Les saisons estivales se suivent et se ressemblent � Mascara avec leur lot d�ennuis. Cette ann�e et � l�approche du mois de Ramadan, la programmation des vacances pour ceux qui ont la chance de partir quelque part, les ao�tiens, a �t� quelque peu perturb�e, les autres, les juilletistes qui sont rentr�s de cong� s�affairent pour certains aux pr�paratifs du mois sacr�. La fluctuation des prix est au centre des d�bats et l�on s�occupe donc comme l�on peut. Des augmentations cons�quentes sont annonc�es pour les prix des fruits et l�gumes et autre viande. Les perspectives de d�penses affolent les consommateurs qui ont d�j� subi celle du prix du pain fix� � 8,50 DA. Son augmentation est pass�e comme une lettre � la poste. Curieusement, chez certains boulangers o� vous avez coutume de l�acheter � 7,50 DA, l�on affiche le nouveau prix avec la mention pain am�lior� alors que c�t� qualit�, il n�y a rien de chang�. C�t� pouvoirs publics, il y a comme cette impression de ne pas trop vouloir tirer sur la corde face � la menace brandie par certains boulangers de baisser rideau durant le mois sacr�. C�est un peu le wait and see, en attendant les consommateurs sont pris en otage. Des contr�les ont �t� effectu�s et des brigades de la Direction du commerce ont agi. L�on a m�me relev� que dans certains cas, le poids n��tait pas conforme. A d�faut de voir des sanctions tomber devant des infractions manifestes, l�on se compla�t � m�nager le chou et la ch�vre. Tant pis, cela aura quand m�me occup� les Mascar�ens un laps de temps, eux, qui ont d� supporter momentan�ment des �embouteillages� devant quelques boulangeries. Le quotidien dans la ville durant ces longues journ�es d��t� pour ceux qui sont condamn�s � ne pas partir ailleurs faute de moyens est synonyme d�ennui. La chaleur torride de cette saison n�aura pas arrang� les choses. Tr�s t�t le matin, l�on fait une vir�e du c�t� de Trig El-Oued ou au march� El- Rekaba, pour des achats et l�on rentre chez soi. La sieste est devenue un rituel. Dieu merci, les citoyens n�ont plus � faire face aux probl�mes d�AEP, car ceux-ci ont �t� aplanis. La climatisation est aussi au centre des d�bats et les pics de chaleur ont contraint beaucoup de personnes � se doter de climatiseur. Ceci est valable aussi pour les v�hicules, car il est suffoquant par exemple de se rendre � Oran ou Mostaganem pour aller faire trempette avec une telle fournaise quand le v�hicule n�est pas climatis�. Les jeunes, eux, et ceux que nous connaissons autour de la maison de la presse rongent leur frein en vous apostrophant parfois avec ce classique : �Quelles sont les nouvelles ?� De temps � autre, l�un d�eux, qui a fait preuve de d�brouillardise et a pu passer un week-end � la mer, vient leur en vanter les m�rites. Ils sont contents pour lui comme si c��tait eux-m�mes qui y �taient partis. Les mordus du jeu de dominos et malgr� la canicule s�adonnent � des parties interminables chez Gabrit. Sur la place communale, les commentaires qui fusent sont entendus de loin. Chez Boumedi�ne, fr�quent� par ceux que l�on appelle �Shab El-Glizia�, parce qu'habitant dans la proximit� de l�ancienne �glise, l�on attend la tomb�e de la nuit et la rarissime fra�cheur pour entamer des parties qui se poursuivront jusqu�� une heure, voire deux heures du matin. Au loin, les Mani, Choucha, Khaled, Daho, Si Benarbia ou le bout-en-train se laissent parfois aller � des exc�s. Les tournois de football de quartier occupent aussi les jeunes sur �El Bla�a� � Bab-Ali, ou du c�t� de Taj. Des commerces comme certains caf�s ou cr�meries, aux produits parfois douteux, ferment tard, parce que les nuits sont longues. Dans les diff�rents quartiers de la ville, ce sont des groupes de citoyens qui sont install�s devant leur domicile et faisant causette jusqu�� une heure avanc�e de la nuit. Le vrombissent des engins que ce sont les mobylettes d�gageant parfois une fum�e suffocante rompt le silence de la nuit avec les d�sagr�ments que cela cause aux malades et ceux qui sont d�j� endormis. A Mascara, l�on vit avec ce ph�nom�ne que rien n�a pu enrayer. Les campagnes de circonstance men�es contre et les mises en fourri�re n�ont rien r�solu. Alors tant pis, chacun fait ce qu�il veut. La qui�tude des citoyens ne pr�occupe pas les pouvoirs publics qui n�ont de cesse de d�noncer cet �tat de fait. Idem pour les cort�ges de mariage du jeudi et tous les d�passements que l�on sait. Pour ce qui est de la sono et malgr� ce que l�on avance, l� aussi, on ne semble pas se soucier outre mesure de la s�r�nit� et de la qui�tude d�autrui. L�incivisme s�est �rig� en comportement et le tapage nocturne se poursuit jusqu�� l�aube. Pour ce qui est du respect des lois de la R�publique, il faudra repasser. La police appel�e de proximit� fait-elle ce qu�il faut, puisque des arrondissements existent dans diff�rents quartiers de la cit�. Demandez aux citoyens qui sont sans cesse d�rang�s leur avis. Expliquez-nous aussi comment d�s la fin de l�apr�s-midi, des retrait�s ou des fonctionnaires et parfois des enseignants reconvertis squattent les espaces par exemple sur la place Emir- Abdelkader, cens�s �tre ceux des arr�ts de taxi en toute impunit�. Ces reconvertis clandestins sont connus par les services de police et continuent � obstruer les lieux avec moult infractions, vous obligeant � aller attendre un taxi ailleurs. Pour l��tat de leur v�hicule, ce qui est valable aussi pour des voitures taxi, il est pr�f�rable de ne pas trop s�attarder sur le sujet. Dans leur ennui, les Mascar�ens ou du moins ceux qui ont du respect pour la chose de l�environnement n�en finissent pas de se lamenter sur l��tat de leur ville. Les ordures jonchent le sol de par l�incivisme des citoyens et autres commer�ants, les d�charges sauvages se multiplient. R�flexion alors : � quoi cela servait-il de vouloir comme on a l�intention du c�t� de l�APC de transformer et r�habiliter aux fins d'embellissement la place Emir- Abdelkader quand dans toute la ville, l��tat des lieux laisse � d�sirer et certains quartiers et cimeti�res sont �rig�s en bergerie. Alors soyons s�rieux Messieurs ! C�est vrai que durant ce d�but de mois de juillet et comme nous l�avons rapport� dans nos pr�c�dentes �ditions, des op�rations de salubrit� publique ont �t� effectu�es mais elles s�apparentent toujours � des campagnes. Alors en attendant, � Mascara, l�ennui est une pr�occupation au quotidien.