De Paris, Mohamed Djadi. A vingt ans, il passait d�j� pour un symbole pour toute la Kabylie. Aujourd'hui, avec l'�ge, il n'est plus ce qu'il fut ce qu'il a �t� durant les moments de gloire du football alg�rien, lorsqu�il faisait les beaux jours de la JSK des ann�es 1970. Certes, il n'�tait pas seul dans cette �quipe qui a fait r�ver amis et ennemis. Mais � lui seul, il est une l�gende. Lui, c�est Rachid Dali qui f�tera ses 61 ans le 30 d�cembre prochain. Il a �t� hospitalis� le 7 octobre dernier � l'h�pital Avicenne de Bobigny dans le d�partement de la Seine-Saint- Denis (93). Victime d'un accident cardio-vasculaire, il a �t� transf�r� de B�ja�a sur Paris en toute urgence. Aujourd'hui, son �tat de sant� s'est am�lior� et il a m�me retrouv� l'usage de sa main droite. Il est dans une salle de r��ducation o� il est bien pris en charge. Il a re�u beaucoup de visites, notamment celles de ses anciens co�quipiers de la JSK, � l'image de Makri et Menguelti. Une d�l�gation de l'ASAF (Association des anciens sportifs alg�riens de France), dirig�e par son ancien co�quipier de l'�quipe nationale, Nasser Guedioura, s�est �galement rendu � son chevet. Des souvenirs, des blagues concernant les stages et les d�placements effectu�s sous la houlette de l'ancien entra�neur roumain des Verts, le regrett� Makri, ont �t� �voqu�s par les deux ex-internationaux. En l'espace d'une rencontre, Dali a retrouv� le sourire. �C'est toujours r�confortant de sentir et de faire sentir aux autres qu'on n'a pas �t� oubli�, dira Guedioura. Ce dernier nous rappellera que Dali �tait l'un des buteurs les plus redout� du championnat alg�rien de cette �poque. Dali a mal, mais il fait mine de ne pas pr�ter attention � ses souffrances. �Il souffre �norm�ment d�s qu'il se remet � parler du pass�, nous raconte son ami Rabah Menguelti, l'ancien d�fenseur de la JSK. Dali Rachid, qui a toujours fait sienne la devise �le football ne peut se marier avec la violence�, a mis fin � sa carri�re de footballeur en 1977, � l��ge de 30 ans, juste apr�s l'av�nement de la r�forme sportive. A chaque fois qu'il est sollicit�, que ce soit pour des jubil�s, des rencontres de gala ou encore des t�moignages, il r�pond pr�sent. Certes, son �tat de sant� ne lui permet plus de rechausser les crampons, mais il fait quand m�me acte de pr�sence. A vrai dire, ce sont les circonstances qui l'ont rendu ainsi. �J'ai �t� s�rieusement bless� durant ma carri�re et j'en garde des s�quelles. C'est ce qui a fait que je me suis retir� compl�tement du milieu sportif. M�me si parfois je suis l'�quipe de la JSM B�ja�a�, nous a-t-il confi�. Il tra�ne une incapacit� physique qui le confine dans la routine. Une maladie r�currente au genou, cons�quence d'une vieille blessure, qui limite ses activit�s (il nous montre son genou o� il garde encore des broches suite � un accident de la circulation en France). Pour l'anecdote, Rachid Dali a d�but� sa carri�re de footballeur comme gardien de but avec les juniors de la JSK, avant d'�tre promu dans l'�quipe premi�re comme joueur de champ. Retir� dans sa ville natale, il vit modestement, presque dans l�anonymat. Au-del� de quelques satisfactions sportives ind�niables, il ne s�est remis que tr�s difficilement de ses tr�s mauvais souvenirs, nous racontent ses amis. Sa carri�re, d�j� riche, pouvait faire de Dali un homme combl�, n'eussent �t� ces malheurs qui lui sont tomb�s dessus, au moment o� il savourait une belle mutation dans sa vie, qui l'a conduit outremer en 1989, � Paris plus exactement, o� il est all� s'installer en famille. Alors qu'il s'appr�tait � assister au concert du d�funt Matoub Loun�s, organis� en France, Dali s�en est sorti miraculeusement d'un accident de la circulation. Il est rest� hospitalis� pendant un mois avant d'�tre transf�r� vers un autre �tablissement pour suivre deux autres mois de r��ducation fonctionnelle. Il aura souffert plus d'un trimestre, avec pas moins de cinq interventions chirurgicales et un handicap qu'il tra�ne � ce jour. Rachid Dali, ce natif de la ville des Hammadites, n'a pas laiss� les puristes de l'�quipe indiff�rents. Derridj et lui avaient inaugur� la longue liste des d'avants-centres talentueux qui allaient faire le bonheur du club kabyle : Ba�leche, Aouis, Bouiche, Menad, Ladjadj, Hadj- Adlane, Ghazi et Berguiga. Avant de le quitter, Dali a tenu � f�liciter l'�quipe nationale d'Alg�rie pour sa qualification au troisi�me tour, comme il lui souhaite de se qualifier � la Coupe du monde. �La CAN 2010, normalement c'est bon. Faites un effort pour la Coupe du monde�, lan�ait-il en direction des Verts. Les journalistes de la rubrique sportive du Soir d'Alg�rie lui souhaitent un prompt r�tablissement et un retour rapide parmi sa famille.