes parmi les premiers � sortir pour griller une cigarette et prendre le rituel �caf� presse�, vous remarquerez tout en �tant surpris que des v�hicules l�gers et autres de transport public sont d�j� dans la rue. Ils viennent des communes alors que des femmes sont d�j� aux portes des bains maures. Commencent alors les soir�es interminables dans les caf�s autour de parties de dominos et autres jeux de cartes et ce, jusqu�� une heure avanc�e. En ce 15e jour de Ramadan, les effets vestimentaires de l�A�d ont d�j� fait leur apparition et les achats ont commenc� � travers les rues marchandes. A chaque quartier ses habitu�s qui sont de Ha� Boulilef, (ex-la gare), Meddeber, cit� des 936-logements, zone 8 ou Bab-Ali, l�on veille en s�curit� puisque des patrouilles p�destres de police sillonnent la ville alors que dans chaque quartier nous avons constat� des �l�ments de la s�ret� install�s avec leur fourgon pour une paisibilit� du mois de Ramadan.