La r�organisation du Service d'aide m�dicale urgente (Samu) semble �tre une des priorit�s du ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re. M. Sa�d Barkat, qui a h�rit� d'un secteur agonisant, use de tout �son g�nie m�dical� pour le ramener � la vie ! Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Sant� et de la r�forme hospitali�re, M. Sa�d Barkat, a r�uni les directeurs des h�pitaux d'Alger et les responsables du Samu pour d�cortiquer la situation de ce service d�aide m�dicale en Alg�rie et aboutir � des plans d'action �palpables �, cens�s fluidifier les interventions m�dicales urgentes et les rendre plus efficaces. Non satisfait des r�sultats des trois journ�es sur le Samu organis�es entre le 9 et le11 septembre � l'Institut Pasteur, il a exig� des responsables des Samu et des CHU �de trouver des solutions concr�tes� aux probl�mes inh�rents � ce service. Les recommandations propos�es par ces derniers �ne seraient pas convaincantes�. Un d�lai de deux semaines a �t� fix� par le ministre pour la pr�sentation des recommandations, selon une source du minist�re. Cependant, l'�valuation que fait le ministre de ce service est des plus n�gatives. Il s'�talera longuement sur les imperfections et les anomalies des services des urgences et des SAMU. L�id�e de �l'implantation de nouvelles unit�s de Samu au sein de certains h�pitaux�, notamment ceux de B�ni Messous et Ba�nem, ne s�duit pas trop le ministre. La priorit� devrait �tre donn�e aux grands h�pitaux �quip�s de pavillons d'urgence destin�s � recevoir des urgences vitales, � l'image de l'h�pital Zemirli. Le Samu doit �tre une unit� ind�pendante, et surtout r�pondre aux exigences du citoyen. Le premier responsable du secteur d�plore le manque d'informations concernant le Samu, qui reste un service peu connu du citoyen, pourtant existant depuis pr�s de vingt ans. �Les citoyens ne connaissent m�me pas le num�ro du Samu�, estime le ministre. A ce sujet, il exhortera � la r�alisation d�une campagne d'information et de sensibilisation en direction du citoyen. Il sugg�re, � cet effet, la mise en place �d'une ligne t�l�phonique sp�cialis�e � 3 ou 4 chiffres, et un personnel sp�cialis� afin de soumettre aux citoyens toutes les informations n�cessaires sur les soins d'urgence�. Aussi, l'orientation des citoyens en d�tresse sera plus ais�e et plus rapide. Faisant de la satisfaction du citoyen sa priorit� majeure, Sa�d Barkat a rappel� que les efforts fournis doivent cheminer vers �une prise en charge efficace et rapide des malades�. Faut-il rappeler le nombre de citoyens (victimes des accidents de la route, notamment) qui perdent la vie faute de prise en charge rapide et efficiente. Dans ce sens, le ministre a, encore une fois, relev� le mauvais fonctionnement des urgences et la mauvaise orientation des malades. La prise en charge m�dicalis�e du malade transport�, jusqu'� ce que le patient soit pris en charge par des sp�cialistes � l'h�pital, incombe au Samu, qui, d�sormais, ne repr�sentera non plus un simple service ambulancier mais un service m�dical avec des �quipements performants, adapt�s et actualis�s. Soit, un service adapt� aux �nouvelles donnes socio-�conomiques du pays�. Donc, le minist�re misera gros en mati�re d'�quipements. Il n'est pas � rappeler que les moyens mat�riels dont dispose le Samu ne sont pas totalement adapt�s aux nouvelles exigences de la sant�, � savoir des locaux d�labr�s (si�ge, chambre des intervenants...), mat�riel informatique insuffisant, raret� du mat�riel de surveillance cardiorespiratoire, absence de d�fibrillateurs, v�tust� des ambulances qui sont souvent en panne. Sur le plan de la formation, le projet initi� � l'�poque de Yahia Guidoum, consistant � former des m�decins urgentistes, pourrait revoir le jour. Cette formation offrira aux m�decins plusieurs avantages dans l�accomplissement de leur mission. Au terme de cette rencontre, un comit� charg� de l�organisation et du fonctionnement des urgences m�dicochirurgicales au niveau national a �t� install�. Ce comit� aura entre autres missions l�organisation et l�encadrement m�dicaux et param�dicaux, mais �galement le r�gime de la permanence et l�organisation des horaires de travail ainsi que l'approvisionnement des urgences en m�dicaments.