La Caisse r�gionale de la mutualit� agricole (CRMA) organise du 6 au 14 octobre courant des journ�es portes ouvertes sur les assurances. Le directeur Brahim Azzoug de la CRMA a d�clar� que l�objectif de ces journ�es, auxquelles sont associ�s tous les partenaires, � savoir la DSA, la CCLS, la BADR, est de sensibiliser les agriculteurs pour contracter des polices d�assurance pour leurs cultures et cesser de compter sur l�Etat en cas de catastrophes. Et parlant de catastrophes, et si jusque-l� les agriculteurs se plaignaient du fait que l�assurrance contre la s�cheresse ne figure pas parmi les produits de la CRMA, Brahim Azzoug a annonc� le lancement de l��tude de ce produit au niveau de la direction g�n�rale de la CNMA. Si cette option venait � �tre retenue, ce serait une bonne nouvelle surtout pour les c�r�aliculteurs qui se voient souvent pi�g�s par Dame Nature. L�ann�e derni�re, au niveau de la wilaya de Bouira, sur les 78 000 ha de cultures, 6 000 ha, situ�s au sud et au sud-est de la wilaya, ont �t� touch�s par la s�cheresse et leurs propri�taires se sont retrouv�s en faillite car l�Etat refusait de d�clarer ces zones sinistr�es. Le directeur de la CRMA parle �galement de l�assurance contre les maladies pouvant atteindre les animaux d��levage, notamment les bovins, les ovins et les caprins qui peuvent � tout moment �tre victimes d��pid�mies de brucellose, de blue-tongue ou langue bleue... Cela �tant, rappelons que ces journ�es portes ouvertes ont �t� �galement organis�es au niveau des antennes et autres bureaux r�partis � travers plusieurs communes de la wilaya, en collaboration avec diff�rents partenaires comme la Direction ades services agricoles et ses subdivisions, la CCLS (Coop�rative des c�r�ales et l�gumes secs ) et la Chambre d�agriculture. Le directeur des services agricoles pr�sent au niveau du si�ge de la CRMA de Bouira, o� des prospectus sur les diff�rentes assurances ont �t� distribu�s aux agriculteurs et autres visiteurs, a �voqu� la politique de d�veloppement durable adopt�e par le minist�re de l�Agriculture et l��laboration par les diff�rentes directions agricoles � l��chelle nationale d�un contrat de performance s��talant sur cinq ans, soit de 2009 � 2013. A Bouira, la Direction des services agricoles a mis sur pied un programme d�action s��talant sur cinq ans avec des objectifs pr�cis qui a �t� d�battu la semaine derni�re en conseil de wilaya apr�s avoir �t� matur� au niveau des services agricoles. Le DSA, Morsli Rachid, dira que la wilaya de Bouira est la premi�re au niveau national � avoir termin� son travail dans le cadre du contrat de performance avec des objectifs r�els en ajoutant que la m�thode suivie est bas�e sur les performances annuelles enregistr�es depuis 2000 et qui ont donn� une croissance annuelle de plus de 10%. Aussi, les objectifs arr�t�s pour les cinq prochaines ann�es sont-ils de l�ordre de 10 � 13 % de croissance, une croissance � la port�e de la Direction des services agricoles. Au sujet des journ�es portes ouvertes sur les assurances qui vont justement dans le sens de la politique de d�veloppement durable initi�e par le minist�re de l�Agriculture, le DSA dira que l�objectif premier est de devenir accompagnateur pour l�agriculteur et non tuteur comme cela s�est fait jusquel�. �L�agriculteur doit prendre ses dispositions et assurer ses cultures pour �tre � l�abri des mauvaises surprises�, dira-il avant de poursuive : �A ce moment-l�, le r�le de la Direction de l�agriculture et ses subdivisions est de l�accompagner en lui assurant des journ�es d��tude sur les maladies des cultures, les meilleurs itin�raires techniques pour une meilleure production, l�alternance des cultures sur les sols, etc.� Pour sa part, le directeur de la CCLS, qui a donn� lundi dernier le coup d�envoi de la campagne labours-semailles, a parl� de l�instauration pour la premi�re fois d�un guichet unique au niveau de la CCLS avec des repr�sentants de la CRMA et de la BADR. L�objectif est de faciliter, selon les directives du ministre de l�Agriculture, les d�marches aux c�r�aliculteurs. De cette mani�re, le c�r�aliculteur d�pose son dossier sur place o� les quantit�s demand�es sont calcul�es ; le repr�sentant de la CRMA lui souscrit � cr�dit une police d�assurance et le repr�sentant de la banque lui ouvre une ligne de cr�dit pour l�accompagner pendant toute l�ann�e pour les labours, les �pandages, les irrigations, si irrigations s�imposent au printemps, et, enfin, les moissons. L� aussi, et toujours sur instruction du ministre de l�Agriculture, la CCLS a �t� somm�e d�accepter m�me les dossiers des c�r�aliculteurs qui lui sont redevables lors des pr�c�dentes campagnes, et ce, afin de leur donner une nouvelle chance et ne pas les p�naliser. Pour rappel, au niveau de la wilaya de Bouira, ils sont plus de 6 000 c�r�aliculteurs qui cultivent une superficie de pr�s de 80 000 ha. Malgr� ce grand nombre, seulement quelque 300 d�entre eux �tablissent des rapports avec la CCLS pour l�approvisionnement en semences et l�obligation de livrer la r�colte chez elle. Ce probl�me, d� aux prix d�achat de la r�colte adopt�s par l�Etat et qui sont le plus souvent en de�� de ceux pratiqu�s sur le march�, vient d��tre r�gl� ; l�Etat a fix� le prix d�achat de r�f�rence du bl� dur � 4 500 DA le quintal. Un prix qui satisfait le c�r�aliculteur et qui va restaurer la confiance entre l�Etat et les producteurs pour que la production ne soit pas perdue dans les d�dales du march� informel qui fait beaucoup de mal � l��conomie nationale.