Autrefois, La Casbah �tait habit�e par la bourgeoisie maure d'Alger. Des r�ceptions et des f�tes y �taient organis�es. Peu � peu, la partie basse de La Casbah fut l�objet de transformations cons�cutives � l�am�nagement des boulevards Anatole-France et Amiral-Pierre, des rues Bab-El-Oued, Bab Azoun et de la Lyre, des places du Gouvernement, de Chartres et du Cardinal-Lavigerie, le quartier de la Marine �tant un des derniers � �tre am�nag�. Les hauts quartiers de La Casbah, situ�s de part et d�autre des rues Randon et Marengo, ont conserv� leur cachet d�autrefois. Leurs ruelles sont extraordinairement enchev�tr�es. Rue de la Lyre Au carrefour des rues d�Isly et Dumont d�Urville, on s�engageait dans la rue Henri- Martin, prolong�e par la rue Lucien- Burgeaud, qui aboutissait � la place de la Lyre. Cette place, avec son march� couvert, �tait un important centre de communication, dont les plus marquantes �taient la rue Rovigo, le boulevard Gambetta et la rue de la Lyre. Rue Rovigo et boulevard Gambetta La rue Rovigo, qui montait au boulevard de la Victoire en bordure de La Casbah, d�crivait des lacets multiples ; les tournants Rovigo, elle �tait parcourue par les trolleybus allant de la place du Gouvernement (place des Martyrs) � El-Biar. Etabli sur l'emplacement d�un ravin, foss� naturel de l�ancien rempart, le boulevard Gambetta �levait ses degr�s par paliers successifs plant�s d�arbres, jusqu�au boulevard de la Victoire. Rue Randon et rue Marengo De la place de la Lyre, on p�n�trait dans la rue Randon, toujours tr�s anim�e, dont les alentours �taient surtout habit�s par des juifs. Cette rue s�ouvrait, un peu plus loin, sur la place Rabin- Bloch, o� s��levait la Grande synagogue, au voisinage de laquelle se trouvait un curieux march�, auquel on acc�dait par un escalier. La rue Marengo, qui venait apr�s la rue Randon �tait elle aussi tr�s anim�e. Plusieurs rues y aboutissaient comme la rue du Divan et la rue Salluste o� se trouvait la maison des s�urs de Saint-Vincent-de-Paul. Un peu plus loin, on croisait la rue de La Casbah traversant la vieille ville de bas en haut, depuis la rue Bab-El-Oued jusqu�au boulevard de la Victoire.Au-del� de son croisement avec la rue de La Casbah, la rue Marengo, baptis�e rue Ben Chenab, �tait bord�e � gauche de l'�cole de filles et � droite de b�timents divers : la maison du pauvre, la maison de l�artisanat, la medersa et une mosqu�e. Medersa Ta�libia La medersa Ta�libia, construction moderne de style mauresque, d�abord �cole de jurisprudence coranique, devient plus tard un �tablissement secondaire pour les jeunes musulmans. Elle fut compl�t�e apr�s la Seconde Guerre mondiale, sur le plan de l�enseignement sup�rieur, par la cr�ation au centre d'Alger d�un institut d'�tudes sup�rieures islamiques o� les diverses disciplines �taient enseign�es suivant les m�thodes en vigueur � la facult� des lettres et d�o� sortirent des magistrats, des professeurs et des fonctionnaires musulmans. On rejoignait, en haut du jardin Marengo, la Rampe Val�e montant en lacets pour rejoindre le boulevard de Verdun aboutissant sur le boulevard de la Victoire. Le haut de La Casbah Du carrefour du boulevard de la Victoire et du boulevard de Verdun, se d�tachait la rue du Docteur-Bentami, traversant la plantation d�eucalyptus situ�e entre la prison civile et la caserne d�Orl�ans, d�o� on avait une vue magnifique sur le Frais-Vallon, Notre-Dame d'Afrique et les coteaux de Bouzar�ah. Se greffant sur le boulevard de la Victoire, dans le prolongement du boulevard de Verdun, l�avenue Mar�chal-de-Bourmont, amorce de la route d'Alger � El-Biar, franchissait une br�che dans ce qui fut l�enceinte ext�rieure de La Casbah et passait devant l'�glise Sainte-Crois, une ancienne mosqu�e. Sabrinal Source �Alger de ma jeunesse�, J. Gandini