Le manuscrit du nouveau livre de Mohamed Benchicou � Journal d�un homme libre� a �t� interdit d�impression et saisi par la police. Les d�put�s du RCD ont subi un v�ritable lynchage par des organisations dites de la �famille r�volutionnaire� et des partis de l�alliance pr�sidentielle au sein et en dehors de l�Assembl�e populaire nationale, cens�e �tre celle du peuple. Ces deux faits sont loin d��tre �trangers l�un � l�autre. Car, depuis l�ind�pendance, � l�inverse de ce qu�a affirm� tout r�cemment le chef de l�Etat au Canada, rien n�a chang�. C�est toujours le r�gime de la pens�e unique, c�est toujours le r�gne du syst�me des constantes uniques immuables ! Apr�s les harc�lements judiciaires, les arrestations, les emprisonnements, les atteintes r�p�t�es et multiples aux libert�s d�expression, d�opinion et de conscience, le terrorisme intellectuel instaur� par le pouvoir redouble de f�rocit�. N�ayant pas pu parvenir � la domestication de l��lite alg�rienne, le pouvoir a recours � une nouvelle forme de censure (orale et �crite) qui risque de d�boucher sur toutes sortes d�interdits, en plus du politique, des interdits du culturel et de l�intellectuel (litt�rature, cin�ma, th��tre...) et, pourquoi pas, � terme, sur un autodaf� de livres et d��uvres, nous ramenant � une �poque m�di�vale inquisitoire des temps r�volus, et nous rappelant les sinistres moments du fascisme et les sombres souvenirs des biblioth�ques br�l�es par les communes islamistes. Les hommes et les femmes �pris de libert�s, politiques, intellectuels, du monde des arts et de la culture, �diteurs et imprimeurs, ne peuvent pas, ne doivent pas passer sous silence cette grave escalade dans la d�rive liberticide. Il faut parler, il faut d�noncer, il faut r�sister car, nous taire, c�est faire le jeu du pouvoir, c�est consentir � notre propre asservissement. Alger le 19 octobre 2008