Ayant �t� parmi les joueurs les plus dou�s de sa g�n�ration, Sofiane Elimam a particip� aux fameuses p�r�grinations de l��quipe nationale au niveau africain et mondial. Apr�s une longue �clipse, le voil� de retour pour tenter de redorer le blason terne de son club de toujours, le Mouloudia d�Oran. A quelques jours de l�entame de la saison de la D 2, Sofiane ouvre son c�ur � nos lecteurs. Le Soir d�Alg�rie : La jeune g�n�ration aimerait vous conna�tre un peu plus. Sofiane Elimam : J�ai commenc� le handball en 1985, en deuxi�me ann�e cadet avec le MCO, et je me rappelle que j�avais �t� tout de suite s�lectionn� avec l��quipe seniors pour disputer le championnat arabe � Damas. Lors de la saison 87/88, j�ai �t� retenu en EN. Toute ma carri�re, je l�ai pass�e beaucoup plus au MCO, mais j�ai aussi jou� durant quelques ann�es au sein d�un club tunisien, Al Mahdia. A quoi est due votre longue absence de la sc�ne handballistique ? Apr�s la finale de la Coupe d�Alg�rie 2000/2001, j�ai pr�f�r� quitter le club, vu que l�opposition commen�ait � prendre certaines d�cisions. Ce qui fait que la mentalit� a vraiment chang� au sein de la formation. En outre, les dirigeants commen�aient � d�laisser la section et l�ambiance n��tait plus comme avant. Par cons�quent, je ne me sentais vraiment pas � ma place. Comment comptez-vous effectuer votre retour sur la sc�ne handballistique ? J�ai eu cette envie de renouer avec le handball et puis, mon entra�neur Mekki et Mazari m�ont redonn� confiance en moim�me, en me poussant � m�entra�ner. J�ai tout de suite ressenti ce besoin de rejouer, sans oublier aussi le soutien des joueurs. Oran est absente de la comp�tition de la D 1. Quel est votre avis ? C�est d�solant de voir une ville comme Oran, qui a enfant� les meilleurs joueurs de handball dans le pass�, n�avoir aucune �quipe qui la repr�sente en D1. Cela est d� � plusieurs facteurs, notamment le manque de moyens. Ce qui a pouss� nos meilleurs joueurs � partir. Pourquoi les responsables d�Oran n�aident-ils pas, comme c�est le cas dans d�autres wilaya du pays, comme M�sila ou bien d�autres villes du Sud ? Quel a �t� le secret de la r�ussite du handball � votre �poque ? C�est gr�ce � des dirigeants s�rieux et aussi au sacrifice de joueurs que le handball a connu � mon �poque ses ann�es fastes. Aussi, il y avait des personnes qui nous facilitaient vraiment la t�che. C�est pourquoi il y avait de grands clubs comme la DNC, le SRA, le NAHD. Constantine �galement avait une tr�s bonne �quipe. De plus, les soci�t�s nous aidaient beaucoup, ce qui n�est plus le cas aujourd�hui. Il y a peu d�entreprises qui veulent sponsoriser des �quipes de sports co. Comment jugez vous la comp�tition de D1 ? Il est vrai qu�on n�assiste plus � de grands matchs, comme dans le pass�, o� les salles �taient vraiment pleines. Aujourd�hui, ce n�est plus le cas, mais nous restons optimistes. N��tes-vous pas nostalgique du temps o� l��quipe championne d�Alg�rie n��tait connue que lors de la derni�re journ�e ? Effectivement, c��tait la belle �poque. Je pense qu�il �tait pr�f�rable de maintenir l�ancien syst�me de comp�tition, c'est-�-dire jouer en aller-retour. Cette formule procurait le suspense, alors que ce nouveau syst�me rend la situation d�licate, car m�me si certaines �quipes jouent bien, lors de la premi�re phase, elles ne pourront pas assurer par la suite lors des play-off. Comment jugez-vous la disparition progressive des �quipes jeunes ? Il y a trop d�associations jeunes et pas assez de terrain. Alors comment peut-on faire de la formation, si nous ne disposons pas d�infrastructures ad�quates. Votre avis sur la repr�sentation de l�EN au niveau international. Dans le pass�, des �quipes europ�ennes avaient peur de nous affronter. Aujourd�hui, on se m�fie du Maroc ou bien de l�Angola. Je pense que cela est d� au manque de comp�titions. Avant, on organisait nousm�mes ici en Alg�rie des tournois et on participait � de prestigieux tournois, o� on avait affaire � de grandes nations de handball. On affrontait de grandes �quipes et participait � tous les grands tournois. Cela pourrait am�liorer le niveau de la petite balle alg�rienne. Revenons au MCO. Qu�envisageriez-vous d�apporter ? Tout d�abord, j�ai fait appel � Mekki, qui a �t� mon entra�neur et qui peut apporter beaucoup � l��quipe, vu son exp�rience. Egalement, je compte sur Mazari qui a fait un travail remarquable l�ann�e derni�re. L��quipe est form�e de jeunes, mais aussi de certains anciens qui pourraient mettre leur exp�rience au profit du groupe. Je vais tout faire pour mettre toutes les conditions n�cessaires � la disposition de la formation. Qu�en est-il des jeunes cat�gories ? La formation est aussi notre priorit�. Nous allons lancer pour cette saison les cat�gories minimes et cadettes. C�est pourquoi on a fait appel � Mekki, qui devra s�occuper de la formation, car il ne faut pas oublier que le MCO est avant tout une �cole de handball. Votre objectif ? Bon, on va d�j� bien g�rer la premi�re phase du championnat, pour se qualifier au play-off. Par la suite, on verra si l�accession est jouable ou non.