Finalement, en cette soir�e de mardi, les habitants du cheflieu de la wilaya de Bouira, pouvaient s�estimer heureux d�avoir �t� �pargn�s par Dame Nature tant la d�faillance du c�t� des autorit�s �tait criante. L�orage qui s�est abattu dans la soir�e s�est av�r� finalement et fort heureusement d�ailleurs de moindre intensit�. Si les effondrements et autres pertes humaines n�ont pas �t� enregistr�s, cela ne doit pas cacher les carences et autres d�faillances constat�es au niveau de la Protection civile et des responsables. De nombreux citoyens au niveau de plusieurs quartiers dont les habitations et les locaux commerciaux furent submerg�s par les eaux, n�ont pas �t� pris en charge par les �l�ments de la Protection civile, apparemment d�pass�s. Des quartiers comme Dra�-El-Bordj est et ouest n�ont re�u la visite des �l�ments de la Protection civile que quelques heures plus tard ou carr�ment le lendemain matin, soit plus de 14 heures apr�s les inondations. C�est-�-dire apr�s que les eaux eurent envahi les habitations situ�es au rez-de-chauss�e comme c��tait le cas pour les locaux du quotidien El-Khabar dont les eaux qui ont atteint selon notre confr�re Ahc�ne Guettaf, les 80 centim�tres, ont endommag� le mat�riel informatique et le fax qui s�y trouvaient. D�autres habitations ont enregistr� des pertes de plusieurs objets d�t�rior�s par les eaux. Le m�me constat a �t� fait par les autres quartiers comme Harkat o� les citoyens en col�re ont protest� dans la rue quelques heures apr�s l�orage et pendant que la pluie continuait � s�abattre. Au niveau du quartier Thawra qui est construit carr�ment le long d�un lit d�oued, toutes les habitations situ�es au rez-de-chauss�e ainsi que les caves des b�tisses ont �t� envahies par les eaux pluviales qui ont largement d�bord� au-del� des trottoirs et des avaloirs et qui ont atteint, selon des t�moignages, le plafond au niveau de certaines maisons, d�truisant tout en ne laissant pour certaines familles que les yeux pour pleurer. Les m�mes sc�nes ont �t� v�cues par les habitants situ�s au niveau de la gare routi�re, alors que ceux r�sidant sur la p�riph�rie sud de la ville le long de l�oued Eddous, c�est la crue de celui-ci qui leur a caus� plus de mal en envahissant leurs b�tisses. L� aussi, les habitants et pour manifester leur col�re, ont ferm� la RN5 pendant quelques heures. Et parlant de la RN5, au niveau du carrefour de Ras-Bouira, les ond�es pluviales ont charri� des tonnes de sable et autres pierres obstruant la route pendant plusieurs heures. Toutes ces carences ont �t� enregistr�es avec des pr�cipitations de moindre intensit� - nous ne savons pas quelles quantit�s de pluies sont tomb�es pendant ce laps de temps, les services de la m�t�o, d�habitude si prompts � donner des renseignements, ont �t� hier injoignables malgr� plusieurs tentatives � mais, force est de constater que les responsables au niveau de la wilaya de Bouira, surtout ceux de la Protection civile, sont pass�s � c�t� de la plaque ce mardi soir et n��tait, comme nous le disions au tout d�but, Dame Nature qui �tait cl�mente cette fois-ci, la ville de Bouira aurait v�cu une catastrophe. Esp�rons que des le�ons seront retenues en consid�ration apr�s cet avertissement de Dame Nature.