La Conf�rence �piscopale d'Inde a affirm�, hier, qu'au moins 60 chr�tiens avaient �t� tu�s depuis la fin ao�t dans l'est du pays apr�s l'assassinat il y a deux mois d'un dignitaire religieux fondamentaliste hindou. Ce bilan est quasiment le double de celui fourni par le gouvernement, qui s'en tient � 35 morts �hindous et chr�tiens �dans l'Etat de l'Orissa. �Nous condamnons les meurtres de plus de 60 chr�tiens, les agressions contre de nombreux autres et la violence qui se poursuit contre des chr�tiens qui aiment la paix�, selon un communiqu� de la Conf�rence � New Delhi. Dimanche, le pape Beno�t XVI, qui avait critiqu� l'Inde d�s le d�but des heurts, a �appel� ceux qui commettent des actes de violences � y renoncer et � rejoindre leurs fr�res et s�urs afin de travailler ensemble � une civilisation de l'amour�. R�agissant aux commentaires du souverain pontife, le parti nationaliste hindou BJP (Bharatiya Janata Party, opposition) avait rappel� que �l'Inde est un pays souverain�. Tout avait commenc� le 23 ao�t dans le d�partement de Kandhamal par l'assassinat d'un dignitaire du Conseil mondial hindou (Vishwa Hindu Parishad, VHP), Swami Laxmanananda Saraswati. La police y a vu la main de rebelles mao�stes mais des hindous ont accus� des �chr�tiens �. Outre les dizaines de morts, les violences ont provoqu� la fuite de dizaines de milliers de villageois apr�s l'incendie d'un demi-millier de maisons et de dizaines d'�glises et paroisses. Le calme est revenu en septembre d'apr�s les autorit�s de l'Orissa mises sous pression du Premier ministre f�d�ral Manmohan Singh, qui a parl� de �honte nationale�. Dans l'Orissa � o� le missionnaire chr�tien australien Graham Staines et ses deux fils avaient �t� br�l�s vifs en 1999 � des hindous radicaux font campagne contre des conversions �forc�es� au christianisme d'hindous de basses castes, des �Intouchables�, et des membres de tribus, qui souffrent de discriminations en Inde. Le g�ant asiatique peupl� de 1,1 milliard d'habitants � dont 80% d'hindous, 14% de musulmans et seulement 2,3% de chr�tiens � a �t� tr�s critiqu� par le Vatican, l'Italie et son Eglise catholique et l'Union europ�enne