Dans le cadre du dispositif de préfinancement et de d'assurance multirisques contre les aléas climatiques et les catastrophes naturelles, les exploitants agricoles vont désormais bénéficier d'une panoplie de mesures incitatives et de facilitations à même de booster la production agricole, a déclaré, dernièrement, le directeur de la CRMA (Caisse régionale de la mutualité agricole) de Bouira, en marge des portes ouvertes organisées par cet organisme aux fins de vulgarisation et sensibilisation des exploitants agricoles. Sans perdre de vue l'importance et la prédominance de certaines cultures au niveau de cette wilaya, à l'instar de la céréaliculture, où l'on enregistre une récolte de plus en plus importante, cet organisme semble bien recentrer sa politique dans le sens de l'accompagnement de la céréaliculture considérée comme étant stratégique. Ainsi donc, l'accent a été mis sur la nécessité de souscrire à cette « police assurance » pour mettre à l'abri le capital investissement contre tout risque prévisible. De cette manière, expliquent les initiateurs de cette politique, plusieurs intervenants, à l'image de la CCLS (Coopérative des céréales et des légumes secs), la CRMA, la chambre d'agriculture et la DSA seront de la partie, pour, explique-t-on, accompagner l'exploitant agricole depuis le lancement de la campagne labours-semailles jusqu'à la récolte. Dans le même sillage, il est fait état d'accompagnement du fellah avec une ligne de crédit et une assurance multirisques de la CRMA avec, en prime, une réduction de 40% pour notamment les champs qui sont à la merci de la grêle et/ou des incendies. Sur ce, le directeur de la CRMA n'a pas manqué d'appeler les agriculteurs de la wilaya à venir souscrire à cette assurance multirisques qui est le seul garant d'une meilleure productivité et d'une meilleure protection du producteur. Une mesure d'accompagnement qui s'inscrit en droite ligne des directives émises par le département de Rachid Benaïssa, et qui, en grosso modo, doivent aboutir à un rendement significatif. L'encouragement des petites exploitations agricoles, y compris même celles dans les zones rurales, en est désormais un palliatif au déficit déjà constaté en matière d'investissement en la matière. Par ailleurs, il est annoncé le suivi des actions comprises au préalable dans le dispositif dit Syrpalac (Système de régulation des produits alimentaires de large consommation), qui est, selon ses initiateurs, de nature à encourager l'exploitant agricole par l'achat de son produit à un prix référentiel pré-établi, et partant permettre ainsi la régulation du marché, qui-faut-il le souligner-souvent sous l'emprise des spéculateurs de tout bord. Lequel dispositif, soutient le directeur des services agricoles de la wilaya, va permettre aux producteurs de la pomme de terre notamment, de trouver preneur à leur récolte. Sachant que « l'Etat va revoir à la hausse les capacités de froid (stockage) de la wilaya pour accueillir plus de 800 millions de quintaux de ce produit dont, jusque-là, la wilaya n'avait pas les moyens de stockage suffisants ».