La crise financi�re internationale ne cesse de se propager, notamment vers l�Europe et l�Asie. Dans ce contexte o� les Bourses mondiales sont dans le rouge, les gouvernements, notamment europ�ens, tentent de r�agir. Vendredi dernier, le Congr�s am�ricain avait adopt� un plan de sauvetage bancaire visant l�assainissement du syst�me financier am�ricain. Il s�agit de racheter jusqu�� 700 milliards de dollars d�actifs invendables accumul�s par les banques au cours de la derni�re bulle immobili�re. Premi�re �tape de ce plan, le lancement par le Tr�sor am�ricain, lundi dernier, de trois appels d�offres devant permettre de trouver des gestionnaires d�actifs priv�s charg�s de sa mise en �uvre. Toutefois, les effets de ce plan se font attendre alors que les �tablissements financiers sont pris � la gorge par l'ass�chement du cr�dit sur les march�s mondiaux. La panique boursi�re perdure De fait, les march�s financiers restent secou�s aux Etats-Unis et dans le monde et ont connu avanthier un nouveau lundi noir, caract�ris�s par une panique g�n�rale et les craintes d�un effet domino. Avanthier, Wall Street a fr�l� la catastrophe. Apr�s avoir perdu plus de 7% en s�ance, le Dow Jones a limit� ses pertes � 3,58% � New York en cl�ture, terminant sous les 10 000 points pour la premi�re fois depuis octobre 2004. La Bourse de New York a ouvert pourtant en en hausse mardi, apr�s que la R�serve f�d�rale eut annonc� des mesures en faveur du financement des entreprises : le Dow Jones prenait 1,44% et le Nasdaq 0,76% vers 13h40. Chute en Europe Cette crise financi�re se propage �galement � l�Europe et � l�Asie. Apr�s avoir ouvert hier en hausse, au lendemain d�un plongeon historique, les Bourses europ�ennes sont presque toutes repass�es dans le rouge peu apr�s, plomb�es par les valeurs bancaires. Tr�s h�sitante �tait la Bourse de Paris, o� l�indice boursier le CAC 40, apr�s avoir ouvert en nette hausse de 2,66%, a abandonn� 0,20% vers 8h20 (GMT) puis a grignot� 0,04% � 8h32 GMT � 3 713,56 points. La veille, le CAC 40 avait d�viss� de 9,04%, le plus fort recul en une s�ance depuis la cr�ation de l'indice CAC-40 en 1988. Idem pour la Bourse de Londres, repass�e dans le rouge vers 8h15 GMT, l�indice Footsie-100 c�dant jusqu�� 1,56% � 4 517,47 points, apr�s avoir ouvert en hausse de 1,50%. Toutefois, la Bourse de Londres repartait � la hausse mardi apr�s-midi, dop�e par l'annonce d'une nouvelle action concert�e des banques centrales pour r�soudre la crise des liquidit�s des banques et le Footsie-100 gagnait jusqu'� 3,20% � 4 735,97 points. Panique en Asie Quant aux places financi�res d�Asie, elles ont d�marr� la journ�e sur un vent de panique, m�me si la mod�ration est peu � peu revenue dans les salles de march�. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a ainsi bri�vement plong� sous la barre des 10 000 points pour la premi�re fois en plus de cinq ans apr�s une chute de 5,32% en matin�e, avant de r�duire les pertes � -3,03% en cl�ture. Selon les op�rateurs, c'est principalement la chute du dollar face au yen qui inqui�te les investisseurs, car ce ph�nom�ne p�nalise fortement les exportateurs japonais d�j� affect�s par le recul de la demande aux Etats-Unis. L�euro se d�pr�cie face au dollar La propagation de la crise financi�re en Europe amplifie en outre la chute de l'euro, qui a touch� lundi un nouveau plus bas face au billet vert depuis plus de quatorze mois, � 1,3441 dollar. L'euro remontait toutefois aux alentours de 1,3540 dollar mardi vers 6h00 GMT. Un contexte marqu� �galement par une vague de nationalisations bancaires notamment en Islande et des informations contradictoires sur le manque de liquidit�s en Grande-Bretagne. Les Europ�ens tentent de r�agir Apr�s le sauvetage de la banque allemande Hypo Real Estate, du bancassureur belgo-n�erlandais Fortis ou la banque franco-belge Dexia, et alors qu�ils continuent d��tre divis�s sur la question d�un fonds paneurop�en, les pays europ�ens tentent de r�agir. Notamment en renfor�ant la protection des �pargnants, en augmentant fortement la garantie minimum dont ils peuvent b�n�ficier en cas de faillite de leur banque, dans une premi�re r�ponse concr�te � la crise financi�re qui ne cesse de se propager. Les ministres des Finances de l'Union europ�enne, r�unis � Luxembourg, devaient annoncer hier un rel�vement de cette garantie de remboursement de 20 000 � 100 000 euros. L'objectif serait avant tout de rassurer des petits �pargnants de plus en plus inquiets. L'id�e est aussi d'harmoniser au sein de l'UE des politiques discordantes et d'�viter une fuite des capitaux vers les banques des pays les plus g�n�reux, alors que plusieurs pays europ�ens ont annonc� ces derniers jours des mesures pour relever leurs garanties. L�injection de liquidit�s, la panac�e En attendant, six banques centrales, dont la R�serve f�d�rale am�ricaine, ont publi� mardi un calendrier de leurs op�rations de refinancement destin�es � alimenter le circuit bancaire international en dollars jusqu'� la fin de l'ann�e. Outre la FED, les banques centrales participant � cette action sont la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon, la Banque centrale europ�enne (BCE) et la Banque nationale suisse. Et ce alors que le Fonds mon�taire international a pr�n� hier dans son rapport sur �la stabilit� financi�re mondiale � une aide des banques centrales au march� des pr�ts interbancaires, sous forme d'un �soutien limit� et indirect�.