La journ�e d�hier a ressembl� aux pr�c�dentes pour les places boursi�res, au moins celles du Golfe, en r�gression. Et cela alors que le FMI s�implique et que les dirigeants europ�ens se sont r�unis hier. Samedi, la Bourse saoudienne est tomb�e � son plus bas niveau en quatre ans, chutant de pr�s de 6%. Hier, le principal indice de cette bourse a recul� de 2,4% avant de remonter l�g�rement tout en accusant une baisse de 5,1%. Dans le sillage de la Bourse saoudienne, les march�s des monarchies du Golfe ont ouvert la semaine sur une forte baisse. Que ce soit � Kuwait, Duba�, Abu-Dhabi, � Oman ou au Qatar, les indices ont recul� de 2,5% � 5,1% et m�me � 6,6%. Dans ce contexte, le gouvernement des Emirats a r�agi en annon�ant dimanche qu'il garantissait les d�p�ts dans les banques locales. Les Emirats se sont engag�s aussi � prendre les mesures n�cessaires pour qu'aucune banque ne soit victime d'un manque de liquidit�s, ainsi que pour garantir les op�rations de pr�t entre toutes les banques op�rant dans le pays. Un milliard de dollars par jour perdu au Golfe Des �conomistes du Golfe ont imput� la d�gringolade � la panique suscit�e par la crise mondiale, les op�rateurs s'inqui�tant du sort des investissements des monarchies p�troli�res du Golfe � l'�tranger, estim�s � 2 500 milliards de dollars. La chute des prix du p�trole semble �galement peser sur les Bourses du Golfe. Les cours du brut sont pass�s vendredi sous les 80 dollars � New York et les 75 � Londres. En cons�quence, les six monarchies perdraient chaque jour autour d'un milliard de dollars par rapport � leurs recettes p�troli�res de juillet, lorsque les prix �taient mont�s � plus de 147 dollars le baril. Dans le reste du Moyen-Orient, le principal indice de la Bourse �gyptienne a plong� hier � plus de 9%, avant de se redresser l�g�rement � -7,38%, perdant plus de 20% de sa valeur la semaine derni�re. En Isra�l, le TA-25, principal indice de la Bourse de Tel-Aviv, a baiss� brutalement de 7,68% � l�ouverture et chutant jusqu�� 8,59%. L�Europe, en conclave hier De leur c�t�, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro devaient tenter hier d'apporter des mesures concr�tes, lors d'un sommet extraordinaire � Paris, pour calmer les march�s et enrayer une crise financi�re historique, apr�s des engagements du G7, du G20 et du FMI. De sources concordantes, les Europ�ens pourraient s'accorder sur une entr�e plus importante des Etats dans le capital des banques et sur des garanties de pr�ts interbancaires, en s'inspirant du plan de sauvetage britannique. Ce dernier devrait prendre aujourd�hui le contr�le majoritaire de deux des plus grandes banques du pays, RBS et HBOS, dans le cadre de son vaste plan de sauvetage du secteur. En rappelant que Londres serait dispos� � injecter plus de 50 milliards de livres (64 milliards d'euros) dans ses �tablissements financiers. D�autres initiatives sont n�cessaires, selon le FMI Face � l�effondrement des grandes Bourses mondiales (elles ont perdu environ la moiti� de leur valeur depuis le d�but de l�ann�e), et les premiers indices d'une contagion de la crise � l'�conomie r�elle, la communaut� internationale s'efforce d'agir collectivement et d'afficher sa solidarit�. Selon le Fonds mon�taire international (FMI), les �mesures sans pr�c�dent � des autorit�s am�ricaines et europ�ennes �n'ont pas encore atteint leur but de stabiliser les march�s et r�tablir la confiance�. Apr�s le renflouement d'�tablissements financiers sur fonds publics, les garanties de comptes bancaires, les baisses de taux d'int�r�ts et les injections de liquidit� d�j� annonc�s, d'autres initiatives seront vraisemblablement n�cessaires dans les prochains mois�, selon le FMI. Ce Fonds, qui r�unit 185 nations dont de nombreux pays �mergents ou � faibles revenus, a soutenu samedi le plan d'action du G7. Ce plan a pour ambition de d�bloquer les march�s mon�taires, permettre aux banques de lever des capitaux aupr�s des secteurs public et priv� et d�verrouiller le march� du cr�dit immobilier. Le FMI s'est dit pr�t �galement � aider les pays victimes de la crise financi�re, en manque de liquidit�s, qui pourraient lui faire appel. A l�instar de l�Islande qui n�gocie avec la Russie un pr�t de 4 milliards d�euros. Signalons que la r�union du G7 s'est �largie samedi soir au G20, en accueillant de grands pays �mergents comme l'Afrique du Sud, le Br�sil, la Chine et l'Inde.