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ICI MIEUX QUE LA-BAS
OCTOBRE-FEU ! Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 10 - 2008

Au beau milieu du tumulte, entre d�tonations et lazzis, on se demandait quels fruits na�traient de cet arbre � la s�ve de sang et comment ils seraient vingt ans plus tard. Eh bien, voil� !� Processus d�mocratique ? Pluripartisme ? Libert�s ? Erreur d'aiguillage! M�me climat ou presque, ou pire, avec 200 000 morts derri�re, et combien devant ? Les gamins d�alors, qui ont �chapp� � la mort, ceux qui ont surv�cu � la torture, � la d�glingue et � la d�pression, sont devenus des adultes et ils sont un peu paum�s dans ce monde qui s��gare, mais pas pour tout le monde.
Le pays, lui, a pris un s�rieux coup d'ancien dans la r�gression, et les m�mes sont au pouvoir � ou �leurs semblables, leurs fr�res� ! On tourne la page ? Un pouvoir qui a la d�mangeaison de la �c�l�brite � � action de c�l�bration compulsive � comme le n�tre, prompt � oindre d'huile sacr�e n�importe quel �v�nement au point de faire, comme dit l�autre, un r�gime avec des dates, pose un voile pudique sur l�une des plus grosses machinations politico-polici�res de la jeune mais n�anmoins tourment�e histoire de l�Alg�rie ind�pendante. Pour une fois qu�une manipulation trouve un �cho au point d��tre r�cup�r�e par les jeunes eux-m�mes, on laisse filer l�occase. Dommage ! On devrait �tudier dans les �coles de police le syndrome d'Octobre pour comprendre comment les jeunes adolescents exc�d�s par la malvie, le ch�mage, les injustices, le no future � la sauce harissa, les brimades, les frustrations r�cup�rent ce que les flics pensaient �tre une excitation et une r�cup�ration de leur m�contentement social. La mise en ab�me est vertigineuse. Le marionnettiste ne comprend pas pourquoi la marionnette bouge pour de vrai et contre lui ! C'est que le ras-le-bol �tait �pais comme la morgue des gouvernants ! Selon que l'on ait �t� d'un c�t� ou de l'autre des barricades, on n'a pas vu les m�mes choses de ces journ�es �meuti�res. Dans un livre coordonn� par notre ami Sid-Ahmed Semiane �dit� par Le Matinen 1998 pour les dix ans d'Octobre 1988, les acteurs charg�s de la gestion s�curitaire ou politique de ces journ�es sanglantes �taient d'accord entre eux sur un seul point : ce sont les autres, pas nous ! Pour le reste, chacun a vu ce qu'il a voulu voir. Khaled Nezzar, g�n�ralmajor et chef du Commandement terrestre, charg� de r�tablir l'ordre : �On ne savait pas.� Seul Dieu sait tout, on sait. El Hadi Khediri, ministre de l'Int�rieur, � propos des tirs � balles r�elles qui ont fait en v�rit� 500 morts et non les 176 du bilan officiel d�graiss� un max : �La police n'�tait pas �quip�e en balles en caoutchouc. � Mis�re ! Larbi Belkheir, secr�taire g�n�ral � la pr�sidence de la R�publique : �Il n'y a pas eu de complot. � Puisque vous le dites ! Lakehal Ayat, chef de la DGPS : �On sait qui a mis le feu aux poudres.� Fallait le dire � Belkheir et Nezzar ! Du coup, on ne sait pas s'ils savaient et quoi. On entendrait chanter les chaises musicales. Quand le drame est devenu trag�die et quand l'arm�e a fait parler la poudre contre des gosses en col�re, tout le monde se d�file.Heureusement, pour ce beau linge, que Chadli assume. Il proclame tout assumer. Tout : le traumatisme de voir l'arm�e du peuple tirer sur les enfants du peuple, les morts comme le signe d'une cassure irr�m�diable, la torture et cette phrase qu'il prononce quelques jours avant le big bang social : �Ceux qui ne sont pas satisfaits de notre fa�on de g�rer le pays n'ont qu'� quitter l'Alg�rie.� Incitation d�mocratique � la harga ! De l'autre c�t� du b�ton, de la cosse ou de la balle fratricide, tout le monde a, par contre, vu la m�me chose. D�s les premiers balbutiements de l'�re Chadli et sa lib�ralisation de bazar, la rue n'a jamais cach� en avoir plein la patate : Printemps berb�re de 1980, Constantine 1986, multiples �meutes � Oran, Alger... Il ne se passait pas une ann�e sans que cela �clate quelque part. Au lieu d'�couter la plainte du peuple qui gronde, bien au chaud dans leurs bulles insonoris�es, affair�s � peigner leurs privil�ges, les grands, moyens et petits timoniers du bateau qui coulait se faisaient la guerre. Les luttes de clans entre les d�fenseurs du �socialisme de la mamelle � th�oris� par Nourredine Boukrouh et les tenants du �lib�ralisme de la mamelle� libre de droit, se jetaient la pierre en portant r�guli�rement leur guerre de privil�ges dans la rue comme un gouvernement d�mocratique porte r�guli�rement ses d�bats devant un parlement. On a vu ou su les m�mes choses. Les militants et sympathisants du PAGS avaient �t� arr�t�s la veille et tortur�s � titre pr�ventif puisqu'on les accusait de troubles qui n'avaient pas lieu. Pour le sens politique de ces �v�nements, il faut lire l'excellente analyse de Sadek Hadjer�s. On a vu aussi les manifestations de coll�giens et lyc�ens infiltr�es probablement par des provocateurs au service d'un clan du pouvoir qui les faisaient d�g�n�rer en saccages des symboles de l'Etat. La passivit�, au d�but, des forces de s�curit� avait de quoi troubler la lisibilit� des �v�nements. Puis le chaos s'est install� avec ce cr�pitement douloureux d'un feu qu'on attise et qui br�le la jeunesse du pays pour que des clans se d�barrassent les uns des autres. Vingt ans apr�s, l'incendie continue : d'un c�t�, il consume les forces vives et de l'autre, il r�chauffe et �claire des camarillas de gardiens de derricks dont la soif est absolument inextinguible.

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