Comme chaque ann�e, et inlassablement, des associations et certains partis politiques appellent � la comm�moration des massacres du 17 Octobre 1961. Pendant ce temps-l�, le gouvernement actuel de droite, tout comme d�ailleurs le PS lorsqu�il �tait aux commandes, reste sourd � la revendication r�currente de reconnaissance officielle du crime commis par l�Etat fran�ais et celle de l�acc�s libre des archives pour les historiens et citoyens Ma�tre Ali Haroun et l�historien Jean-Luc Einaudi interviendront au Centre culturel alg�rien pour d�battre de ce massacre colonial et de la chape de plomb mise depuis maintenant 47 ans autour de ce crime sur des milliers d�Alg�riens qui manifestaient pacifiquement � Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait �t� impos� par Maurice Papon, alors pr�fet de police de Paris et pour la fin du r�gime colonial. Demain, vendredi, un rassemblement aura lieu � 18h30 au pont Saint-Michel � Paris, pr�cis�ment l� o� nombre d�Alg�riens furent jet�s � la Seine. Une st�le en leur m�moire a �t� �rig�e, il y a quelques ann�es justement, par le maire de Paris (Bertrand Delano�) qui pr�sidait, jusque-l�, chaque ann�e, la c�r�monie de comm�moration et qui, cette ann�e, en d�placement actuellement au Quebec, d�l�guera certainement un de ses adjoints. Au-del� de deux manifestations centrales, des municipalit�s, de gauche essentiellement, marqueront l��v�nement, comme elles le font depuis quelques ann�es, en se recueillant, en pr�sence des consuls alg�riens, devant les st�les qu�elles ont eu le m�rite d��riger dans des placettes de leur municipalit�. Il en est ainsi de la municipalit� de Bobigny, de celle de Vitry et de certaines autres, peu nombreuses et g�n�ralement communistes ou du parti des Verts, � travers l�Hexagone. Ces manifestations, m�me si elles n�ont qu�un caract�re symbolique, � force de se multiplier depuis quelques ann�es, ont eu le m�rite de mettre � nu le d�ni d�horreurs perp�tr�es par les autorit�s coloniales fran�aises sur le peuple alg�rien, et en l�occurrence le massacre op�r� sur ordre, y compris sur le territoire fran�ais. Ces st�les, que certaines collectivit�s locales ont �rig�es en m�moire des massacres d�Octobre, sont devenues des lieux de m�moire qui appellent les Fran�ais � d�couvrir les horreurs de tout syst�me colonial et � exiger que la v�rit� soit dite sur la colonisation de l�Alg�rie. Dans une France qui, il n�y a pas si longtemps (f�vrier 2005), du haut du perchoir, osait l�gif�rer sur les bienfaits de la colonisation ; une France officielle qui r�habilitait l�OAS et effa�ait ses crimes� Beaucoup de chemin reste � faire et il est pour le moins curieux que des d�put�s de gauche ne profitent pas de cette date comm�morative pour faire entendre leur voix afin que la v�rit� sur cette histoire soit reconnue officiellement.